La diaspora sénégalaise de Paris appelle à manifester contre les violences politiques et l'impunité

Assurément le régime d'Abdoulaye Wade est marqué du sceau de la violence et de l'impunité car, aujourd’hui au Sénégal la violence est installée au cœur des institutions républicaines, où des individus agissent en toute impunité pour faire taire des opposants au régime libéral, menacer les journalistes, tenter de faire régner le régime de la peur. La violence et la peur, comme effet induit, sont érigées en valeurs ultimes de la pratique du pouvoir.
De manière insidieuse et rampante la privatisation de la violence se met en œuvre avec l’émergence de milices privées dévouées corps et âmes à certains hommes politiques ou religieux, avec le recrutement d’anciens miliciens dans la police, la gendarmerie et l’armée qui s’arrogent le « monopole de la violence légale». Ces individus gangrènent l’espace politique sénégalais et constituent les instruments d’un pouvoir anti démocratique aux abois. De manière indéniable cette privatisation de la violence est et restera la marque de fabrique d’Abdoulaye WADE.


Des exemples sont nombreux pour démontrer le caractère violent du régime de Wade. Ainsi, le journaliste Souleymane Jules Diop, ancien conseiller en communication d'un 1er Ministre du Gouvernement de Wade avait été sauvagement agressé à Chicago aux USA par des nervis à la solde d'Abdoulaye Wade lors d'une nième intervention de ce dernier à un colloque qui ne règle aucun des problèmes des Sénégalais.
 
Le 09 juin 2007, à Paris, la garde rapprochée de WADE avait sauvagement agressé deux citoyens sénégalais qui distribuaient des tracts aux abords de la résidence de l’ambassadeur du Sénégal en France. 
 
Ensuite des journalistes ont été sauvagement agressés à Dakar par des soi-disant policiers qui ont reçu l'approbation officielle de Wade alors qu'une procédure judicaire était en cours contre eux. 
 
Le paroxysme de cette violence avait été atteint avec la tentative d’assassinat, à coups de marteaux, de l’homme politique Talla SYLLA en octobre 2003. Celui-ci voit sa vie brisée pendant que les coupables courent toujours. 
 
Ces actes font suite ou précédent de nombreux autres perpétrés sur des hommes politiques, des journalistes et des citoyens qui ne font qu’exprimer leurs opinions sur le régime de WADE et de ses alliés. 
 
Cette violence est renforcée par l’impunité qui a trouvé sa source d’abord dans l’amnistie et la grâce présidentielles des assassins de Me Sèye – vice président du conseil constitutionnel assassiné en 1993 –, dans le vote de la loi Ezzan commis par le PDS, ensuite dans un pouvoir judiciaire aux bottes de l’exécutif. 
 
Ce jeudi 22 décembre, c'est une mairie et le domicile d'un responsable de l'opposition qui viennent d'être attaqués par des nervis recrutés par le régime. Cette provocation qui a entraîné un mort et des blessés a été faite à dessein dans le but ultime de semer le trouble et de repousser les élections qui approchent et/ou d’éliminer des opposant gênants. 
 
Ce faisant, Wade et ses ouailles veulent que la confiance cède le pas à la peur, la parole au silence, le respect aux invectives et aux insultes. Il urge de mettre fin à la violence politique et à l’impunité car, si rien n’est fait, le régime de Wade nous mène tout droit à «une instabilité sociale aux conséquences imprévisibles». 
C’est pourquoi, nous sénégalais membres de la Diaspora, lançons un appel solennel à une large mobilisation des patriotes de tous bords pour dire NON à la violence et à l'impunité et EXIGER la libération du Maire prisonnier politique Barthélemy Diaz qui n’a fait qu’user de son droit à l’autodéfense face aux attaques répétées dont il a fait l’objet. 
 
RDV ce vendredi 30 décembre devant la résidence de Wade à Paris 16ème à l’angle de la Rue Vineuse et de la Rue Sheffer – Métro Ligne 6 - Station : Passy
 
Signé : Société civile et partis membres de l’opposition sénégalaise
 
Jeudi 29 Décembre 2011
Ibrahima Ndiaye