DAKARACTU.COM - Le Forum des organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO) se dit fortement préoccupé par la situation de tension entre l’opposition guinéenne et les autorités gouvernementales en place. Oumar Ndongo et Cie estiment que le seuil du tolérable a été franchi avec la répression d’une « Marche pacifique » organisée par le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition le mardi 27 septembre 2011 à Conakry et dans certaines préfectures de l’intérieur du pays. Constatant un bilan des affrontements de trois morts, de dizaines de blessés et de nombreuses personnes arrêtées dans les rangs des manifestants, dont le vice-président du parti Nouvelles Forces Démocratiques (NFD), M. Etienne Soropogui, le FOSCAO dénonce la mise à contribution d’une milice composée de chasseurs traditionnels appelés « Donzos » pour réprimer la manifestation. Ces « Donzos », regrette-t-il, bénéficieraient d’une totale protection, poursuivraient leurs victimes jusque dans les domiciles. Convaincu que dans toute démocratie naissante, le dialogue et le consensus sont les seules voies pour renforcer l’État de droit, l'organisation appelle les acteurs politiques à la retenue dans l’animation du débat politique et les autorités gouvernementales à apprécier la responsabilité qui pèse sur leurs épaules et à créer les conditions d’un dialogue sincère pour éviterà la Guinée un recul vers une autre forme de crise constitutionnelle, aux conséquences imprévisibles, que constituerait une absence d’institutions républicaines émanant de la volonté populaire. Des autorités judiciaires aux acteurs de la société civile, sans oublier le président de la République, le FOSCAO rappelle que les Guinéens ne devraient pas se laisser distraire par les extrémistes des deux camps.
Le FOSCAO sur la situation politique en Guinée : «Le seuil du tolérable a été franchi.»
Jeudi 29 Septembre 2011