J`ai lu avec un double intérêt l`article intitulé: « Accuse de meurtre d`une fillette de 9 ans, Cheikh DIALLO blanchi après 5 ans de détention ».
Cet article a été écrit par le journaliste du quotidien l`Observateur Makhaly Ndiack NDOYE, dans l`édition du 13 décembre 2011 (page 4) de ce journal.
Le premier intérêt, sur lequel je ne m’attarderai pas est lié à mon penchant pour l`intrigue policière, penchant qu`en vérité m’a insufflé la lecture des histoires du célèbre Hercule Poirot et de son ami Hastings.
Le second intérêt, plus sérieux celui - là, tient au fait que l`article de NDOYE, au fur et à mesure que je le lisais, me laissait pantois, tant son expression est défectueuse et, à la limite, indigne d`un élève moyen de la classe de 3eme. Je me demande comment la rédaction du journal l`Observateur, qui est parmi les quotidiens les plus lus au Sénégal, peut laisser publier un texte aussi truffé de fautes et dont les dégâts collatéraux seraient désastreux s`il venait à être lu et imité par les élèves et étudiants qui constituent une part importante du lectorat de son lectorat. Car ces fautes sont impardonnables à quiconque exerce la profession de journaliste. En voici quelques exemples :
« Cheikh DIALLO était au prétoire. Il était accuse de meurtre d`une fillette de 9 ans ». Le mot prétoire n`est pas approprie ici. Les accuses sont au box des accuses et les avocats au prétoire. En plus, on n’accuse pas de meurtre d’une personne, mais du meurtre d’une personne.
« Cheikh DIALLO se rappellera à ce maudit jour… » On se rappelle de et non a. On ne dit pas non plus « le fait qu`il soit coiffé le même jour », mais le fait qu`il se soit coiffé (qu`il se soit rasé). D`autre part, on dit : « son corps était maculé de sang » et non « son corps était immaculé de sang ». Immaculé renvoie à l’absence de souillure, la pureté, voire la blancheur.
Il faut toutefois dire que le journaliste NDOYE n’a pas le monopole de cette indigence linguistique.
Les fautes graves liées à l’expression, l`orthographe et la grammaire foisonnent dans nos journaux, dévalorisant considérablement leur qualité. Nombre de puristes n`arrivent plus à lire 3 lignes de plusieurs publications de notre presse écrite, tant la prose est indigeste !
Il faut régler ce problème de manière structurelle. En attendant, Mesdames et Messieurs les Dirpub et responsables de rédactions, commencez par recruter des correcteurs professionnels, sérieux et exigeants dans vos rédactions !
Mamadou SECK
diasseck@hotmail.com
Cet article a été écrit par le journaliste du quotidien l`Observateur Makhaly Ndiack NDOYE, dans l`édition du 13 décembre 2011 (page 4) de ce journal.
Le premier intérêt, sur lequel je ne m’attarderai pas est lié à mon penchant pour l`intrigue policière, penchant qu`en vérité m’a insufflé la lecture des histoires du célèbre Hercule Poirot et de son ami Hastings.
Le second intérêt, plus sérieux celui - là, tient au fait que l`article de NDOYE, au fur et à mesure que je le lisais, me laissait pantois, tant son expression est défectueuse et, à la limite, indigne d`un élève moyen de la classe de 3eme. Je me demande comment la rédaction du journal l`Observateur, qui est parmi les quotidiens les plus lus au Sénégal, peut laisser publier un texte aussi truffé de fautes et dont les dégâts collatéraux seraient désastreux s`il venait à être lu et imité par les élèves et étudiants qui constituent une part importante du lectorat de son lectorat. Car ces fautes sont impardonnables à quiconque exerce la profession de journaliste. En voici quelques exemples :
« Cheikh DIALLO était au prétoire. Il était accuse de meurtre d`une fillette de 9 ans ». Le mot prétoire n`est pas approprie ici. Les accuses sont au box des accuses et les avocats au prétoire. En plus, on n’accuse pas de meurtre d’une personne, mais du meurtre d’une personne.
« Cheikh DIALLO se rappellera à ce maudit jour… » On se rappelle de et non a. On ne dit pas non plus « le fait qu`il soit coiffé le même jour », mais le fait qu`il se soit coiffé (qu`il se soit rasé). D`autre part, on dit : « son corps était maculé de sang » et non « son corps était immaculé de sang ». Immaculé renvoie à l’absence de souillure, la pureté, voire la blancheur.
Il faut toutefois dire que le journaliste NDOYE n’a pas le monopole de cette indigence linguistique.
Les fautes graves liées à l’expression, l`orthographe et la grammaire foisonnent dans nos journaux, dévalorisant considérablement leur qualité. Nombre de puristes n`arrivent plus à lire 3 lignes de plusieurs publications de notre presse écrite, tant la prose est indigeste !
Il faut régler ce problème de manière structurelle. En attendant, Mesdames et Messieurs les Dirpub et responsables de rédactions, commencez par recruter des correcteurs professionnels, sérieux et exigeants dans vos rédactions !
Mamadou SECK
diasseck@hotmail.com