La Soprosen est une ‘’nette reculade de la décentralisation’’, dit Cheikh Bamba Diéye


La création de la Société pour la propreté du Sénégal (SOPROSEN) est une ‘’nette reculade’’ de la politique de décentralisation du Sénégal, soutient le maire de Saint-Louis (nord).

‘’L’Etat n’a rien à faire dans la gestion des ordures avec sa loi anticonstitutionnelle qui heurte de plein fouet la libre administration des collectivités locales’’, a affirmé Cheikh Bamba Dièye, cité par le journal Le Quotidien (privé).

‘’Le gouvernement doit user d’autres stratégies pour aider ou appuyer les élus locaux dans la gestion des ordures’’, a-t-il dit.

‘’Si vraiment sa volonté est d’aider, d’appuyer et de rendre les villes propres, il y a des systèmes et des moyens’’ autres que la création de la SOPROSEN, a fait valoir M. Dièye.

‘’Mais, a-t-il ajouté, si leur volonté (des gouvernants) est d’acheter des centaines de camions, de faire un marché extraordinaire et nous laisser avec nos problèmes d’ordures, ils ne peuvent tromper personne.’’

‘’De toutes les façons, laisser une entreprise publique ou parapublique gérer nos ordures n’est pas à l’ordre du jour’’ pour la commune de Saint-Louis, a-t-il averti.

Le gouvernement a récemment créé la SOPROSEN contre la volonté de nombreux élus locaux et de l’Entente Cadak-Car - une structure de la mairie de Dakar. Ils se sont opposés à la création de la SOPROSEN, estimant que la gestion des ordures est du ressort des collectivités locales et pas du gouvernement.

( APS ) 
Mercredi 14 Septembre 2011