Le Niger réitère son refus d'extrader Saadi Kadhafi


Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a réitéré jeudi dans l'ouest de la France le refus de son pays d'extrader Saadi Kadhafi, après la requête d'Interpol d'arrêter le fils de l'ex-dirigeant libyen à la demande des nouvelles autorités libyennes.

"Saadi Kadhafi est en sûreté, en sécurité à Niamey, dans les mains de l'Etat du Niger", et il n'est "pas question" de l'extrader "en Libye pour l'instant", a déclaré M. Rafini à l'AFP à Saint-Brieuc, ou il se trouvait pour des entretiens sur la coopération décentralisée.

Pour l'extrader en Libye, il faut un accord avec ce pays, et "il faut être sûr qu'il aura droit à une défense équitable" et à "un traitement équitable", a expliqué le Premier ministre. "Est ce que ces conditions sont rassemblées aujourd'hui? Non", a-t-il ajouté. Par ailleurs, Saadi Kadhafi et les autres responsables libyens qui ont fui au Niger "ne sont pas à notre connaissance poursuivis par la Cour pénale internationale", a-t-il souligné.

"Peut-être le seront-ils un jour, c'est possible", mais ce n'est pas le cas actuellement, a-t-il souligné. L'organisation policière internationale Interpol a annoncé jeudi avoir émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres l'arrestation de Saadi Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, "à la demande des autorités libyennes". (afp)
Jeudi 29 Septembre 2011