DAKARACTU.COM Il y a quelques jours, dakaractu s’inquiétait du dépiéçage de la Pointe de Sangomar, l’avion présidentiel sénégalais qui servit sous Léopold Sédar Senghor, sous Abdou Diouf puis sous Abdoulaye Wade avant l’acquisition de la Pointe de Sarène. Votre site préféré s’étonnait du long stationnement de l’aéronef à Perpignan mais aussi du démontage de certaines de ses pièces essentielles. L’article a fait débat au palais présidentiel à la suite duquel Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole du président de la République, nous a joint pour « édifier l’opinion nationale sur la situation actuelle de la Pointe de Sangomar ».
La présidence de la République rassure d’emblée que l’aéronef est en bon état. A entendre Serigne Mbacké Ndiaye, « l’avion est dans un état satisfaisant et n’a pas été vandalisé. Si les deux moteurs ont été démontés, c’était pour être changés. D’ailleurs, la Pointe de Sangomar sera bientôt à Dakar avec, à son bord, les deux moteurs qui ont été remplacés. »
La présidence renseigne également que s’il a pu y avoir des sièges et des éléments du tableau de bord qui ont été extraits de l’appareil, c’est pour les besoins de la révision qui donne lieu au retrait de certains matériaux défectueux. Car, indique la présidence, « l’avion était en révision annuelle courant août et septembre derniers. » A l’issue de ce check-up imposé par les normes de l’aviation civile internationale, il serait aujourd’hui dans une forme parfaite. « D’ailleurs, ajoute Serigne Mbacké Ndiaye, il a toujours été maintenu en état de navigabilité, selon celui qui a été son commandant de bord jusqu’à son stationnement. »
Acquise en 1976 par Léopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal indépendant, la Pointe de Sangomar est un Boeing 727-200 qui a été utilisé tout au long de ses vingt ans de règne (1980 – 2000) par Abdou Diouf, le successeur de Senghor. Arrivé au pouvoir à la faveur de l’alternance intervenue en mars 2000, Abdoulaye Wade a hérité de l’aéronef qu’il a rénové au prix fort de 17 milliards de francs cfa, suscitant la plus grosse polémique de ses premières années aux affaires.
La présidence de la République explique que cette rénovation s’imposait pour deux raisons : le moteur dégageait un bruit qui ne répondait plus aux normes internationales et faisait courir à l’avion le risque d’un retrait de son certificat de navigation ; la consommation de kérosène était anormalement élevée. Après le lifting, assure son commandant de bord, le bruit du moteur a disparu et la facture de carburant a été réduite de 50%.
Wade a « commandé » à bord de l’appareil jusqu’au 14 avril 2007, ce jour où il a échappé de peu à un crash suite à une fissure de glace au niveau de la cabine de pilotage. Après un atterrissage forcé à Palma de Majorque, le chef de l’Etat n’a plus emprunté ce qui doit lui rappeler quelques moments d’intense frayeur.
Depuis, la Pointe de Sangomar, âgée de 31 ans en 2007, a été réformée. Après avoir été garée, telle une épave, dans un hangar de l’aéroport de Dakar, elle a été emmenée il y a plus d’un an à Perpignan où elle paie des frais de stationnement. Pourquoi à Perpignan ? Pour faciliter les révisions et le rendre accessible aux clients potentiels, répond-on au palais de la République.
La Pointe de Sangomar a en effet été proposée à la vente. Un appel d’offres international a d’ailleurs été lancé. La commission de vente, mise en place à Dakar, est présidée par le directeur des domaines. Mais aucun acquéreur n’a été trouvé depuis plusieurs mois. « C’est pour ne pas continuer à payer inutilement des frais de stationnement que la décision a été prise de ramener l’avion à Dakar. Ce qui va être bientôt fait », promet Serigne Mbacké Ndiaye.
Dakaractu se réjouit d’apprendre que les organes extraits de l’aéronef l’avaient été pour être changés et qu’ils seront rapatriés avec l’avion. Nous adoptons toutefois la sagesse de Saint Thomas d’Aquin : attendre de voir pour y croire. Ce serait tout à l’honneur du pouvoir d’Abdoulaye Wade si la Pointe de Sangomar revenait entière à Dakar. Plus qu’un assemblage de matériaux, c’est un objet symbolique de l’histoire politique du Sénégal.
La présidence de la République rassure d’emblée que l’aéronef est en bon état. A entendre Serigne Mbacké Ndiaye, « l’avion est dans un état satisfaisant et n’a pas été vandalisé. Si les deux moteurs ont été démontés, c’était pour être changés. D’ailleurs, la Pointe de Sangomar sera bientôt à Dakar avec, à son bord, les deux moteurs qui ont été remplacés. »
La présidence renseigne également que s’il a pu y avoir des sièges et des éléments du tableau de bord qui ont été extraits de l’appareil, c’est pour les besoins de la révision qui donne lieu au retrait de certains matériaux défectueux. Car, indique la présidence, « l’avion était en révision annuelle courant août et septembre derniers. » A l’issue de ce check-up imposé par les normes de l’aviation civile internationale, il serait aujourd’hui dans une forme parfaite. « D’ailleurs, ajoute Serigne Mbacké Ndiaye, il a toujours été maintenu en état de navigabilité, selon celui qui a été son commandant de bord jusqu’à son stationnement. »
Acquise en 1976 par Léopold Sédar Senghor, le premier président du Sénégal indépendant, la Pointe de Sangomar est un Boeing 727-200 qui a été utilisé tout au long de ses vingt ans de règne (1980 – 2000) par Abdou Diouf, le successeur de Senghor. Arrivé au pouvoir à la faveur de l’alternance intervenue en mars 2000, Abdoulaye Wade a hérité de l’aéronef qu’il a rénové au prix fort de 17 milliards de francs cfa, suscitant la plus grosse polémique de ses premières années aux affaires.
La présidence de la République explique que cette rénovation s’imposait pour deux raisons : le moteur dégageait un bruit qui ne répondait plus aux normes internationales et faisait courir à l’avion le risque d’un retrait de son certificat de navigation ; la consommation de kérosène était anormalement élevée. Après le lifting, assure son commandant de bord, le bruit du moteur a disparu et la facture de carburant a été réduite de 50%.
Wade a « commandé » à bord de l’appareil jusqu’au 14 avril 2007, ce jour où il a échappé de peu à un crash suite à une fissure de glace au niveau de la cabine de pilotage. Après un atterrissage forcé à Palma de Majorque, le chef de l’Etat n’a plus emprunté ce qui doit lui rappeler quelques moments d’intense frayeur.
Depuis, la Pointe de Sangomar, âgée de 31 ans en 2007, a été réformée. Après avoir été garée, telle une épave, dans un hangar de l’aéroport de Dakar, elle a été emmenée il y a plus d’un an à Perpignan où elle paie des frais de stationnement. Pourquoi à Perpignan ? Pour faciliter les révisions et le rendre accessible aux clients potentiels, répond-on au palais de la République.
La Pointe de Sangomar a en effet été proposée à la vente. Un appel d’offres international a d’ailleurs été lancé. La commission de vente, mise en place à Dakar, est présidée par le directeur des domaines. Mais aucun acquéreur n’a été trouvé depuis plusieurs mois. « C’est pour ne pas continuer à payer inutilement des frais de stationnement que la décision a été prise de ramener l’avion à Dakar. Ce qui va être bientôt fait », promet Serigne Mbacké Ndiaye.
Dakaractu se réjouit d’apprendre que les organes extraits de l’aéronef l’avaient été pour être changés et qu’ils seront rapatriés avec l’avion. Nous adoptons toutefois la sagesse de Saint Thomas d’Aquin : attendre de voir pour y croire. Ce serait tout à l’honneur du pouvoir d’Abdoulaye Wade si la Pointe de Sangomar revenait entière à Dakar. Plus qu’un assemblage de matériaux, c’est un objet symbolique de l’histoire politique du Sénégal.