DAKARACTU.COM Depuis une semaine, les évènements en Casamance s’intensifient et il ne se passe pas de jour sans que de funestes nouvelles nous parviennent de ce front. Une dizaine de morts le 20 décembre et nos soldats blessés dans leur chair comme dans leur amour-propre contribuent à pourrir une situation qui déjà devenait dangereuse. Cet énième attaque a décidé le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, à faire preuve d’une extrême fermeté envers les rebelles casamançais. Il a donné l’ordre de les pourchasser jusque dans leurs refuges qui se trouvent en Gambie. Signe qu’il serait prêt à entrer en guerre ouverte contre notre voisin, et contre son président, si cela ne cesse pas. La situation est tendue et les socialistes eux-mêmes s’en inquiétaient hier en déclarant que cette guerre pourrait servir de prétexte au président Wade pour reporter la présidentielle. Il est en effet à craindre que, si la situation devait empirer, notre pays ne se retrouve dans ce qu’on appelle des circonstances exceptionnelles, qui permettraient de freiner la marche constitutionnelle du Sénégal pour faire face à des périls graves qui menacent la vie de notre nation. Durant ces périodes de crises exceptionnelles, le président peut demander d’exercer des pouvoirs exceptionnels et même gouverner par ordonnances, pour sauvegarder notre intégrité territoriale menacée par ces combats meurtriers qui déciment notre armée. D’autant que les rebelles sont de mieux en mieux armés par la Gambie elle-même, où ils ont leurs bases arrières, et que notre armée veut en découdre avec eux de façon définitive. Tous les ingrédients et toutes les conditions d’une guerre totale, ouverte et meurtrière sont là pour faire de cette rébellion casamançaise un vrai danger dans lequel s’engouffreraient ceux qui veulent peut-être éviter qu’il y ait une élection en février.
La tenue de l’élection présidentielle menacée par la persistance de la guerre en Casamance
Jeudi 22 Décembre 2011