Les rideaux viennent de tomber sur le feuilleton tragi-comique que le Benno avait choisi de nous infliger.
Sans surprise aucune.
La montagne Benno a accouché d'une décevante petite souris.
Comme beaucoup d'observateurs nous avions pronostiqué que cette jamboree, contrairement aux rencontres de scouts, se terminerait dans la confusion et la désunion.
Pour résumer nous avions prévu que l'attelage hétéroclite du Benno rimerait avec la désillusion du Rerro au moment fatidique du Seddo.
Après l'entente cordiale pour "marcher ensemble, frapper ensemble", la fraternité en chantant pour organiser les assises "nationales" et la concorde absolue pour tailler, "au profit des sénégalais " et dans le granit, une nouvelle Constitution, la meilleure qui soit, voilà qu'arrive l'heure des sacrifices et du don de soi, en somme l'heure de vérité.
Les ego surdimensionnés et la soif inextinguible de pouvoir ont eu raison des proclamations d'intention et révélé au grand jour la foire des dupes.
Lorsque la carpe et le lapin font équipe pour marcher ensemble on peut légitimement se demander pour aller où ?
Il est évident qu'il ne suffit pas de trouver un slogan ronflant et pompeux et de s'accorder sur l'adversaire commun pour espérer former la cohésion et la solidarité qui fondent l'esprit d'équipe sans laquelle il n'y a pas d'équipe.
Il est inquiétant qu'une telle constellation de politiciens professionnels soit incapable de comprendre et de respecter ce précepte qui nourrit les écoles de football et les écuries de lutte.
Appelé à la rescousse, le vénérable Président des assises de l’opposition Amadou Makhtar MBOW n'a pu convaincre ses cadets, englués dans leurs certitudes et ambitions personnelles, que l'enjeu de l'heure était national et valait bien une renonciation individuelle au profit de l'intérêt général.
La synergie de tant de forces politiques de toutes obédiences qui devait faire la victoire du Benno s'est finalement résumée en un bras de fer entre Ousmane Tanor DIENG et Moustapha NIASSE presque insultant pour les autres leaders de parti relégués au rang de simple faire-valoir.
La suffisance et le mépris, vieux démons qui ont perdu le Parti Socialiste en 2000 ont encore comme porte étendards les patrons du PS et de l'AFP.
Il s'agit pourtant de reconnaître que les états de service de Tanor DIENG à la tête du PS sont élogieux, lui,qui a perdu le pouvoir conduisant le candidat DIOUF avant de perdre toutes les autres élections jusqu'au deuxième rang de son parti sur l'échiquier national.
Il n'a donc jamais gagné.
Quant à Moustapha NIASSE il n'a jamais pu faire mal qu'au PS profitant de l'impopularité de ce dernier et de l'espoir suscité par sa scission et son départ du parti au pouvoir.
Mais il a confondu ce report contingent de voix, plus mu par le dégoût qu'inspirait le PS, avec une popularité synonyme de destin présidentiel.
À l'arrivée le peuple sénégalais avait choisi ABDOULAYE WADE.
Il n'a, depuis lors, cessé de dégringoler dans les suffrages que lui accordent les électeurs sénégalais.
Voilà la fiche technique des candidats sur qui une bonne partie des partis de l'opposition fonde ses espoirs d'alternance.
Une analyse, même superficielle, permet de se rendre compte que les électeurs ont sanctionné le palmarès de Tanor DIENG et rappelé au PS que quarante années de léthargie et d'endormissement du peuple sénégalais, ne se purgent pas en une décennie, alors surtout que Tanor DIENG , qui serait fautif de ne pas le savoir, personnifie à lui seul cette incurie que nos concitoyens ont abhorrée.
Pour Moustapha NIASSE il semble que le choix porté sur sa personne renseigne sur les ambitions lilliputiennes de ceux qui ont voté pour sa candidature et qui espèrent se retrouver dans l'attelage gouvernemental de celui que NIASSE soutiendra au 2ème tour des élections de février 2012, espérant que sa réputation de faiseur de roi n'est ni surfaite ni périmée.
Voilà, une décennie plus tard, les rivalités pour le fauteuil présidentiel, qui avaient perdues le PS de DIOUF, remises à jour pour tuer dans l'oeuf les intentions et ambitions unitaires du Benno.
Cet entêtement forcené de MM. DIENG et NIASSE résume à lui seul le mal de crâne qui hante et perturbe le sommeil des membres du Benno avec cette équation sans inconnue.
Comment une opposition traditionnelle peut elle se retrouver kidnappée dans un scénario où elle doit choisir entre les deux hommes les plus représentatifs de tout ce qu'ils ont jamais détesté et combattu, à savoir le PS et son système?
Comment cette même opposition au moment de choisir a préféré éconduire celui qui a eu le mérite de tenir dignement son rang d'opposant pendant plus de dix pour adouber celui qui a accompagné l'opposant WADE au pouvoir avant d'être défenestré de la Primature pour sa passivité et ses positions illisibles, seule raison de son engagement dans l'opposition?
D'autres questions en suspens laissent tout de même penser que cette opposition est si pressée de s'asseoir au pouvoir qu'elle en perd toute clairvoyance.
Sinon, rien ne justifie cette propension grégaire, d'un goût douteux, qui pousse marxistes, communistes, trotskistes, libéraux, verts, socialistes et la liste n'est pas finie, à s'obliger à l'alliance pour espérer battre un candidat a qui "le peuple sénégalais" aurait tourné le dos.
Mieux, ils poussent l'inconscience jusqu'à vouloir combiner, pour les élections de 2012, une union de toutes les oppositions pour être forts à une candidature de WADE irrecevable.
Ils se battraient alors de toutes leurs forces unies...tout seuls?
Apparemment quelque chose ne tourne pas rond dans leurs calculs d'épicier.
De même si les Assises Nationales sont vraiment nationales l'on a du mal à comprendre le combat titanesque pour la Présidence alors qu'ils se sont accordés, par le choix du régime parlementaire (qui serait une catastrophe pour le Sénégal), à confier au Premier Ministre les pleins pouvoirs.
Pourquoi des leaders se cramponneraient-ils pour une fonction qui n'offre qu'un titre honorifique purgé de tous les pouvoirs qui en sont l'essence.
On aurait menti aux Sénégalais?
Sans vouloir offenser cette opposition qui brocarde l'action du Président WADE et se prétend l'émissaire du peuple, le débat politique et les acteurs sont ailleurs et porteront inéluctablement l'empreinte de Abdoulaye WADE qui sera aux prises, si prises il y a, avec un candidat qu'il aura lui même fait!
Par conséquent, le seul intérêt de cette nouvelle configuration réside dans la recomposition du paysage et l'alternance générationnelle que le Président WADE offre à toute le jeunesse sénégalaise de l'opposition en admettant les caciques à faire valoir leurs droits à la retraite.
Plus rien ne semble s'y opposer, au sortir de cette mascarade d'union qui nous aura tiré quelques sourires, consacrant le TASSARO du BENNO, faisant tomber le masque de ceux qui pensaient, naïvement, surprendre le suffrage des sénégalais en leur vendant un pseudo union dédiée à l'intérêt général.
Il s'agit, maintenant que nous savons que ni les promesses faites au sénégalais ni, encore moins les attentes de ceux ci, ne sont prises en comptent en face de leurs ambitions démesurées, de rappeler à cette opposition que nous ne laisseront plus divertir par leurs déclarations grandiloquentes ou menaçantes qu'ils usurpent à un peuple qui, en vérité, est le cadet de leurs soucis.
Ni le Benno, ni le M23 ne représentent pas plus que le chiffre de leurs militants dont le décompte qui se fera en 2012 démontrera qu'il est famélique.
Puisque c'est le résultat qui fait d'un challenge un défi admirable ou une insupportable prétention, la mort annoncée du Benno restitue celui-ci à sa véritable place: celle de l'imposture au nom du peuple sénégalais
Lorsque la carpe et le lapin font alliance le slogan devient tout simplement "marcher séparément, se frapper mutuellement", ce qui n'a jamais gagné une élection.
Samuel A. SARR
Wadiste Eternel
Dakar le 7 Décembre 2011
Sans surprise aucune.
La montagne Benno a accouché d'une décevante petite souris.
Comme beaucoup d'observateurs nous avions pronostiqué que cette jamboree, contrairement aux rencontres de scouts, se terminerait dans la confusion et la désunion.
Pour résumer nous avions prévu que l'attelage hétéroclite du Benno rimerait avec la désillusion du Rerro au moment fatidique du Seddo.
Après l'entente cordiale pour "marcher ensemble, frapper ensemble", la fraternité en chantant pour organiser les assises "nationales" et la concorde absolue pour tailler, "au profit des sénégalais " et dans le granit, une nouvelle Constitution, la meilleure qui soit, voilà qu'arrive l'heure des sacrifices et du don de soi, en somme l'heure de vérité.
Les ego surdimensionnés et la soif inextinguible de pouvoir ont eu raison des proclamations d'intention et révélé au grand jour la foire des dupes.
Lorsque la carpe et le lapin font équipe pour marcher ensemble on peut légitimement se demander pour aller où ?
Il est évident qu'il ne suffit pas de trouver un slogan ronflant et pompeux et de s'accorder sur l'adversaire commun pour espérer former la cohésion et la solidarité qui fondent l'esprit d'équipe sans laquelle il n'y a pas d'équipe.
Il est inquiétant qu'une telle constellation de politiciens professionnels soit incapable de comprendre et de respecter ce précepte qui nourrit les écoles de football et les écuries de lutte.
Appelé à la rescousse, le vénérable Président des assises de l’opposition Amadou Makhtar MBOW n'a pu convaincre ses cadets, englués dans leurs certitudes et ambitions personnelles, que l'enjeu de l'heure était national et valait bien une renonciation individuelle au profit de l'intérêt général.
La synergie de tant de forces politiques de toutes obédiences qui devait faire la victoire du Benno s'est finalement résumée en un bras de fer entre Ousmane Tanor DIENG et Moustapha NIASSE presque insultant pour les autres leaders de parti relégués au rang de simple faire-valoir.
La suffisance et le mépris, vieux démons qui ont perdu le Parti Socialiste en 2000 ont encore comme porte étendards les patrons du PS et de l'AFP.
Il s'agit pourtant de reconnaître que les états de service de Tanor DIENG à la tête du PS sont élogieux, lui,qui a perdu le pouvoir conduisant le candidat DIOUF avant de perdre toutes les autres élections jusqu'au deuxième rang de son parti sur l'échiquier national.
Il n'a donc jamais gagné.
Quant à Moustapha NIASSE il n'a jamais pu faire mal qu'au PS profitant de l'impopularité de ce dernier et de l'espoir suscité par sa scission et son départ du parti au pouvoir.
Mais il a confondu ce report contingent de voix, plus mu par le dégoût qu'inspirait le PS, avec une popularité synonyme de destin présidentiel.
À l'arrivée le peuple sénégalais avait choisi ABDOULAYE WADE.
Il n'a, depuis lors, cessé de dégringoler dans les suffrages que lui accordent les électeurs sénégalais.
Voilà la fiche technique des candidats sur qui une bonne partie des partis de l'opposition fonde ses espoirs d'alternance.
Une analyse, même superficielle, permet de se rendre compte que les électeurs ont sanctionné le palmarès de Tanor DIENG et rappelé au PS que quarante années de léthargie et d'endormissement du peuple sénégalais, ne se purgent pas en une décennie, alors surtout que Tanor DIENG , qui serait fautif de ne pas le savoir, personnifie à lui seul cette incurie que nos concitoyens ont abhorrée.
Pour Moustapha NIASSE il semble que le choix porté sur sa personne renseigne sur les ambitions lilliputiennes de ceux qui ont voté pour sa candidature et qui espèrent se retrouver dans l'attelage gouvernemental de celui que NIASSE soutiendra au 2ème tour des élections de février 2012, espérant que sa réputation de faiseur de roi n'est ni surfaite ni périmée.
Voilà, une décennie plus tard, les rivalités pour le fauteuil présidentiel, qui avaient perdues le PS de DIOUF, remises à jour pour tuer dans l'oeuf les intentions et ambitions unitaires du Benno.
Cet entêtement forcené de MM. DIENG et NIASSE résume à lui seul le mal de crâne qui hante et perturbe le sommeil des membres du Benno avec cette équation sans inconnue.
Comment une opposition traditionnelle peut elle se retrouver kidnappée dans un scénario où elle doit choisir entre les deux hommes les plus représentatifs de tout ce qu'ils ont jamais détesté et combattu, à savoir le PS et son système?
Comment cette même opposition au moment de choisir a préféré éconduire celui qui a eu le mérite de tenir dignement son rang d'opposant pendant plus de dix pour adouber celui qui a accompagné l'opposant WADE au pouvoir avant d'être défenestré de la Primature pour sa passivité et ses positions illisibles, seule raison de son engagement dans l'opposition?
D'autres questions en suspens laissent tout de même penser que cette opposition est si pressée de s'asseoir au pouvoir qu'elle en perd toute clairvoyance.
Sinon, rien ne justifie cette propension grégaire, d'un goût douteux, qui pousse marxistes, communistes, trotskistes, libéraux, verts, socialistes et la liste n'est pas finie, à s'obliger à l'alliance pour espérer battre un candidat a qui "le peuple sénégalais" aurait tourné le dos.
Mieux, ils poussent l'inconscience jusqu'à vouloir combiner, pour les élections de 2012, une union de toutes les oppositions pour être forts à une candidature de WADE irrecevable.
Ils se battraient alors de toutes leurs forces unies...tout seuls?
Apparemment quelque chose ne tourne pas rond dans leurs calculs d'épicier.
De même si les Assises Nationales sont vraiment nationales l'on a du mal à comprendre le combat titanesque pour la Présidence alors qu'ils se sont accordés, par le choix du régime parlementaire (qui serait une catastrophe pour le Sénégal), à confier au Premier Ministre les pleins pouvoirs.
Pourquoi des leaders se cramponneraient-ils pour une fonction qui n'offre qu'un titre honorifique purgé de tous les pouvoirs qui en sont l'essence.
On aurait menti aux Sénégalais?
Sans vouloir offenser cette opposition qui brocarde l'action du Président WADE et se prétend l'émissaire du peuple, le débat politique et les acteurs sont ailleurs et porteront inéluctablement l'empreinte de Abdoulaye WADE qui sera aux prises, si prises il y a, avec un candidat qu'il aura lui même fait!
Par conséquent, le seul intérêt de cette nouvelle configuration réside dans la recomposition du paysage et l'alternance générationnelle que le Président WADE offre à toute le jeunesse sénégalaise de l'opposition en admettant les caciques à faire valoir leurs droits à la retraite.
Plus rien ne semble s'y opposer, au sortir de cette mascarade d'union qui nous aura tiré quelques sourires, consacrant le TASSARO du BENNO, faisant tomber le masque de ceux qui pensaient, naïvement, surprendre le suffrage des sénégalais en leur vendant un pseudo union dédiée à l'intérêt général.
Il s'agit, maintenant que nous savons que ni les promesses faites au sénégalais ni, encore moins les attentes de ceux ci, ne sont prises en comptent en face de leurs ambitions démesurées, de rappeler à cette opposition que nous ne laisseront plus divertir par leurs déclarations grandiloquentes ou menaçantes qu'ils usurpent à un peuple qui, en vérité, est le cadet de leurs soucis.
Ni le Benno, ni le M23 ne représentent pas plus que le chiffre de leurs militants dont le décompte qui se fera en 2012 démontrera qu'il est famélique.
Puisque c'est le résultat qui fait d'un challenge un défi admirable ou une insupportable prétention, la mort annoncée du Benno restitue celui-ci à sa véritable place: celle de l'imposture au nom du peuple sénégalais
Lorsque la carpe et le lapin font alliance le slogan devient tout simplement "marcher séparément, se frapper mutuellement", ce qui n'a jamais gagné une élection.
Samuel A. SARR
Wadiste Eternel
Dakar le 7 Décembre 2011