DAKARACTU.COM Le Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) a une ambition forte déclinée dans un de ses documents de stratégie : "constituer un cadre d'action unitaire pour le respect et la sauvegarde de la Constitution et des règles démocratiques." Vaste chantier. Pour le mener à bien, le M23 a adopté une méthodologie simple : s'appuyer sur le maximum d'hommes et de femmes qui partagent ses objectifs. Il travaille ainsi à être représenté dans chaque département du Sénégal mais aussi dans chaque pays du monde où vit une forte communauté sénégalaise. Mais pas seulement. Dans un de ses récents documents de travail, le M23 définit comme suit de nouveaux démembrements appelés cellules M23 : "Elles regroupent les citoyens d'un même quartier, collectivité locale, village, lieu de travail, université, grande école... qui partagent les principes et orientations du mouvement et qui décident de s'engager dans la lutte pour leur mise en oeuvre. Elles mettent en oeuvre au niveau local les décisions du mouvement. Elles sont autonomes dans la limite des principes et orientations du mouvement." Le maillage du pays s'accompagne d'une organisation en commissions au niveau central pour prendre en charge des questions importantes : mobilisation, organisation, sécurité, communication, finance & logistique, commission médicale & sociale...
Le M23 sent que la bataille sera longue et rude et s'organise en conséquence. Il est convaincu de la nécessité d'imposer un rapport de force au régime pour le faire plier. Et prépare dans la plus grande discrétion un plan d'action qu'il va dérouler dès après le mois de Ramadan.
Sorti brutalement des flancs de la contestation sociale, le M23 est aujourd'hui l'un des mastodontes de la vie politique nationale. Nul ne pouvait prévoir l'irruption brutale dans le jeu de cet objet politique non encore identifié. Il a été tout d'un coup secrété par la mobilisation pour faire échec au projet de révision constitutionnelle présenté le 16 juin 2011 en conseil des ministres par le président de la République, Abdoulaye Wade. Quatre jours plus tard, à l'initiative de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), s'est tenue à son siège une rencontre d'acteurs de la société civile et de l'opposition politique. Le principe a été retenu d'une jonction de toutes les forces pour lutter contre le projet de révision constitutionnelle. Le lendemain, 21 juin, les initiateurs du futur M23 ont rencontré les leaders de Bennoo Siggil Senegaal, la principale coalition politique opposée au régime. Il en a résulté un comité de coordination des forces vives qui a tenu son assemblée générale le 22 juin à Daniel Brothier. Le 23 juin, jour prévu pour le vote de la réforme, la résistance populaire a imposé au régime de reculer. Le 24 juin, sous l'impulsion d'Abdoulaye Bathily, le très politique leader de la LD/MPT, une plateforme commune à toutes les forces qui ont lutté a été élaborée. Le 28 juin, une déclaration du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) a été rendue publique. Le M23 a par la suite relevé le défi de la mobilisation à la Place de l'Obélisque, le 23 juillet. Avant de procéder à une introspection le 13 août, dans le cadre d'un séminaire, afin de corriger ses propres lacunes en termes d'organisation et de structuration.
Le M23 entend mener la lutte jusqu'à empêcher toute révision de la Constitution et une candidature - jugée anticonstitutionnelle d'Abdoulaye Wade - à la présidentielle de février 2012. Les avis sont partagés sur son destin une fois ces objectifs atteints. Certains pensent qu'il devra disparaître, tandis que d'autres estiment qu'il doit perdurer pour veiller à la sauvegarde de la démocratie.
Le M23 sent que la bataille sera longue et rude et s'organise en conséquence. Il est convaincu de la nécessité d'imposer un rapport de force au régime pour le faire plier. Et prépare dans la plus grande discrétion un plan d'action qu'il va dérouler dès après le mois de Ramadan.
Sorti brutalement des flancs de la contestation sociale, le M23 est aujourd'hui l'un des mastodontes de la vie politique nationale. Nul ne pouvait prévoir l'irruption brutale dans le jeu de cet objet politique non encore identifié. Il a été tout d'un coup secrété par la mobilisation pour faire échec au projet de révision constitutionnelle présenté le 16 juin 2011 en conseil des ministres par le président de la République, Abdoulaye Wade. Quatre jours plus tard, à l'initiative de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), s'est tenue à son siège une rencontre d'acteurs de la société civile et de l'opposition politique. Le principe a été retenu d'une jonction de toutes les forces pour lutter contre le projet de révision constitutionnelle. Le lendemain, 21 juin, les initiateurs du futur M23 ont rencontré les leaders de Bennoo Siggil Senegaal, la principale coalition politique opposée au régime. Il en a résulté un comité de coordination des forces vives qui a tenu son assemblée générale le 22 juin à Daniel Brothier. Le 23 juin, jour prévu pour le vote de la réforme, la résistance populaire a imposé au régime de reculer. Le 24 juin, sous l'impulsion d'Abdoulaye Bathily, le très politique leader de la LD/MPT, une plateforme commune à toutes les forces qui ont lutté a été élaborée. Le 28 juin, une déclaration du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) a été rendue publique. Le M23 a par la suite relevé le défi de la mobilisation à la Place de l'Obélisque, le 23 juillet. Avant de procéder à une introspection le 13 août, dans le cadre d'un séminaire, afin de corriger ses propres lacunes en termes d'organisation et de structuration.
Le M23 entend mener la lutte jusqu'à empêcher toute révision de la Constitution et une candidature - jugée anticonstitutionnelle d'Abdoulaye Wade - à la présidentielle de février 2012. Les avis sont partagés sur son destin une fois ces objectifs atteints. Certains pensent qu'il devra disparaître, tandis que d'autres estiment qu'il doit perdurer pour veiller à la sauvegarde de la démocratie.