LETTRE OUVERTE A LA PREMIERE DAME MARIEME FAYE SALL


MADAME,

Sur votre page facebook, récemment, vous témoigniez de votre disponibilité à recevoir des conseils et des suggestions. Cela me renforce dans la conviction que vous êtes humble et m’autorise, madame la première Dame, à vous faire quelques suggestions qui vont dans le sens de mieux vous aider à accompagner votre cher époux dans ses actions.

Il est dit, madame la première dame que derrière chaque grand homme, il y a une femme. Cette pensée, vous en avez fait tienne pour avoir renoncé à la belle carrière que votre cursus à l’INSUT vous destinait afin de mieux servir votre conjoint et de l’accompagner dans la plus grande discrétion. En vous sacrifiant sur l’autel du mariage, vous avez démontré à la face du monde, que vous êtes une femme de cœur.

C’est sans doute de cela qu’est née l’image de mère Thereza que vous incarnez à merveille et qui vous vaut la sympathie de beaucoup de sénégalais en général, des populations du Sine en particulier. Le Sine, madame Faye est vôtre. C’est la terre de vos aïeux et le royaume d’enfance de votre mari. Ce qui vous lie à cette terre est profond et vous l’avez toujours compris en apportant constamment votre soutien aux populations.

Il est vrai, madame Sall, que votre posture actuelle ne facilite pas les choses, que vous représentez une institution qui vous recommande de traiter tous les sénégalais de la même manière, mais Fatick, aujourd’hui plus que jamais, a besoin de votre soutien et de votre présence.

N’acceptez jamais, Marième, si je puis me permettre de vous appeler affectueusement comme tel, qu’une minorité animé de l’intention d’écarter les autres, vous éloigne de la base politique de votre mari qui vous a loyalement servie. Fatick pleure ce sevrage trop brusque, il réclame sa fille, il réclame sa bru.

Je me souviens encore de cette joie qui a illuminé le visage de toute la jeunesse lorsque de passage à son école, pendant la semaine de l’école de base, le président de la république, son excellence Macky Sall a réaffirmé son appartenance à cette communauté qu’il considère comme sa famille.

C’est pourquoi, madame, je vous prie de revenir dans ce terroir, dans votre famille afin de continuer votre œuvre et celle de votre époux, cette œuvre que vous avez laissé en jachère, cette œuvre que le peuple fatickois veut encore revivre.

Ne rompez pas votre proximité avec cette population. Continuez à galvaniser la jeunesse et les femmes de Fatick qui ont toujours cru en vous. N’écoutez pas le discours de scission de ceux que vous avez nommés et dont la plupart ne cherchent qu’à sauvegarder leurs intérêts. Dans l’appel à la réunification que votre mari à lancé à fatick lors de son dernier passage, vous avez un rôle primordial à jouer. Ne soyez la complice de personne dans la division. Soyez une mère pour tous.

Ne reniez personne. Écoutez cette jeunesse comme vous l’avez toujours fait. Continuez à lui prêter une oreille attentive et quand vos détracteurs vous reprocheront votre proximité avec les populations de Fatick, dites- leur tout simplement que l’arbre pousse par la racine avant de donner des fruits et que votre racine, c’est le sine.
Mardi 16 Juillet 2013