Le Rendez-Vous du Pardon
Introduction
I) L’évolution Institutionnelle en Guinée de 1958 à nos jours
II) Les Ressources Humaines de la Guinée d’hier à aujourd’hui
III) L’opposition Guinéenne : historique et rôle dans la transition démocratique
IV) Processus de transition démocratique
V) L’armée Guinéenne : genèse, composition et missions
Conclusion
DEDICACE
Je dédie cette réflexion à l’éminent, le témoin, le père de l’épopée Mandingue, l’honorable Professeur Djibril Tamsir NIANE et à sa famille notamment Mme Niane et son fils Bachir
Je me suis donné en tant que fils de la Guinée, le devoir d’analyser d’une manière exhaustive, objective la situation géopolitique et socio économique du pays afin d’informer.
Pour moi dénoncer les attitudes des opportunistes, les maux qui ont tant fait mal aux Guinéens résidants comme ceux de la diaspora est un acte civique.
Nous rêvons tous d’une Guinée où militaires et civiles ont le même mérite, une Nation où l’avenir se construit sur le critère du travail et de la compétence. Comme beaucoup d’autres je suis animé par un seul et unique but :
L’UNITE DE TOUS LES GUINEENS.
Introduction
Selon Pascal : « l’humanité est comme un seul homme qui subit toujours et apprend continuellement ».
Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, le peuple de Guinée faisait partie des sous ensembles homogènes et bien organisés en terme vie sociale, ce peuple a fait preuve de cohésion et de bravoure sur son cheminement historique avant la colonisation.
Cependant, il faut reconnaître la chute de l’empire Wassolou le 29 septembre 1898 et la confrontation entre Alpha Bocar Biro et Karamoko Alpha Yaya dans le Fouta marque le déclic vers la désorganisation de l’unité du Fouta Djallon et son mythe.
A cela s’ajoute l’année 1958, année à laquelle la déroute vers l’enfer s’est amorcée jusqu’à nos jours.
Qui en serait le responsable ? L’auteur et les acteurs ?
Sans risquer de nous tromper, nous affirmons avec véhémence que les responsabilités sont partagées à des degrés différents, ainsi, nous pensons que la France en fait partie et en a joué un rôle très important.
C’est pourquoi nous avançons que le scénariste est le Général De Gaulle, le script : M. Jacques Foccart secrétaire des affaires africaines de 1960 à 1974, le réalisateur et metteur en scène : Ahmed Sékou Touré
Les acteurs du film de l’horreur : Siaka Touré, Ismaél Touré, Moussa Diakité, Emile Cissé et Keira Karim le chef d’orchestre et tant d’autres hommes de confiance qui finiront comme leurs victimes au camp boiro de conakry.
La France et son peuple doivent demander Pardon au Peuple Guinéen et à toutes les familles des victimes du camp boiro. Pour réparation et réhabilitation, la France doit s’impliquer activement à tous les niveaux notamment dans la coopération technique dont elle avait sevrée la Guinée au lendemain du vote négatif. L’exécution et l’exil de cadres guinéens sont imputables en partie à la France, étant certaine qu’avec ses ressources humaines d’antan la Guinée ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest où toutes les ressources du sous-sol se sont données rendez vous pouvait décoller à jamais et impulser son propre essor économique et social.
La France a participé à un crime contre l’humanité sur le Peuple Guinéen, seulement pour avoir oser réclamer la Liberté à son Peuple, Liberté si chère que la France a arraché grâce aux braves noirs en 14/18 et 39/45, la Guinée seule colonie Française ayant votée le »NON » au référendum de 1958 la seule exception, ne devait pas être combattue, par la Puissante France.
La France et certains Etats de la sous région se sont ligué contre la Suisse de l’Afrique jusqu’à la dernière énergie, afin qu’elle s’affaisse à jamais.
Nobles descendants de Soundjata Keita, de Samory Touré, d’Alpha Yaya, d’ Alpha Bocar Biro et d’El Hadji Omar Foutiyou Tall.
Refusons cela,
Vive le réveil à jamais de la Guinée, la locomotive de l’Afrique de l’Ouest
I .EVOLUTION INSTITUTIONNELLE EN GUINEE
I ère REPUBLIQUE
10 Novembre 1958 : 1ère constitution jusqu’ au 03 avril 1984
II ème REPUBLIQUE
Entre 03 avril 1984 au 22 décembre 1990 la Guinée n’avait pas de constitution (CMRN)
Le mercredi 04 juillet tentative de putch par le Premier Ministre le Colonel Diarra Traoré
Entre 1984 et 1996 la Guinée n’avait pas de Premier Ministre
23 décembre 1990 : 2ème constitution avec 96 articles et 12 titres
1992 : création de la cour suprême
1992 : création du conseil national de la communication
19 décembre 1993 1èrè élection Présidentielle de la 2ème république remportée par feu Général Lansana CONTE à 52.09%
1995 élections législatives
1997 : création du conseil économique et social
23 décembre 2008 prise de pouvoir par le CNDD après la mort du Général Conté le 22 décembre 2008
Entre 1958 et 1984 la Guinée n’avait qu’un seul parti le PDG/RDA parti unique après la fusion du BAG de Barry Diawadou et du PS de Barry III
02 et 03 Février 1996 mutinerie contre Le Général Lansana CONTE. C’est au lendemain de ces évènements que Sidya TOURE fut nommé premier ministre poste qu’il quittera en 1999.
II. LES RESSOURCES HUMAINES DE LA GUINEE D’HIER A AUJOURD’HUI
Aucun être ne pourra atteindre son vrai rang que par l’équité
Aucun pouvoir ne peut exister que par l’unité
Aucun bonheur et aucun bonheur ne peuvent être atteints que par la consultation
L’on ne peut pas parler de la Guinée sans penser et se souvenir de ses dignes fils, pétris de compétences, de qualité, de patriotisme poussant certains à se sacrifier pour leur pays, leur patrie, la nouvelle Nation adulée et née suite au vote massif du NON le 28 Septembre 1958 contre la communauté Française, pour l’Indépendance Totale et immédiate.
Beaucoup de personnes pensent que la Guinée Conakry n’a jamais eu et n’a pas de cadres de hauts niveaux ce qui expliquerait en partie son si grand retard dans son développement économique et social.
Rappelons que dans l’espace de l’ex Afrique Occidentale Française (AOF) les fonctionnaires servaient dans cette espace sans que l’on ne tienne compte des régions d’origine, sinon rarement. C’est pourquoi les sénégalais servaient en Guinée, les maliens (ex soudan français) au Sénégal, les Béninois (ex Dahoméens) en Haute Volta (actuel Burkina Faso).
D’abord, nous rendons hommage à titre posthume les mémoires de feu David DIOP, Professeur Joseph Ki Zerbo historien et Madame Professeur d’Anglais ces dignes fils d’Afrique et tant d’autres ont apporté leurs expertises et connaissances à la jeune Nation qui a osé défier le Général De Gaulle et sa puissante France ?
Ensuit, parmi les cadres Guinéens nous citerons entre autres :
Dr Barry Alpha Oumar, Dr Bah Thierno, Barry Hacimiou Inspecteur du travail et des lois sociales, Baldé Mountaga Professeur de Mathématiques, Bah Ibrahima Caba Professeur, Barry Bassirou, Bangoura Karim, Bangoura Kassory, Camara Laye écrivain ancien ministre de la communication mort en exil en 1981 à Dakar, Condé El hadji Ibrahima,Diallo Oumar Porédaka, Cissé Simone Sage Femme d’Etat, Diallo Yaya Ingénieur PTT, Diallo Alpha Abdoulaye dit Portos, Diop Alassane, Diallo Oumou Sage Femme d’ Etat, Diallo Saran Assistante Sociale à Kankan, Dr Diallo Moustapha dit Passe tout Docteur vétérinaire major de sa promotion à l’entrée comme à la sortie de la prestigieuse école d’ Alford France, décédé le samedi 02 avril 2009 à Bentiguel Pita, Diallo Thierno Saliou Yembéring, Fofana Sékou ,Gomes René fondateur de l’aviation civile Guinéenne, Kaman Fodéba, Kondé Sakho écrivain, Keita Koumandian instituteur et membre fondateur du Bloc africain de Guinée, né en 1916 et décédé en 2002, Koumbassa Saliou, Kaba Lamine imam de Coronthie,Kaba Sory, Keita Diountou Sage Femme d’Etat, Kassé Dieynabou Sage femme d’Etat, Sylla Ibrahima Commandant et fondateur de l’aviation militaire Guinéenne , Sall Kalidou chef régie chemin de fer de Guinée , Sessine William écrivain, Seck Mbaye instituteur, Kaké Ibrahima Baba Professeur animateur de mémoire d’un continent à RFI, Traoré Mamadou dit Ray Autra instituteur, Dr Touré Fodé pharmacien, Barry Diawadou fondateur du Bloc africain de Guinée(BAG) Barry Ibrahima dit Barry III et BTT Boubacar Telli Diallo né en 1925 à Porédaka mort au Camp Boiro le 1er mars 1977 à conakry. Premier SG de l’OUA de 1964 à 1972.
Nous citerons parmi les dignes fils Guinéens vivants dans la diaspora et qui se sont sacrifiés : Lansiné Kaba Professeur d’ethnologie aux USA, Thierno Monembo écrivain et le témoin oculaire de l’histoire, le monument, l’honorable Professeur Djibril Tamsir NIANE ancien Proviseur du lycée classique de Donka ayant été emprisonné en 1961 suite au procès du jeudi 23 Novembre 1961 présidé par El Hadj Saifoulaye Diallo ancien Président de l’Assemblée Nationale sous la Première République.
Nous rendons hommage à titre posthume à toutes ces personnalités qui ont donné leur vie à leur chère patrie.
Pour ne citer que ces monuments intellectuels, dans tous les domaines la Guinée avait et jusqu’à présent a des fils qui ont fait leurs preuves, et ont brillé par leur savoir, leur savoir être, leur savoir faire, et leur savoir devenir.
A ces hommes, qui ont dit NON à la domination étrangère, pour dire OUI à une GUINEE libre, heureuse. Ces hommes et femmes qui ont fait de longues études, qui ont sacrifié leurs biens, leurs familles, leur patrie, pour que la Guinée vive et prospère, ces Hommes dis je qui nuit et jour, sous le soleil et la pluie ont donné le meilleur d’eux-mêmes à Sékou Touré, et sa prétendue Révolution et qui ont piteusement perdu la vie sans l’avoir pleinement vécue.
Aucun d’entre eux à part Telli Diallo et Barry Diawadou n’avait ses 50ans.
De nos jours, ils sont aussi nombreux dans la diaspora et en Afrique si les conditions sont réunies ils sont tous et toutes prêts et hâtes de revenir pour servir dignement leur patrie non se servir et s’en servir à des fins personnelles.
Aimer la Guinée c’est donner à tous ses enfants nés et grandis à l’étranger le goût et le désir de retourner dans la patrie de leurs parents et de se retremper dans les sources de leurs racines culturelles. Comme disait Danton « On emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers »
III. L’OPPOSITION GUINEENNE : GENESE ET ROLE DANS LE PROCESSUS DE TRANSITION
« Le métier d’opposant ne s’exerce pas dans un doux confort, il faut s’y prendre au sérieux par ses propres mérites » selon Gilbert COMTE
a) Genèse
L’on ne peut pas parler de cette opposition sans penser et se souvenir aux pionniers notamment :
- Diallo Yacine né le 18 Novembre 1897 à Labé décédé le 14 avril 1954 à Conakry Premier député de la Guinée à l’Assemblée Nationale Constituante Française de 1946 à 1954
- Barry Diawadou né en 1917 à Kolo Pita fusillé dans la nuit du 27 Mai 1969 à Conakry. Premier Ministre de l’Education Nationale de 1958 1964.
Père de l’Indépendance Guinéenne le Mamadou DIA de la Guinée.
- Keita Koumandian membre co fondateur du Bloc Africain de Guinée 1916-2002
- Barry Ibrahima dit Barry III dit aussi « Sylioré » né en 1923 Leader du Mouvement Socialiste Guinéen de 1955 à 1958. Premier Secrétaire d’Etat à la Présidence, il fut arrêté et pendu le 25 Janvier 1971 avec Baldé Ousmane, Magassouba Moriba, Keita Kara Soufiana les auteurs de la pendaison étaient de la pendaison Diarra Traoré et Kabassou Keita au pont Tumba.
Sékou TOURE n’était pas vraiment intelligent comme il le prétendait de son vivant. S’il l’eût été, il serait devenu l’enfant chéri du monde entier, adoré par les faibles du globe, le plus envié des chefs d’Etats Noirs, et Conakry serait la Capitale des Etats Unies d’Afrique.
Il n’aurait pas tué Boubacar Telli Diallo et tant d’autres cadres de hauts niveaux et dignes fils de cette Afrique martyre, car ces hommes n’ont pas appartenu seulement à la petite Guinée, mais à l’Afrique entière, l’Universel.
Sékou TOURE est comparable à un capitaine de Bateau « GUINEE TITANIC », qui a détruit lui-même sa boussole et son gouvernail pendant la tempête due au vent furieux Français.
Sékou Touré n’avait pas lu Frédérick Nietzsche : « Que celui qui veut tuer son adversaire, se demande si ce n’est pas la meilleure façon de l’éterniser en lui-même ».
b) Rôle dans le processus de transition démocratique
Si le multipartisme est un signe de liberté d’expression dans une démocratie, il ne saurait être le cas en Guinée, pays où l’on compte une kyrielle de partis politiques fondés sur des allégeances ethniques et tribales. Ces partis ont été tout au long des dix dernières années incapables de s’entendre pour mettre fin au trop long règne d’un autocrate dénué de tout savoir économique et qui a laissé le pays se déliter, ils se sont montrés tout aussi incapables, à sa mort pourtant attendue, de mettre en place une succession crédible.
« La transition militaire, ils l’ont appelé de leurs vœux, et l’on accepté lorsqu’elle est intervenue ; aujourd’hui ils en attendent le Salut »
Il faut oser le dire : si des militaires mal préparés à cette tâche comme en 1984 sont entrain d’intervenir pour occuper fût ce provisoirement, le pouvoir ou pour arbitrer les querelles des civiles, en partie c’est la faute à la classe politique ; qui à mon humble avis manque de crédibilité.
Il faut savoir que la politique d’un pays vaut ce que vaut sa classe dirigeante et la valeur de son peuple : citoyenneté.
La Guinée est un pays unique et indivisible, n’appartenant à aucune ethnie, mais à tous les Guinéens minorité et majorité.
La douleur et la souffrance n’ont pas d’ethnie et de religion.
Pour que l’âme de toutes les victimes du Camp Boiro repose en paix au Paradis, nous les dignes héritiers devons aller vers la recherche collective des meilleures conditions de retour de tous les fils de la Guinée, pour que tous unis, soudés et solidaires nous remettions le pays sur les rails du développement, favoriser un essor économique et social.
L’opposition Guinéenne doit jouer un rôle important c’est-à-dire s’unir autour de l’essentiel l’intérêt supérieur du peuple, longtemps meurtri.
Chers leaders d’opinions notamment leaders politiques
« Aimer la Guinée, c’est subordonner ses ambitions personnelles, à l’intérêt général, savoir effacer sa personne au profit de l’Unité Nationale, pour favoriser une alternative c’est-à-dire une démocratie vivante, crédible, irréversible »
Afin d’éviter une troisième erreur qui risque d’être fatale aux Guinéens selon Montesquieu « Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le Pouvoir »
- Mettre en place un système de contre pouvoir
- Séparation des Pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire
- Mette en place une Constitution de large consensus mais verrouillée
- Instaurer un cadre Permanent de Concertation
- Aller aux élections en coalitions
- Former un Gouvernement d’Union Nationale
Pourquoi pas dans un même Gouvernement retrouver
- Sidya Touré
- François Lencény Fall
- Alpha Condé
- Cellou Dalein Diallo
- Lansana Kouyaté et tant d’autres dignes fils qui pourrons servir la Guinée
Il ne doit exister qu’un seul et unique parti en Guinée : « c’est la GUINEE et son PEUPLE »
Peuple qui mérite de bons hôpitaux, de bonnes écoles, de bonnes voies de communications, une monnaie crédible (routes, aéroport, port maritime), de l’eau potable courante et surtout de l’électricité partout et pour tous en même temps, en un mot tous les services sociaux de base.
Dans un bon Gouvernement, la Pauvreté est une Honte
Dans un mauvais Gouvernement, la Richesse est une Honte
IV. PROCESSUS DE TRANSITION
Les élections sont nécessaires mais elles ne suffisent pas pour instaurer une démocratie. En Guinée il faut trois (3) éléments pour organiser des élections démocratiques et instaurer une démocratie vivante, crédible, et irréversible.
C’est pourquoi nous ne voulons pas d’élections hâtives bâclées, il nous faut des élections présidentielles propres, bien préparées sous la supervision des Nations Unies, de la CEDEAO, de l’UE avec des observateurs internationaux sur l’ensemble du pays et dans tous les bureaux de vote.
Les trois éléments sont :
1- une constitution irréprochable, avalisée par l’ensemble de la population
2- mettre en place des institutions fiables par exemple la création d’une cour constitutionnelle qui puisse être le garant de la constitution la charte fondamentale
3- favoriser une culture démocratique dans le pays, sans quoi il sera difficile de parler d’un Etat de droit.
En Guinée, deux catégories sociales sont exclues, marginalisées en l’occurrence les femmes et les jeunes qu’ils retrouvent la place qui leur revient dans la vie politique du pays. Les femmes représentent plus de 50% de la population totale et les jeunes dont les moins de 20 ans font plus de 30%. Comment peut-on continuer à organiser une vie politique uniquement autour des adultes, en excluant les femmes et les jeunes.
Ils doivent retrouver leur place car ils sont les piliers d’une vie politique dynamique, d’un développement durable endogène et diversifié.
C’est du civisme et il n’y a pas de démocratie sans citoyenneté.
V. L’ARMEE GUINEENNE : genèse, composition et mission
a) Genèse
Créée en Novembre 1958 par Ahmed Sékou Touré, au lendemain de l’indépendance arrachée à l’ancienne métropole, celle-ci s’est fondée sur la base d’éléments ont servi et ont fait leurs preuves dans l’ancienne armée coloniale Française : le Général Koumandian Keita, le Commandant Kaman Diaby premier pilote de chasse de l’Afrique Occidentale Française (AOF), Commandant Sylla Ibrahima fondateur de l’aviation militaire Guinéenne, Lieutenant Colonel Kaba Camara, Colonel Diarra Traoré et le Colonel feu Général Lansana Conté et tant d’autres.
Compte tenu des orientations politiques, cette armée privilégie à ses débuts la formation idéologique, faisant de la défense de la « Révolution » une priorité. Mais le 22 novembre 1970, le régime échappe à une tentative de coup d’Etat.
Pour reprendre l’ascendant, Sékou Touré crée la Milice Nationale formée eau (à) Cuba, elle lui permet de contrôler étroitement les faits et gestes de la troupe jusqu’à sa mort le 26 mars 1984 à Cheveland aux USA.
Période durant laquelle beaucoup de ses hommes de confiance, de hauts cadres de l’armée sont arrêtés arbitrairement, emprisonnés et tués au Camp Boiro, le plus célèbre le Commandant Kaman Diaby avec qui il avait signé un pacte car c’est la mère de ce dernier qui avait élevé Sékou qui perdu sa mère sur la table d’accouchement assisté par le Dr Loréffi en 1918.
Le Mercredi 04 Juillet 1985, le nouveau chef d’Etat Lansana Conté qui participait à un sommet de la CEDEAO à Lomé au Togo, échappe à une tentative de putsch orchestré par son Premier Ministre le Colonel Diarra Traoré. Un événement qui va provoquer la purge d’un grand nombre d’officiers supérieurs : 1 colonel, 10 commandants, 10 capitaines, 4 lieutenants, 2 adjudants chefs, 5 adjudants, 1 sergent, 1 commissaire et 3 civils dont 1 ingénieur soit un total de 47 personnes exécutées essentiellement issus de l’ethnie Malinké).
Depuis lors, l’armée Guinéenne est à l’image de son Administration Civile, les médiocres en haut les brillants et les plus méritants au bas de l’échelle.
c) Composition
Il n’existe pas de statistiques officielles sur la composition ethnique de l’institution militaires Guinéenne : certains indices montrent que pour des raisons historiques, les Malinkés restent assez représentés en termes d’effectifs.
Toutefois, les peulhs et les Soussous sont plus nombreux dans la haute hiérarchie contrôlant ainsi la plupart des Etats majors : Terre- Air et Mer, la police et la Gendarmerie
Faisant l’objet d’une remise en cause, avant la mort du Général Président CONTE, la hiérarchie est décapitée avec l’avènement du CNDD beaucoup d’officiers supérieurs notamment les Généraux sont amenés à la retraite anticipée.
A cela on peut ajouter le recrutement aléatoire, beaucoup de Guinéens, qu’ils soient militaires ou civils, déplorent l’entrée dans l’armée de n’importe qui : à savoir de jeunes soldats sans formation solide qui après avoir raté leur vie civile, pensent pouvoir la refaire sous les drapeaux.
Parmi certains bénéficient d’un traitement de faveur, on recrute surtout des proches de hauts cadres et responsables et qui sont aussi les premiers à profiter des promotions et des formations. La hiérarchie ne pense pas aux plus méritants car si on se tenait au règlement aucune incorporation ne devait être possible sans une enquête de la gendarmerie (fournir un casier judiciaire) ce virus qui fait mal à l’armée a touché les autres corps militaires (la gendarmerie et la police) et les corps para militaires (service d’hygiène, sapeurs pompiers).
Parmi les nouvelles recrues accusées d’indiscipline se trouvent aussi d’anciens rebelles recrutés dans des zones frontalières qui ont fait le feu au Libéria, en Sierra Léone et en Côte d’Ivoire. Faute d’infrastructures suffisantes et de logements adéquats, tous les militaires ne sont pas cantonnés dans casernes. Beaucoup parmi eux vivent avec les civils ce qui favoriserait l’indiscipline. Evalué à plus de 18.000 hommes en juin 2008, l’armée Guinéenne est la plus pléthorique de l’Afrique de l’Ouest et elle ressemble à un corps sans tête. Il se pose aussi le problème du traitement c’est-à-dire le solde la fourchette des salaires se situait en juin 2008 avant le CNDD comme suit:
- 350.000 FG = 50 Euro= 32.750 F FCA pour un soldat simple
- 2.00.000 FG= 300 Euro= 196.500 F FCA pour les Officiers supérieurs les Généraux
- Malgré ces faibles salaires on retrouve des soldats simples multimillionnaires et chez les officiers supérieurs des milliardaires comme le Colonel Bamba Cissokho membre du CNDD. D’où vient cet argent ? Qui est passé par là ? la D…
d) Mission de l’armée
C’est de défendre l’intégrité territoriale, assurer la sécurité des biens et des personnes Dès qu’elle s’écarte de cette mission au profit d’un homme, d’un clan, d’un gouvernement, elle cesse d’être une armée républicaine une armée Nation mais elle devient une milice.
Le Conseil National de la Démocratie et du Développement
L’on ne peut pas parler en général de la grande muette chez nous la grande bavarde sans évoquer en particulier de la junte au Pouvoir depuis le 23 décembre 2008 le Conseil National de la Démocratie et du Développement sous la houlette du Capitaine Moussa Dadis Camara.
D’une part nous saluons les actes nobles qu’ils sont entrain de poser, cependant il faut être prudent et nous ne sommes pas en accord sur la manière, la procédure et la méthode car l’Etat est un secret de la base au sommet). Et si nous regardons bien le CNDD est en recherche de légitimité en utilisant des actes exhibitionnistes. Concernant l’ordre de préséance des élections, le plan annoncé n’est point le meilleur et il risque d’amener la même situation en Mauritanie. Il faut prendre le temps car une élection requiert beaucoup de moyens à mobiliser : humains, matériels et surtout financiers
D’autre part, nous sommes sceptiques concernant la démarche du CNDD, en analysant le sigle même la démocratie et le développement sont des objectifs qui ne peuvent se mettre en place que sur le long terme et ne peuvent être rangés dans le contexte d’une simple transition. C’est l’une des preuves qui démontre que ces militaires veulent rester au Pouvoir. En plus de cela nous tous avons constaté et déplorons la militarisation de l’Administration civile du Sous-préfet au Gouverneurs et les Ministères clés ? Leur incompétences, a bloqué le pays l’empêchant de bénéficier de financement plus grave l’on a enregistré une moins VALUE de 40 Millions de Dollars au mois de mars 2009.
Pour les audits, la junte pouvait faire appel au GIABA basé à Dakar, concernant l’Administration, il y’a des hauts cadres sortis d’Ecoles et Instituts spécialisés dans l’Administration et la Gestion.
Malgré les multiples maux qui gangrènent l’armée guinéenne ; elle dispose d’éléments brillants, diplômés des écoles militaires de Guinée, d’académies militaires de Paris, de Pékin, de Washington, de Rabat, de Mekhnès, capables d’assurer la relève et instaurer une armée républicaine au service des populations.
Considérée comme un corps sans tête, l’armée Guinéenne d’amont en aval a besoin dans tous ses démembrements de profondes réformes et mutations pour devenir une véritable armée honorant ainsi ses fondateurs et qui ont péri pour la Nation.
S’entraîner S’instruire pour Servir
Moussa Dadis Camara a la chance d’entrer dans l’histoire comme ses grands frères et aînés Capitaine Thomas Sankara l’incorruptible, le Général Amadou Toumani Touré ATT le sauveur, le Colonel Jamy (Jerry) Rawlings le Démocrate et le Colonel Mouhamed Vall le Général De Gaulle du désert.
LE RENDEZ VOUS DU PARDON
Je cite le Professeur D T NIANE « quand un pays a été ébranlé par un drame aussi poignant, il est établi que sans une réconciliation nationale, sans un pardon, une paix des cœurs et des esprits, rien ne peut et ne pourra marcher»
Nous avons vu le cas de l’Afrique du Sud, après 27 ans de prison, Président de la République en 1994, Nelson Mandela avait réussi à réconcilier les composantes d’une société déchirée par la haine, éparpillée durant un demi siècle par d’Apartheid.
C’est le Peuple Guinéen qui est dépositaire du Pouvoir, il s’est trompé en 1958 et en 1984, il doit impérativement éviter de se tromper une troisième fois c’est-à-dire faire un bon choix des hommes auxquels il délègue son pouvoir.
PARDON PARDON PARDON MA PATRIE Ô MA MERE LA GUINEE
CONCLUSION
Nous retenons même si le débarquement du 22 Novembre 1970 est incontestable, le complot des enseignants en 1961, et celui Peulh de 1976/1977 n’étaient qu’une machination orchestrée par des jaloux pour éliminer l’élite Peuhle et d’autres cadres Guinéens.
Entre 1958 et le 26 mars 1984, 12.000 cadres sont fichés sur la liste noire et la plupart parmi eux sont arrêtés arbitrairement et exécutés au camp boiro. Durant cette période, deux millions de cerveaux, quatre millions de valides bras Guinéens travaillant dans l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’administration publique et privée sont exilés dans les pays de la sous région et au-delà , cela s’est ressenti sur la production intérieure de la Guinée.
C’est une simple question d’arithmétique, d’analyse sociologique critique et objective pour comprendre et faire comprendre l’état de retard et piteux du Château d’eau et de la Suisse de l’Afrique de l’Ouest.
Vive la Démocratie
Vive la Guinée
Moustapha Thiouccoudy DIENG Assistant Social
Spécialiste en Management des Ressources Humaines
Jeunesse Pour l’Emergence de la Guinée (JPEG)
Tel : 77 653 50 39
Email : taphdien@yahoo.fr
Introduction
I) L’évolution Institutionnelle en Guinée de 1958 à nos jours
II) Les Ressources Humaines de la Guinée d’hier à aujourd’hui
III) L’opposition Guinéenne : historique et rôle dans la transition démocratique
IV) Processus de transition démocratique
V) L’armée Guinéenne : genèse, composition et missions
Conclusion
DEDICACE
Je dédie cette réflexion à l’éminent, le témoin, le père de l’épopée Mandingue, l’honorable Professeur Djibril Tamsir NIANE et à sa famille notamment Mme Niane et son fils Bachir
Je me suis donné en tant que fils de la Guinée, le devoir d’analyser d’une manière exhaustive, objective la situation géopolitique et socio économique du pays afin d’informer.
Pour moi dénoncer les attitudes des opportunistes, les maux qui ont tant fait mal aux Guinéens résidants comme ceux de la diaspora est un acte civique.
Nous rêvons tous d’une Guinée où militaires et civiles ont le même mérite, une Nation où l’avenir se construit sur le critère du travail et de la compétence. Comme beaucoup d’autres je suis animé par un seul et unique but :
L’UNITE DE TOUS LES GUINEENS.
Introduction
Selon Pascal : « l’humanité est comme un seul homme qui subit toujours et apprend continuellement ».
Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, le peuple de Guinée faisait partie des sous ensembles homogènes et bien organisés en terme vie sociale, ce peuple a fait preuve de cohésion et de bravoure sur son cheminement historique avant la colonisation.
Cependant, il faut reconnaître la chute de l’empire Wassolou le 29 septembre 1898 et la confrontation entre Alpha Bocar Biro et Karamoko Alpha Yaya dans le Fouta marque le déclic vers la désorganisation de l’unité du Fouta Djallon et son mythe.
A cela s’ajoute l’année 1958, année à laquelle la déroute vers l’enfer s’est amorcée jusqu’à nos jours.
Qui en serait le responsable ? L’auteur et les acteurs ?
Sans risquer de nous tromper, nous affirmons avec véhémence que les responsabilités sont partagées à des degrés différents, ainsi, nous pensons que la France en fait partie et en a joué un rôle très important.
C’est pourquoi nous avançons que le scénariste est le Général De Gaulle, le script : M. Jacques Foccart secrétaire des affaires africaines de 1960 à 1974, le réalisateur et metteur en scène : Ahmed Sékou Touré
Les acteurs du film de l’horreur : Siaka Touré, Ismaél Touré, Moussa Diakité, Emile Cissé et Keira Karim le chef d’orchestre et tant d’autres hommes de confiance qui finiront comme leurs victimes au camp boiro de conakry.
La France et son peuple doivent demander Pardon au Peuple Guinéen et à toutes les familles des victimes du camp boiro. Pour réparation et réhabilitation, la France doit s’impliquer activement à tous les niveaux notamment dans la coopération technique dont elle avait sevrée la Guinée au lendemain du vote négatif. L’exécution et l’exil de cadres guinéens sont imputables en partie à la France, étant certaine qu’avec ses ressources humaines d’antan la Guinée ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest où toutes les ressources du sous-sol se sont données rendez vous pouvait décoller à jamais et impulser son propre essor économique et social.
La France a participé à un crime contre l’humanité sur le Peuple Guinéen, seulement pour avoir oser réclamer la Liberté à son Peuple, Liberté si chère que la France a arraché grâce aux braves noirs en 14/18 et 39/45, la Guinée seule colonie Française ayant votée le »NON » au référendum de 1958 la seule exception, ne devait pas être combattue, par la Puissante France.
La France et certains Etats de la sous région se sont ligué contre la Suisse de l’Afrique jusqu’à la dernière énergie, afin qu’elle s’affaisse à jamais.
Nobles descendants de Soundjata Keita, de Samory Touré, d’Alpha Yaya, d’ Alpha Bocar Biro et d’El Hadji Omar Foutiyou Tall.
Refusons cela,
Vive le réveil à jamais de la Guinée, la locomotive de l’Afrique de l’Ouest
I .EVOLUTION INSTITUTIONNELLE EN GUINEE
I ère REPUBLIQUE
10 Novembre 1958 : 1ère constitution jusqu’ au 03 avril 1984
II ème REPUBLIQUE
Entre 03 avril 1984 au 22 décembre 1990 la Guinée n’avait pas de constitution (CMRN)
Le mercredi 04 juillet tentative de putch par le Premier Ministre le Colonel Diarra Traoré
Entre 1984 et 1996 la Guinée n’avait pas de Premier Ministre
23 décembre 1990 : 2ème constitution avec 96 articles et 12 titres
1992 : création de la cour suprême
1992 : création du conseil national de la communication
19 décembre 1993 1èrè élection Présidentielle de la 2ème république remportée par feu Général Lansana CONTE à 52.09%
1995 élections législatives
1997 : création du conseil économique et social
23 décembre 2008 prise de pouvoir par le CNDD après la mort du Général Conté le 22 décembre 2008
Entre 1958 et 1984 la Guinée n’avait qu’un seul parti le PDG/RDA parti unique après la fusion du BAG de Barry Diawadou et du PS de Barry III
02 et 03 Février 1996 mutinerie contre Le Général Lansana CONTE. C’est au lendemain de ces évènements que Sidya TOURE fut nommé premier ministre poste qu’il quittera en 1999.
II. LES RESSOURCES HUMAINES DE LA GUINEE D’HIER A AUJOURD’HUI
Aucun être ne pourra atteindre son vrai rang que par l’équité
Aucun pouvoir ne peut exister que par l’unité
Aucun bonheur et aucun bonheur ne peuvent être atteints que par la consultation
L’on ne peut pas parler de la Guinée sans penser et se souvenir de ses dignes fils, pétris de compétences, de qualité, de patriotisme poussant certains à se sacrifier pour leur pays, leur patrie, la nouvelle Nation adulée et née suite au vote massif du NON le 28 Septembre 1958 contre la communauté Française, pour l’Indépendance Totale et immédiate.
Beaucoup de personnes pensent que la Guinée Conakry n’a jamais eu et n’a pas de cadres de hauts niveaux ce qui expliquerait en partie son si grand retard dans son développement économique et social.
Rappelons que dans l’espace de l’ex Afrique Occidentale Française (AOF) les fonctionnaires servaient dans cette espace sans que l’on ne tienne compte des régions d’origine, sinon rarement. C’est pourquoi les sénégalais servaient en Guinée, les maliens (ex soudan français) au Sénégal, les Béninois (ex Dahoméens) en Haute Volta (actuel Burkina Faso).
D’abord, nous rendons hommage à titre posthume les mémoires de feu David DIOP, Professeur Joseph Ki Zerbo historien et Madame Professeur d’Anglais ces dignes fils d’Afrique et tant d’autres ont apporté leurs expertises et connaissances à la jeune Nation qui a osé défier le Général De Gaulle et sa puissante France ?
Ensuit, parmi les cadres Guinéens nous citerons entre autres :
Dr Barry Alpha Oumar, Dr Bah Thierno, Barry Hacimiou Inspecteur du travail et des lois sociales, Baldé Mountaga Professeur de Mathématiques, Bah Ibrahima Caba Professeur, Barry Bassirou, Bangoura Karim, Bangoura Kassory, Camara Laye écrivain ancien ministre de la communication mort en exil en 1981 à Dakar, Condé El hadji Ibrahima,Diallo Oumar Porédaka, Cissé Simone Sage Femme d’Etat, Diallo Yaya Ingénieur PTT, Diallo Alpha Abdoulaye dit Portos, Diop Alassane, Diallo Oumou Sage Femme d’ Etat, Diallo Saran Assistante Sociale à Kankan, Dr Diallo Moustapha dit Passe tout Docteur vétérinaire major de sa promotion à l’entrée comme à la sortie de la prestigieuse école d’ Alford France, décédé le samedi 02 avril 2009 à Bentiguel Pita, Diallo Thierno Saliou Yembéring, Fofana Sékou ,Gomes René fondateur de l’aviation civile Guinéenne, Kaman Fodéba, Kondé Sakho écrivain, Keita Koumandian instituteur et membre fondateur du Bloc africain de Guinée, né en 1916 et décédé en 2002, Koumbassa Saliou, Kaba Lamine imam de Coronthie,Kaba Sory, Keita Diountou Sage Femme d’Etat, Kassé Dieynabou Sage femme d’Etat, Sylla Ibrahima Commandant et fondateur de l’aviation militaire Guinéenne , Sall Kalidou chef régie chemin de fer de Guinée , Sessine William écrivain, Seck Mbaye instituteur, Kaké Ibrahima Baba Professeur animateur de mémoire d’un continent à RFI, Traoré Mamadou dit Ray Autra instituteur, Dr Touré Fodé pharmacien, Barry Diawadou fondateur du Bloc africain de Guinée(BAG) Barry Ibrahima dit Barry III et BTT Boubacar Telli Diallo né en 1925 à Porédaka mort au Camp Boiro le 1er mars 1977 à conakry. Premier SG de l’OUA de 1964 à 1972.
Nous citerons parmi les dignes fils Guinéens vivants dans la diaspora et qui se sont sacrifiés : Lansiné Kaba Professeur d’ethnologie aux USA, Thierno Monembo écrivain et le témoin oculaire de l’histoire, le monument, l’honorable Professeur Djibril Tamsir NIANE ancien Proviseur du lycée classique de Donka ayant été emprisonné en 1961 suite au procès du jeudi 23 Novembre 1961 présidé par El Hadj Saifoulaye Diallo ancien Président de l’Assemblée Nationale sous la Première République.
Nous rendons hommage à titre posthume à toutes ces personnalités qui ont donné leur vie à leur chère patrie.
Pour ne citer que ces monuments intellectuels, dans tous les domaines la Guinée avait et jusqu’à présent a des fils qui ont fait leurs preuves, et ont brillé par leur savoir, leur savoir être, leur savoir faire, et leur savoir devenir.
A ces hommes, qui ont dit NON à la domination étrangère, pour dire OUI à une GUINEE libre, heureuse. Ces hommes et femmes qui ont fait de longues études, qui ont sacrifié leurs biens, leurs familles, leur patrie, pour que la Guinée vive et prospère, ces Hommes dis je qui nuit et jour, sous le soleil et la pluie ont donné le meilleur d’eux-mêmes à Sékou Touré, et sa prétendue Révolution et qui ont piteusement perdu la vie sans l’avoir pleinement vécue.
Aucun d’entre eux à part Telli Diallo et Barry Diawadou n’avait ses 50ans.
De nos jours, ils sont aussi nombreux dans la diaspora et en Afrique si les conditions sont réunies ils sont tous et toutes prêts et hâtes de revenir pour servir dignement leur patrie non se servir et s’en servir à des fins personnelles.
Aimer la Guinée c’est donner à tous ses enfants nés et grandis à l’étranger le goût et le désir de retourner dans la patrie de leurs parents et de se retremper dans les sources de leurs racines culturelles. Comme disait Danton « On emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers »
III. L’OPPOSITION GUINEENNE : GENESE ET ROLE DANS LE PROCESSUS DE TRANSITION
« Le métier d’opposant ne s’exerce pas dans un doux confort, il faut s’y prendre au sérieux par ses propres mérites » selon Gilbert COMTE
a) Genèse
L’on ne peut pas parler de cette opposition sans penser et se souvenir aux pionniers notamment :
- Diallo Yacine né le 18 Novembre 1897 à Labé décédé le 14 avril 1954 à Conakry Premier député de la Guinée à l’Assemblée Nationale Constituante Française de 1946 à 1954
- Barry Diawadou né en 1917 à Kolo Pita fusillé dans la nuit du 27 Mai 1969 à Conakry. Premier Ministre de l’Education Nationale de 1958 1964.
Père de l’Indépendance Guinéenne le Mamadou DIA de la Guinée.
- Keita Koumandian membre co fondateur du Bloc Africain de Guinée 1916-2002
- Barry Ibrahima dit Barry III dit aussi « Sylioré » né en 1923 Leader du Mouvement Socialiste Guinéen de 1955 à 1958. Premier Secrétaire d’Etat à la Présidence, il fut arrêté et pendu le 25 Janvier 1971 avec Baldé Ousmane, Magassouba Moriba, Keita Kara Soufiana les auteurs de la pendaison étaient de la pendaison Diarra Traoré et Kabassou Keita au pont Tumba.
Sékou TOURE n’était pas vraiment intelligent comme il le prétendait de son vivant. S’il l’eût été, il serait devenu l’enfant chéri du monde entier, adoré par les faibles du globe, le plus envié des chefs d’Etats Noirs, et Conakry serait la Capitale des Etats Unies d’Afrique.
Il n’aurait pas tué Boubacar Telli Diallo et tant d’autres cadres de hauts niveaux et dignes fils de cette Afrique martyre, car ces hommes n’ont pas appartenu seulement à la petite Guinée, mais à l’Afrique entière, l’Universel.
Sékou TOURE est comparable à un capitaine de Bateau « GUINEE TITANIC », qui a détruit lui-même sa boussole et son gouvernail pendant la tempête due au vent furieux Français.
Sékou Touré n’avait pas lu Frédérick Nietzsche : « Que celui qui veut tuer son adversaire, se demande si ce n’est pas la meilleure façon de l’éterniser en lui-même ».
b) Rôle dans le processus de transition démocratique
Si le multipartisme est un signe de liberté d’expression dans une démocratie, il ne saurait être le cas en Guinée, pays où l’on compte une kyrielle de partis politiques fondés sur des allégeances ethniques et tribales. Ces partis ont été tout au long des dix dernières années incapables de s’entendre pour mettre fin au trop long règne d’un autocrate dénué de tout savoir économique et qui a laissé le pays se déliter, ils se sont montrés tout aussi incapables, à sa mort pourtant attendue, de mettre en place une succession crédible.
« La transition militaire, ils l’ont appelé de leurs vœux, et l’on accepté lorsqu’elle est intervenue ; aujourd’hui ils en attendent le Salut »
Il faut oser le dire : si des militaires mal préparés à cette tâche comme en 1984 sont entrain d’intervenir pour occuper fût ce provisoirement, le pouvoir ou pour arbitrer les querelles des civiles, en partie c’est la faute à la classe politique ; qui à mon humble avis manque de crédibilité.
Il faut savoir que la politique d’un pays vaut ce que vaut sa classe dirigeante et la valeur de son peuple : citoyenneté.
La Guinée est un pays unique et indivisible, n’appartenant à aucune ethnie, mais à tous les Guinéens minorité et majorité.
La douleur et la souffrance n’ont pas d’ethnie et de religion.
Pour que l’âme de toutes les victimes du Camp Boiro repose en paix au Paradis, nous les dignes héritiers devons aller vers la recherche collective des meilleures conditions de retour de tous les fils de la Guinée, pour que tous unis, soudés et solidaires nous remettions le pays sur les rails du développement, favoriser un essor économique et social.
L’opposition Guinéenne doit jouer un rôle important c’est-à-dire s’unir autour de l’essentiel l’intérêt supérieur du peuple, longtemps meurtri.
Chers leaders d’opinions notamment leaders politiques
« Aimer la Guinée, c’est subordonner ses ambitions personnelles, à l’intérêt général, savoir effacer sa personne au profit de l’Unité Nationale, pour favoriser une alternative c’est-à-dire une démocratie vivante, crédible, irréversible »
Afin d’éviter une troisième erreur qui risque d’être fatale aux Guinéens selon Montesquieu « Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le Pouvoir »
- Mettre en place un système de contre pouvoir
- Séparation des Pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire
- Mette en place une Constitution de large consensus mais verrouillée
- Instaurer un cadre Permanent de Concertation
- Aller aux élections en coalitions
- Former un Gouvernement d’Union Nationale
Pourquoi pas dans un même Gouvernement retrouver
- Sidya Touré
- François Lencény Fall
- Alpha Condé
- Cellou Dalein Diallo
- Lansana Kouyaté et tant d’autres dignes fils qui pourrons servir la Guinée
Il ne doit exister qu’un seul et unique parti en Guinée : « c’est la GUINEE et son PEUPLE »
Peuple qui mérite de bons hôpitaux, de bonnes écoles, de bonnes voies de communications, une monnaie crédible (routes, aéroport, port maritime), de l’eau potable courante et surtout de l’électricité partout et pour tous en même temps, en un mot tous les services sociaux de base.
Dans un bon Gouvernement, la Pauvreté est une Honte
Dans un mauvais Gouvernement, la Richesse est une Honte
IV. PROCESSUS DE TRANSITION
Les élections sont nécessaires mais elles ne suffisent pas pour instaurer une démocratie. En Guinée il faut trois (3) éléments pour organiser des élections démocratiques et instaurer une démocratie vivante, crédible, et irréversible.
C’est pourquoi nous ne voulons pas d’élections hâtives bâclées, il nous faut des élections présidentielles propres, bien préparées sous la supervision des Nations Unies, de la CEDEAO, de l’UE avec des observateurs internationaux sur l’ensemble du pays et dans tous les bureaux de vote.
Les trois éléments sont :
1- une constitution irréprochable, avalisée par l’ensemble de la population
2- mettre en place des institutions fiables par exemple la création d’une cour constitutionnelle qui puisse être le garant de la constitution la charte fondamentale
3- favoriser une culture démocratique dans le pays, sans quoi il sera difficile de parler d’un Etat de droit.
En Guinée, deux catégories sociales sont exclues, marginalisées en l’occurrence les femmes et les jeunes qu’ils retrouvent la place qui leur revient dans la vie politique du pays. Les femmes représentent plus de 50% de la population totale et les jeunes dont les moins de 20 ans font plus de 30%. Comment peut-on continuer à organiser une vie politique uniquement autour des adultes, en excluant les femmes et les jeunes.
Ils doivent retrouver leur place car ils sont les piliers d’une vie politique dynamique, d’un développement durable endogène et diversifié.
C’est du civisme et il n’y a pas de démocratie sans citoyenneté.
V. L’ARMEE GUINEENNE : genèse, composition et mission
a) Genèse
Créée en Novembre 1958 par Ahmed Sékou Touré, au lendemain de l’indépendance arrachée à l’ancienne métropole, celle-ci s’est fondée sur la base d’éléments ont servi et ont fait leurs preuves dans l’ancienne armée coloniale Française : le Général Koumandian Keita, le Commandant Kaman Diaby premier pilote de chasse de l’Afrique Occidentale Française (AOF), Commandant Sylla Ibrahima fondateur de l’aviation militaire Guinéenne, Lieutenant Colonel Kaba Camara, Colonel Diarra Traoré et le Colonel feu Général Lansana Conté et tant d’autres.
Compte tenu des orientations politiques, cette armée privilégie à ses débuts la formation idéologique, faisant de la défense de la « Révolution » une priorité. Mais le 22 novembre 1970, le régime échappe à une tentative de coup d’Etat.
Pour reprendre l’ascendant, Sékou Touré crée la Milice Nationale formée eau (à) Cuba, elle lui permet de contrôler étroitement les faits et gestes de la troupe jusqu’à sa mort le 26 mars 1984 à Cheveland aux USA.
Période durant laquelle beaucoup de ses hommes de confiance, de hauts cadres de l’armée sont arrêtés arbitrairement, emprisonnés et tués au Camp Boiro, le plus célèbre le Commandant Kaman Diaby avec qui il avait signé un pacte car c’est la mère de ce dernier qui avait élevé Sékou qui perdu sa mère sur la table d’accouchement assisté par le Dr Loréffi en 1918.
Le Mercredi 04 Juillet 1985, le nouveau chef d’Etat Lansana Conté qui participait à un sommet de la CEDEAO à Lomé au Togo, échappe à une tentative de putsch orchestré par son Premier Ministre le Colonel Diarra Traoré. Un événement qui va provoquer la purge d’un grand nombre d’officiers supérieurs : 1 colonel, 10 commandants, 10 capitaines, 4 lieutenants, 2 adjudants chefs, 5 adjudants, 1 sergent, 1 commissaire et 3 civils dont 1 ingénieur soit un total de 47 personnes exécutées essentiellement issus de l’ethnie Malinké).
Depuis lors, l’armée Guinéenne est à l’image de son Administration Civile, les médiocres en haut les brillants et les plus méritants au bas de l’échelle.
c) Composition
Il n’existe pas de statistiques officielles sur la composition ethnique de l’institution militaires Guinéenne : certains indices montrent que pour des raisons historiques, les Malinkés restent assez représentés en termes d’effectifs.
Toutefois, les peulhs et les Soussous sont plus nombreux dans la haute hiérarchie contrôlant ainsi la plupart des Etats majors : Terre- Air et Mer, la police et la Gendarmerie
Faisant l’objet d’une remise en cause, avant la mort du Général Président CONTE, la hiérarchie est décapitée avec l’avènement du CNDD beaucoup d’officiers supérieurs notamment les Généraux sont amenés à la retraite anticipée.
A cela on peut ajouter le recrutement aléatoire, beaucoup de Guinéens, qu’ils soient militaires ou civils, déplorent l’entrée dans l’armée de n’importe qui : à savoir de jeunes soldats sans formation solide qui après avoir raté leur vie civile, pensent pouvoir la refaire sous les drapeaux.
Parmi certains bénéficient d’un traitement de faveur, on recrute surtout des proches de hauts cadres et responsables et qui sont aussi les premiers à profiter des promotions et des formations. La hiérarchie ne pense pas aux plus méritants car si on se tenait au règlement aucune incorporation ne devait être possible sans une enquête de la gendarmerie (fournir un casier judiciaire) ce virus qui fait mal à l’armée a touché les autres corps militaires (la gendarmerie et la police) et les corps para militaires (service d’hygiène, sapeurs pompiers).
Parmi les nouvelles recrues accusées d’indiscipline se trouvent aussi d’anciens rebelles recrutés dans des zones frontalières qui ont fait le feu au Libéria, en Sierra Léone et en Côte d’Ivoire. Faute d’infrastructures suffisantes et de logements adéquats, tous les militaires ne sont pas cantonnés dans casernes. Beaucoup parmi eux vivent avec les civils ce qui favoriserait l’indiscipline. Evalué à plus de 18.000 hommes en juin 2008, l’armée Guinéenne est la plus pléthorique de l’Afrique de l’Ouest et elle ressemble à un corps sans tête. Il se pose aussi le problème du traitement c’est-à-dire le solde la fourchette des salaires se situait en juin 2008 avant le CNDD comme suit:
- 350.000 FG = 50 Euro= 32.750 F FCA pour un soldat simple
- 2.00.000 FG= 300 Euro= 196.500 F FCA pour les Officiers supérieurs les Généraux
- Malgré ces faibles salaires on retrouve des soldats simples multimillionnaires et chez les officiers supérieurs des milliardaires comme le Colonel Bamba Cissokho membre du CNDD. D’où vient cet argent ? Qui est passé par là ? la D…
d) Mission de l’armée
C’est de défendre l’intégrité territoriale, assurer la sécurité des biens et des personnes Dès qu’elle s’écarte de cette mission au profit d’un homme, d’un clan, d’un gouvernement, elle cesse d’être une armée républicaine une armée Nation mais elle devient une milice.
Le Conseil National de la Démocratie et du Développement
L’on ne peut pas parler en général de la grande muette chez nous la grande bavarde sans évoquer en particulier de la junte au Pouvoir depuis le 23 décembre 2008 le Conseil National de la Démocratie et du Développement sous la houlette du Capitaine Moussa Dadis Camara.
D’une part nous saluons les actes nobles qu’ils sont entrain de poser, cependant il faut être prudent et nous ne sommes pas en accord sur la manière, la procédure et la méthode car l’Etat est un secret de la base au sommet). Et si nous regardons bien le CNDD est en recherche de légitimité en utilisant des actes exhibitionnistes. Concernant l’ordre de préséance des élections, le plan annoncé n’est point le meilleur et il risque d’amener la même situation en Mauritanie. Il faut prendre le temps car une élection requiert beaucoup de moyens à mobiliser : humains, matériels et surtout financiers
D’autre part, nous sommes sceptiques concernant la démarche du CNDD, en analysant le sigle même la démocratie et le développement sont des objectifs qui ne peuvent se mettre en place que sur le long terme et ne peuvent être rangés dans le contexte d’une simple transition. C’est l’une des preuves qui démontre que ces militaires veulent rester au Pouvoir. En plus de cela nous tous avons constaté et déplorons la militarisation de l’Administration civile du Sous-préfet au Gouverneurs et les Ministères clés ? Leur incompétences, a bloqué le pays l’empêchant de bénéficier de financement plus grave l’on a enregistré une moins VALUE de 40 Millions de Dollars au mois de mars 2009.
Pour les audits, la junte pouvait faire appel au GIABA basé à Dakar, concernant l’Administration, il y’a des hauts cadres sortis d’Ecoles et Instituts spécialisés dans l’Administration et la Gestion.
Malgré les multiples maux qui gangrènent l’armée guinéenne ; elle dispose d’éléments brillants, diplômés des écoles militaires de Guinée, d’académies militaires de Paris, de Pékin, de Washington, de Rabat, de Mekhnès, capables d’assurer la relève et instaurer une armée républicaine au service des populations.
Considérée comme un corps sans tête, l’armée Guinéenne d’amont en aval a besoin dans tous ses démembrements de profondes réformes et mutations pour devenir une véritable armée honorant ainsi ses fondateurs et qui ont péri pour la Nation.
S’entraîner S’instruire pour Servir
Moussa Dadis Camara a la chance d’entrer dans l’histoire comme ses grands frères et aînés Capitaine Thomas Sankara l’incorruptible, le Général Amadou Toumani Touré ATT le sauveur, le Colonel Jamy (Jerry) Rawlings le Démocrate et le Colonel Mouhamed Vall le Général De Gaulle du désert.
LE RENDEZ VOUS DU PARDON
Je cite le Professeur D T NIANE « quand un pays a été ébranlé par un drame aussi poignant, il est établi que sans une réconciliation nationale, sans un pardon, une paix des cœurs et des esprits, rien ne peut et ne pourra marcher»
Nous avons vu le cas de l’Afrique du Sud, après 27 ans de prison, Président de la République en 1994, Nelson Mandela avait réussi à réconcilier les composantes d’une société déchirée par la haine, éparpillée durant un demi siècle par d’Apartheid.
C’est le Peuple Guinéen qui est dépositaire du Pouvoir, il s’est trompé en 1958 et en 1984, il doit impérativement éviter de se tromper une troisième fois c’est-à-dire faire un bon choix des hommes auxquels il délègue son pouvoir.
PARDON PARDON PARDON MA PATRIE Ô MA MERE LA GUINEE
CONCLUSION
Nous retenons même si le débarquement du 22 Novembre 1970 est incontestable, le complot des enseignants en 1961, et celui Peulh de 1976/1977 n’étaient qu’une machination orchestrée par des jaloux pour éliminer l’élite Peuhle et d’autres cadres Guinéens.
Entre 1958 et le 26 mars 1984, 12.000 cadres sont fichés sur la liste noire et la plupart parmi eux sont arrêtés arbitrairement et exécutés au camp boiro. Durant cette période, deux millions de cerveaux, quatre millions de valides bras Guinéens travaillant dans l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’administration publique et privée sont exilés dans les pays de la sous région et au-delà , cela s’est ressenti sur la production intérieure de la Guinée.
C’est une simple question d’arithmétique, d’analyse sociologique critique et objective pour comprendre et faire comprendre l’état de retard et piteux du Château d’eau et de la Suisse de l’Afrique de l’Ouest.
Vive la Démocratie
Vive la Guinée
Moustapha Thiouccoudy DIENG Assistant Social
Spécialiste en Management des Ressources Humaines
Jeunesse Pour l’Emergence de la Guinée (JPEG)
Tel : 77 653 50 39
Email : taphdien@yahoo.fr