DAKARACTU.COM Quel est le mystère qui entoure les relations existant entre les Wade père et fils avec la famille saoudienne Bin Laden, représentée par Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Laden ? Pourquoi cet homme est dans les grâces de la famille présidentielle au point d’être présent lorsque Karim Wade et Abdoulaye Wade vont successivement les 19 et 20 octobre rendre des visites de courtoisie au khalife général des mourides, Serigne Mor Maty Lèye, comme cela s’est déroulé selon des sources sûres ?
En effet, lors de la visite de Wade fils à la résidence privée des HLM du khalife, un accompagnant singulier était de la délégation. Il s’agissait du dirigeant du groupe Bin Laden, qui est présent dans les dossiers de la Société africaine de raffinage (Sar) et de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) dont il est le constructeur et le concessionnaire très particulier. Il n’est certes pas interdit d’emmener avec soi des amis rendre visite à son guide religieux. Mais lorsque, le lendemain, le même Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Laden, fait encore partie de la délégation qui accompagne cette fois-ci le père Abdoulaye Wade chez le même khalife général, on peut alors raisonnablement s’interroger sur cette insistante présence.
Ce que l’on sait, c’est qu’au cours de cette visite de courtoisie, Me Wade a présenté cet homme à Serigne Cheikh Maty Lèye et lui a demandé avec insistance de d’abord prier pour lui, mais aussi de le considérer comme son propre fils, et de lui accorder sa protection même quand lui, Abdoulaye Wade, ne sera plus là. Il le lui a confié, comme on dit de manière littérale.
Pourquoi la famille Wade a-t-elle tant d’égards et de prévenances envers un investisseur qui, dans une économie libérale, doit être considéré à égalité avec tous les acteurs économiques évoluant dans notre pays ? C’est que cet homme n’est pas n’importe qui dans la galaxie des Wade. C’est Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Laden qui a préparé la dernière visite du président Wade en Arabie saoudite. La famille Bin Laden est une grande famille de ce royaume. Lequel était quelque peu troublé par la volonté de vendre à l’époque le Méridien Président qui avait été offert au Sénégal par le Roi Fahd, au moment de la Conférence islamique de 1992. Il y avait un certain rafraîchissement dans les relations entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite. C’est ce monsieur qui a arrondi les angles et facilité le voyage de Wade à Riyad, au lendemain de son intervention controversée à Benghazi. Il était présent à l’accueil aux côtés du gouverneur de Riyad pour accueillir le chef de l’Etat sénégalais. Avant d'être reçu pour un long débriefing par Wade entre deux audiences avec le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba et le milliardaire nigérian Aliko Dangote. C’est encore lui qui exerce son influence auprès du roi Abdallah Ben Abdelaziz, afin que ce dernier use de son entregent dans le but de favoriser un rapprochement entre Wade et le président des Etats-Unis, Barack Obama.
Les relations entre la famille Wade et le groupe Bin Ladin sont visiblement très particulières. L’attribution de la construction et de l'exploitation de l’Aibd à ce géant du BTP, connu mondialement, s’est fait dans des conditions qui ont pu heurter certains orthodoxes en matière de passation de marchés. Il y avait d’autres prétendants comme les Allemands de Fraport, à l’expertise reconnue mondialement. Mais, à l’arrivée, c’est sans appel d’offres réel que Bin Laden a été choisi comme constructeur et adjudicataire de ce très gros marché. Le groupe Bin Laden, c’est aussi cette entreprise qui a injecté dans des conditions encore opaques la somme de 280 milliards de nos francs dans la Société africaine de raffinage, pour assurer son extension et sa modernisation. Il détiendra 34% de son capital. On ne lui a pas connu de concurrents dans la course à cette juteuse prise de participations, obtenue sans concurrence.
Jusqu’où ira cette relation particulière ? Nous sommes en droit de nous interroger car les règles élémentaires en économie libérale interdisent de telles proximités qui sont toujours susceptibles de jeter des doutes sur des attributions de marchés et prises d’intérêt.
Si, en plus, le président Wade et sa famille vont jusqu’à confier la destinée de Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Ladin dans ce pays au khalife général des mourides, c’est un geste qui est important et qui appelle quelques interrogations. Ont-ils peur du futur ? L’Arabie Saoudite est un havre de paix pour des ex-hommes d’Etat, qui y trouvent des terres de villégiature apaisée et tranquille, et pourrait être une belle porte de sortie en cas d’urgence. Les Bin Laden sont influents dans les pays arabes qui, contrairement aux Etats occidentaux, sont des terres de reconversion économique moins regardantes pour hommes politiques déchus ou exilés. N’est-ce pas à Dubaï que Hadjibou Soumaré, l’ex-Premier ministre de Wade, a trouvé un point de chute pour faire des affaires ? La relation poussée entre la famille Bin Laden et les Wade est une très habile manière de ménager l’avenir.
En effet, lors de la visite de Wade fils à la résidence privée des HLM du khalife, un accompagnant singulier était de la délégation. Il s’agissait du dirigeant du groupe Bin Laden, qui est présent dans les dossiers de la Société africaine de raffinage (Sar) et de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) dont il est le constructeur et le concessionnaire très particulier. Il n’est certes pas interdit d’emmener avec soi des amis rendre visite à son guide religieux. Mais lorsque, le lendemain, le même Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Laden, fait encore partie de la délégation qui accompagne cette fois-ci le père Abdoulaye Wade chez le même khalife général, on peut alors raisonnablement s’interroger sur cette insistante présence.
Ce que l’on sait, c’est qu’au cours de cette visite de courtoisie, Me Wade a présenté cet homme à Serigne Cheikh Maty Lèye et lui a demandé avec insistance de d’abord prier pour lui, mais aussi de le considérer comme son propre fils, et de lui accorder sa protection même quand lui, Abdoulaye Wade, ne sera plus là. Il le lui a confié, comme on dit de manière littérale.
Pourquoi la famille Wade a-t-elle tant d’égards et de prévenances envers un investisseur qui, dans une économie libérale, doit être considéré à égalité avec tous les acteurs économiques évoluant dans notre pays ? C’est que cet homme n’est pas n’importe qui dans la galaxie des Wade. C’est Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Laden qui a préparé la dernière visite du président Wade en Arabie saoudite. La famille Bin Laden est une grande famille de ce royaume. Lequel était quelque peu troublé par la volonté de vendre à l’époque le Méridien Président qui avait été offert au Sénégal par le Roi Fahd, au moment de la Conférence islamique de 1992. Il y avait un certain rafraîchissement dans les relations entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite. C’est ce monsieur qui a arrondi les angles et facilité le voyage de Wade à Riyad, au lendemain de son intervention controversée à Benghazi. Il était présent à l’accueil aux côtés du gouverneur de Riyad pour accueillir le chef de l’Etat sénégalais. Avant d'être reçu pour un long débriefing par Wade entre deux audiences avec le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba et le milliardaire nigérian Aliko Dangote. C’est encore lui qui exerce son influence auprès du roi Abdallah Ben Abdelaziz, afin que ce dernier use de son entregent dans le but de favoriser un rapprochement entre Wade et le président des Etats-Unis, Barack Obama.
Les relations entre la famille Wade et le groupe Bin Ladin sont visiblement très particulières. L’attribution de la construction et de l'exploitation de l’Aibd à ce géant du BTP, connu mondialement, s’est fait dans des conditions qui ont pu heurter certains orthodoxes en matière de passation de marchés. Il y avait d’autres prétendants comme les Allemands de Fraport, à l’expertise reconnue mondialement. Mais, à l’arrivée, c’est sans appel d’offres réel que Bin Laden a été choisi comme constructeur et adjudicataire de ce très gros marché. Le groupe Bin Laden, c’est aussi cette entreprise qui a injecté dans des conditions encore opaques la somme de 280 milliards de nos francs dans la Société africaine de raffinage, pour assurer son extension et sa modernisation. Il détiendra 34% de son capital. On ne lui a pas connu de concurrents dans la course à cette juteuse prise de participations, obtenue sans concurrence.
Jusqu’où ira cette relation particulière ? Nous sommes en droit de nous interroger car les règles élémentaires en économie libérale interdisent de telles proximités qui sont toujours susceptibles de jeter des doutes sur des attributions de marchés et prises d’intérêt.
Si, en plus, le président Wade et sa famille vont jusqu’à confier la destinée de Sheikh Saad Bin Mohammed Bin Ladin dans ce pays au khalife général des mourides, c’est un geste qui est important et qui appelle quelques interrogations. Ont-ils peur du futur ? L’Arabie Saoudite est un havre de paix pour des ex-hommes d’Etat, qui y trouvent des terres de villégiature apaisée et tranquille, et pourrait être une belle porte de sortie en cas d’urgence. Les Bin Laden sont influents dans les pays arabes qui, contrairement aux Etats occidentaux, sont des terres de reconversion économique moins regardantes pour hommes politiques déchus ou exilés. N’est-ce pas à Dubaï que Hadjibou Soumaré, l’ex-Premier ministre de Wade, a trouvé un point de chute pour faire des affaires ? La relation poussée entre la famille Bin Laden et les Wade est une très habile manière de ménager l’avenir.