DAKARACTU.COM Les membres de la société civile dénoncent le contrat entre l'Etat et la Sde. Le protocole d'accord qui doit concéder la gestion des eaux pluviales, des eaux usées et la production des eaux potables n'est pas viable à leur yeux. Le passage du contrat d'affermage à la concession est considéré comme un gré à gré et la procédure utilisée pour attribuer le marché manque de clarté, selon Birahim Seck, membre du Forum civil. Selon lui, "le code des marchés publics est clair. Pour passer un contrat de délégation de service public, il faut d'abord un rapport d'opportunité qui sera envoyé à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp), un rapport de performance et un appel d'offres en deux étapes ou par pré-qualification." Il ajoute que la Sde ne peut pas pratiquer d'études et en même temps venir participer à la compétition pour le contrat de concession. Cela engrendre automatiquement un conflit d'intérêts. Pour le directeur général de la Sde, il n'a jamais été question de gré à gré. "On nous a confié une étude de faisabilité et nous rendrons les conclusions à l'Etat du Sénégal qui est seul souverain et qui prendra les décisions qui s'imposent ", a réagi Mamadou Dia (DG de la Sde). Il a tenu à être rassurant en précisant que l'Etat a clairement indiqué que les tarifs doivent être socialement acceptables et que les populations défavorisées seront dans les mêmes conditions qu'actuellement. A titre d'information, le monopole de la Sde dans la gestion et la distribution de l'eau potable dure depuis 15 ans. Il faut croire que cette situation va perdurer encore longtemps. En effet, l'Etat vient de parapher un contrat de 30 ans au bénéfice de la Sde qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2012. Dakaractu va revenir sur ce contrat fort décrié.
La société civile dénonce le renouvellement pour 30 ans du contrat Etat du Sénégal - SDE
Samedi 19 Novembre 2011