DAKARACTU.COM C'est la coalition de l'opposition Bennoo Siggil Senegaal qui a soulevé la polémique. Le 18 août, elle s'est déclarée inquiète que 160 000 éléments des forces armées se soient inscrits sur la liste électorale. Soupçonnant un gonflage du chiffre par le pouvoir dans le dessein d'organiser une fraude électorale, Bennoo a rué dans les brancards. Surpris par cettesortie, le ministre chargé des Elections, Cheikh Guèye, a rédigé un communiqué interne dans lequel il dément catégoriquement le chiffre de 160 000 inscrits et confie que c'est ce samedi 20 août que l'équipe qu'il a mobilisée à cet effet doit recevoir et traiter les données sur l'inscription des militaires. Alors que le comité de veille était en pleine réunion, le 19 août, le communiqué a été distribué à ses membres. Réaction de Serigne Mbaye Thiam du Parti socialiste, représentant de Bennoo au comité de veille : "le nombre d'inscrits avancé était un simple lapsus."
Dakaractu est en mesure d'affirmer que le chiffre de 160 000 est très éloigné de la réalité. En 2007, moins de 24 000 militaires étaient inscrits sur les listes. A la date du 5 août dernier, seules 176 nouvelles inscriptions étaient enregistrées. Le nombre qui va prendre part au scrutin ne variera donc pratiquement pas. Ce faible engouement s'explique par le fait que les hommes en armes n'ont jamais voulu voter. Il a fallu d'ailleurs l'intervention de la hiérarchie pour que certains d'entre eux acceptent de se faire enrôler sur les listes. Le vote de la loi leur accordant le droit de vote a suscité des remous. Les officiers ont exigé qu'il n'y ait ni meeting ni vote dans les casernes. Ils ont aussi obtenu que les résultats ne soient pas publiés par garnison. De sorte que les militaires votent à l'avance. Leurs bulletins, gardés sous scellés, sont mélangés avec ceux des civils de leur secteur avant d'être
décomptés. Il y va de la nécessité de ne pas dévoiler l'avis des hommes sur le président de la République, chef suprême des armées, et de l'obligation d'éviter tout acte de pagaille ou d'indiscipline.
Dakaractu est en mesure d'affirmer que le chiffre de 160 000 est très éloigné de la réalité. En 2007, moins de 24 000 militaires étaient inscrits sur les listes. A la date du 5 août dernier, seules 176 nouvelles inscriptions étaient enregistrées. Le nombre qui va prendre part au scrutin ne variera donc pratiquement pas. Ce faible engouement s'explique par le fait que les hommes en armes n'ont jamais voulu voter. Il a fallu d'ailleurs l'intervention de la hiérarchie pour que certains d'entre eux acceptent de se faire enrôler sur les listes. Le vote de la loi leur accordant le droit de vote a suscité des remous. Les officiers ont exigé qu'il n'y ait ni meeting ni vote dans les casernes. Ils ont aussi obtenu que les résultats ne soient pas publiés par garnison. De sorte que les militaires votent à l'avance. Leurs bulletins, gardés sous scellés, sont mélangés avec ceux des civils de leur secteur avant d'être
décomptés. Il y va de la nécessité de ne pas dévoiler l'avis des hommes sur le président de la République, chef suprême des armées, et de l'obligation d'éviter tout acte de pagaille ou d'indiscipline.