Le Sénégal au centre des débats à Colombia University of New York


Au cours d’une conférence publique essentiellement consacrée au Sénégal, l’éminent professeur Souleymane Bachir Diagne, auréolé de sa double casquette d’enseignant et de président de la DECENA (délégation de la CENA) entouré de ses collègues Pr Mamadou Diouf, Etienne Smith spécialiste du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, Rosalind Fredericks, une autre spécialiste du Sénégal ayant suivi le mouvement Y a Marre depuis ses premiers pas, ont exposé sur la situation politique au Sénégal et les éventuels risques postélectoraux.

C’est dans une salle du School of internationnal and public affairs, au 15ème étage de la prestigieuse université new yorkaise, que plusieurs centaines d’étudiants ont pris place dès les premières heures de ce début d’après-midi de 13 juin, pour s’informer de la situation politique sénégalaise. En bons connaisseurs du Sénégal, les panélistes à l’exception du Pr Diagne « tenu par un devoir de réserve », sont on ne peut plus formels sur la question de la candidature du Président Wade. « La constitution ne le lui permet pas », ont-ils tous dénoncé d’entrée. C’est d’abord le Pr Diouf qui ouvre les hostilités dans son rôle de présentateur en Chef. En campant le décor depuis l’accession de Wade à la magistrature suprême, en passant par la nomination de Moustapha Niass comme premier ministre, puis Celle de Idrissa Seck, Maky Sall, etc. (tous candidats à la présidentielle de 2012) jusqu’à la récente validation de sa candidature par le conseil constitutionnel, Mr Diouf n’a pas raté une seule occasion de tirer à boulets rouges sur régime en place dans son pays. A son tour, son collègue Diagne dont on connait le mutisme face à la situation actuelle, préfère lui, longuement s’appesantir sur les dispositions prises pour garantir une transparence à l’échéance du 26 février au niveau américain. En tant que président de la DECENA, il annonce également que sur les 9440 sénégalais inscrits au Niveau des Usa, très peu de nos compatriotes ont retiré leurs cartes d’électeurs. « Beaucoup de bureaux de vote risquent d’être annulés si le nombre minimum de deux cents électeurs par bureau n’est pas atteint », ajoute-t-il. Ils seront suivis de Etienne Smith et de Rosalind Fredericks. Si le premier concentre son intervention sur les bourdes diplomatiques, le plan de dévolution monarchique du pouvoir, et sur le fameux « maa wakhoon wakheet » comme pour dire tout ce qu’on a vécu d’hallucinant sous l’ère Wade, la dernière intervenante elle, a eu droit à une acclamation de l’assistance en revenant sur son séjour au Sénégal et sur le travail abattu dans le milieu Hip Hop en démontrant le rôle capital du mouvement « Y en a marre » qu’elle a suivi depuis sa création jusqu’à la naissance de l’autre mouvement dénommé M23. Le parcours des leaders, leur cursus scolaire ou universitaire, etc. tout est au menu pour offrir aux invités qui suivent de près l’élection du 26 février, une meilleure connaissance de la situation actuelle.
Mardi 14 Février 2012
Dakaractu Admin