Des responsables du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) ont fustigé samedi à Thiès (ouest) ‘’le dilatoire du gouvernement’’ devant leurs revendications et invité les autorités à ’’prendre de manière sérieuse la situation de l’école sénégalaise’’.
Lors d’une assemblée générale tenue à Thiès, ils ont dit sonner ‘’l’alerte, afin que l’Etat prenne de manière sérieuse la situation de l’école sénégalaise’’.
Selon Yankhoba Seydi, adjoint au coordonateur de la section SAES de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ‘’les 72 hectares’’ de l’établissement d’enseignement supérieur sont devenues très petits ’’pour accueillir les 60 mille étudiants, les professeurs et les nouveaux bacheliers’’ devant s’inscrire cette année.
’’La capacité d’accueil est inférieure à la forte demande et l’Etat n’a rien fait pour résoudre les problèmes liés aux infrastructures et au recrutement de professeurs’’, a-t-il signalé, déplorant que le gouvernement n’a pas mis ’’des moyens raisonnables pour permettre de bonnes conditions d’études’’.
‘’Le SAES, a poursuivi M. Seydi, n’est pas là pour sauver un semestre ou une année blanche, mais pour des revendications légitimes. Il cherche à sauver l’enseignement supérieur au Sénégal, qui va à la dérive.’’
Il a dit que ‘’les universités de Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor et Dakar traversent les mêmes difficultés’’. ’’Il n’y a que la lutte pour sauver l’école sénégalaise, qui est malade à tous les niveaux’’.
Babacar Faye de l’Université de Thiès, le système de ’’vacatariat’’ érigé maintenant en règle par le gouvernement pour trouver des enseignants du supérieur. Ce système a fait qu’il existe aujourd’hui 91 enseignants dûment recrutés à Thiès et 300 enseignants vacataires.
‘’L’université est en train d’être clochardisée au Sénégal et il est temps que le gouvernement arrête et prenne les choses en mains, pour soigner définitivement les maux qui gangrènent l’enseignement supérieur’’, a-t-il poursuivi.
Dans sa plateforme revendicative, le SAES réclame l’augmentation des budgets des universités, le recrutement d’enseignants suffisants, l’achèvement de toutes les constructions, etc.
Le SAES plaide aussi la réforme des titres, en relation avec le LMD (licence, master et doctorat), pour une réforme des grades, le ’’réajustement des indemnités de logement’’ des enseignants, le paiement des cotisations de l’Etat du Sénégal au Conseil supérieur africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), l’amélioration de la pension de retraite, etc.
Des représentants des universités de Dakar, Ziguinchor, Bambey et Thiès ont pris part à l’assemblée générale, aux côtés de représentants d’autres syndicats d’enseignants (l’UDEN, le SELS Originel et le CUSEMS) et de la Fédération nationale des parents d’élèves du Sénégal (FENAPES).
APS
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