La corruption est un ’’défi majeur’’ dans les années à venir (Mouhamadou Mbodj)


Le défi majeur de la gouvernance en Afrique restera, dans les années à venir, celui de la corruption, devenue un phénomène ‘’profondément ancré’’ dans les sociétés et dans la marche des institutions publiques et privées, selon le coordonnateur général du Forum civil.

Mouhamadou Mbodj s’exprimait, vendredi, lors de la signature d’une convention de partenariat entre le Forum civil et la Commission nationale de lutte contre la non transparence, la corruption, la concussion (CNLCC).

‘’Les effets de la corruption sont néfastes pour le devenir du Sénégal sur le plan économique, social et culturel’’, a déploré le coordonnateur du Forum civil qui appelle à une ‘’plus grande solidarité’’ entre les structures de lutte contre la corruption au Sénégal.

A cet effet, M. Mbodj a salué le rôle joué par la CNLCC dans la mise en œuvre de cette convention de partenariat. ‘’Nous avons beaucoup avancé sur le cadre légal de la lutte contre la corruption’’, s’est-il réjoui.

Mouhamadou Mbodj s’est félicité du ‘’consensus très élevé’’ entre tous les acteurs concernés par ce processus. ‘’Cela s’est fait par des initiatives autour de la corruption. D’un autre côté, nous avons fait appel à toutes les institutions de la République concernées par le phénomène mais aussi aux acteurs privés’’, a-t-il expliqué.

‘’Je ne désespère pas que ce travail puisse être valorisé très prochainement dans le cadre de la conduite des affaires publiques au Sénégal’’, a dit le coordonnateur du Forum civil estimant qu’il ‘’reste juste un petit coup de pouce, la volonté politique’’.

Pour réussir cet objectif, a souligné le coordonnateur, il faut que les forces soient mutualisées. ‘’En mutualisant les forces de toutes les structures concernées par le phénomène, on peut relever ce défi’’, a dit Mouhamadou Mbodj.

Le coordonnateur du Forum civil a invité la communauté à s’investir dans le combat contre la corruption. ‘’La communauté est au cœur de la problématique. Toutes les études que nous avons menées depuis 2002, ont révélé qu’au niveau de la communauté, il y avait un niveau de tolérance vis-à-vis de la corruption’’, selon lui.

( APS )
Vendredi 23 Septembre 2011