L’émergence c’est en 2015! D’abord, un devoir de rappel


CONTRIBUTION :
Deux mois après son élection, le Président Macky Sall a découvert l'ampleur du désastre, même s’il y était préparé à dire vrai. Une situation catastrophique indigne de notre République que nous avons le devoir de rappeler à chaque occasion, loin de s’en cacher.
Lorsqu'il a pris les clés du palais présidentiel, le 2 avril, la diplomatie était isolée, voire boudée, le spectre d'une année blanche dans l'éducation se faisait de plus en plus menaçant, les caisses de l'État restaient vides, les emplois fictifs étaient pléthoriques et la liste des agences budgétivores aux dénominations les plus improbables s'est révélée plus fournie, encore que les prévisions ne le laissaient entendre.
Ses services ont ainsi appris l'existence d'une Agence nationale des nouveaux ports du Sénégal, alors même qu'aucun nouveau port n'est envisageable dans le pays ; d'une Direction de la construction de petits aéronefs, qualifiée par l'Inspection générale d'État (IGE) d'« inopportune » ; ou encore d'une Agence nationale de la haute autorité du désert, « sans objet »... Ils ont aussi découvert que l'équipe précédente avait mis en place un Office sénégalais pour la propriété industrielle et l'innovation technologique, dont le doublon avec l'Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l'innovation technologique est évident.
« Le peuple, outre l'amélioration de ses conditions de vie, attache beaucoup d'importance aux questions de gouvernance ». Le Président Sall impose « un nouveau style fondé sur la sobriété, la rigueur et la transparence ». C'est pour cela (et aussi pour se plier à la loi) qu'il a fait état de son patrimoine - chose inédite pour un président au Sénégal, voire en Afrique - et qu'il a demandé à ses collaborateurs de l'imiter. Ce qui lui a valu d’immenses critiques, mais : « C'est la rançon de la transparence ». Toutes ces mesures jurent néanmoins avec la situation financière du pays. Mais comme un paradigme, la question de la transparence dans la gestion des deniers publics est une exigence citoyenne, par le billet duquel les richesses nationales feront l’objet d’une redistribution juste et équitable.
Mais aussi et surtout la nécessité d’une réforme des institutions de notre République. C’est un souci de cohérence avec les exigences du moment et conformément aux engagements électoraux pris devant les citoyens, qu’il faille respecter. Le Président Macky à la différence des hommes politiques de sa génération fait la politique dans la morale et l’éthique, dans le respect de l’autre de sa parole donnée. Évidemment que ça déplaise. Mais que cela ne tienne. La réduction du mandat présidentiel de 07 à 05 ans est un engagement fort pris devant le peuple souverain. Tous les moyens à utiliser pour le respecter est salutaire. Certains citoyens sénégalais ont voté pour lui, à cause de cette volonté de réduire le mandat. Il  faut respecter ce contrat.
LA DEMANDE SOCIALE : NOUS LA VAINCRONS
Sur le plan social, le gouvernement a procédé à la revalorisation des pensions de retraite. Il a lancé les programmes de bourses de sécurité familiale (dont 50 000 familles pour une allocation de 100 000 chacune) et de Couverture Maladie Universelle (CMU) qui permet aux enfants de 0 à 05 ans de bénéficier de la gratuité des soins. Des initiatives qui brisent les inégalités sociales et assurent une distribution juste et équitable des richesses nationales.
Il a apporté une aide d'urgence de 34 milliards de F CFA pour les paysans en 2012 et une enveloppe de 30 milliards de F CFA pour la campagne agricole de 2013.
Un renoncement fiscal de plus de 28 Milliards d’impôts sur les salaires en faveur des travailleurs, consécutif à la baisse des prix des denrées de première nécessité, avec l’homologation des prix (le riz ordinaire 280 FCFA au lieu 325, le riz parfumé 435 au lieu 475, le kilo de sucre 580 au lieu de 690 et l’huile 960 au lieu 1200).
Une baisse substantielle des prix du loyer. Le pouvoir d’achat des Sénégalais en est ainsi valorisé en tant soi peu.
Une autre mesure populaire a été l'annulation des 29 permis que l'ancien gouvernement avait octroyé à des chalutiers étrangers pratiquant la pêche pélagique, et qui alimentaient la polémique et le mécontentement des milliers de pêcheurs sénégalais depuis plusieurs mois. Enfin, il a obtenu, par le dialogue et envisage aujourd’hui la tenue des assises nationales sur l'éducation, la levée de la grève des enseignants, éloignant le spectre d'une nouvelle année blanche.
Prôner la rupture quand on a été soi-même aux affaires réclame un certain talent d'équilibriste. Mais pour autant, la traque des biens mal acquis par des voleurs en col blanc, que les audits effectués dans des agences paraétatiques et des ministères ont épinglé, doivent rendre compte.
PROCES KARIM WADE, UN PROCES COMME TOUS LES VOLEURS DE LA REPUBLIQUE, A L’INSTAR DE CELUI DE IDRISSA SECK
Comme le voleur de poules au marché central de Kaolack, Karim WADE doit être jugé. Ce procès n’est rien d’autre que cela. Ordinaire, banal et normal.
Au delà de lui, nous encourageons la justice sénégalaise à interpeller tous ceux qui sont aujourd’hui en situation de rendre compte aux risques même d’interpeller nos propres responsables de parti. Telle est la demande fortement exprimée par les citoyens, épris de justice et de paix sociale.
Ces vagabonds économiques, ces bandits de grand chemin ne peuvent aucunement être traités comme des détenus politiques, propos que nous considérons comme de simples astuces de défense.
Dans ce sillage, nous interpellons Idrissa Seck, au nom de la vérité et du devoir de mémoire d’infirmer avoir volé l’argent du Sénégal, argent que Karim Wade et son père voulaient subtiliser. Il n’a jamais déclaré n’avoir pas pris, mais qu’en substance, personne, jusqu’à l’extinction du soleil ne pourra le prouver. Plus tortueux que lui tu meurs.
2015 ANNEE DE L EMMERGENCE
Pas une promesse, mais une réalité.
Deux éléments pour le prouver:
·         L’Etat a effacé 13.6 Milliards de dette des Paysans ;
·         350 Milliards prévus pour le paiement de la dette intérieure.
Conséquemment, l’engagement de moderniser l’agriculture en décidant d’y injecter 2 000 Milliards soutiendra le processus de transformation des produits agricoles avec un corollaire de créations de milliers d’emplois, spécialement dans des domaines à haute valeur ajoutée. Plus de 150 microprojets soutiendront l’agriculture familiale avec en toile de fonds une restructuration de la filière arachidière. Aux côtés de ces efforts, le secteur privé qui bénéficie d’un dispositif de financement du développement et de l’investissement productif à travers le FONGIP et le FONSIS sera à même d’engloutir les demandes d’emplois, en attendant que les conditions d’auto emplois soient réunies avec une enveloppe de 16 Milliards de FCFA.   
Il va falloir assurer à la jeunesse du pays une formation professionnelle de qualité. C’est ce à quoi les universités à vocation professionnelle, dont la première est celle du Sine Saloum, cherche à répondre. C’est une question de priorité nationale. Et pour cette raison il faut regretter les violences au sein du campus universitaire qui ont causées la mort de l’étudiant Bassirou FAYE. L’université doit rester un cadre de recherches de l’excellence, du savoir et de la connaissance. Les partis doivent cesser de s’y positionner à des fins vachement politiciennes.
Sans citer les projets d’infrastructures pour le mixte énergétique, les voies de communication telles que le prolongement de l’autoroute  à péage jusqu’à Touba et Kaolack, le tramway à Dakar…
Loin de faire un bilan, mais juste un devoir d’informations et de clarification du débat politique. Le procès du voleur Karim doit être le résultat du débat et son objet. Le procès du mal vivre des Sénégalais, résultat d’une gestion chaotique du Sénégal pendant les 12 dernières années doit être notre préoccupation.
Au demeurant, l’APR au sortir des élections locales doit faire face à ces défis. Les militants à la base doivent être informés et formés.
Dans les prochains jours, nous lancerons une vaste dynamique qui valorise le militant républicain à travers ses initiatives. Soutenir « L’initiative militante », c’est assainir la politique qui a fini d’être un monde impitoyable fait de subterfuges et de ruses, de calculs et d’arrangements, pas souvent au bénéfice de la masse militante. Ces militants de type « petits bourgeois » comme les décrivait le Président Mamadou DIA parviennent toujours à leurs fins, au mépris des règles élémentaires régissant le fonctionnement d’un parti politique. Malheureusement, l’APR en compte à la pelle et jusque dans l’entourage du Président de la République. Certains comme Moubarak LO, Malick NDIAYE ont été démasqués, mais il en reste encore, tapis dans l’ombre au service d’un groupe inavoué.
Il urge pour l’APR de se remobiliser autour du Président Macky pour servir loyalement notre pays, qui a aujourd’hui toutes les chances, et mieux que jamais pour réaliser le Plan Sénégal Émergent.
Les Volontaires Républicains porteront ce challenge.
 
Sory KABA
Ambassadeur,
Directeur Général des Sénégalais de l’Extérieur
Militant de l’APR
 
Mercredi 20 Aout 2014