DAKARACTU.COM -Dans l'ouvrage "La République des mallettes", récemment paru chez Fayard, l'écrivain français Pierre Péan cite le nom de Fara Mbow, fils d'Amadou Mahtar Mbow, anncien ministre sénégalais et ex-directeur général de l'Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). En retraçant le parcours d'Alexandre Djouhri, "porteur de valises" devant l'Eternel, Péan décrit l'épisode où les chemins de Djouhri et de Fara Mbow se sont croisés dans une boîte de nuit française au début des années 1990. Non sans indiquer que Djouhri a profité de l'entregent de Mbow, fils du patron de l'Unesco, un homme doté d'un épais carnet d'adresses qui dirige une organisation mondiale, pour pénétrer dans des capitales du monde où il ne disposait pas d'entrées. Notamment en Afrique noire et au Maghreb.
S'il est interprété de mauvaise foi, ce passage rapide de l'ouvrage risque de créer d'énormes dégâts sur l'image de Fara Mbow. Mais aussi sur celle de son père qui a dirigé une organisation aussi prestigieuse que l'Unesco et qui jouit d'une grande respectabilité dans le monde. Au Sénégal, Amadou Mahtar Mbow a dirigé les "Assises nationales", un cadre de concertation des forces vives qui a abouti à l'élaboration d'une charte de la bonne gouvernance.
Caution morale des Assises nationales, Amadou Mahtar Mbow est la cible du régime qui cherche par tous les moyens à le décrédibiliser. Et qui, devant l'impossibilité de trouver une faille dans le comportement de cet homme exemplaire, ne manquera pas d'instrumentaliser ce passage du livre de Péan relatif à son fils.
Voila pourquoi Mbow a anticipé et a eu l'échange électronique qui suit avec Pierre Péan.
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De : Amadou Mahtar MBow
Date : 27 septembre 2011 12:33
Objet : Campagne de presse menée à Dakar
À : Monsieur Pierre Pean
Cher Monsieur Péan,
Je viens de vous adresser des coupures de presse qui m'ont été envoyées de Dakar par ma fille au sujet d'une campagne de presse entreprise contre moi en s'appuyant soit disant sur des révélations que vous auriez faites dans votre dernier ouvrage concernant Alexandre Dhiouri. Sachant que vous n'avez rien dit de ce qui vous est attribué, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me donner acte par lettre que rien de ce qui vous est attribué me concernant ou concernant ma famille ne correspond à la vérité. Je voudrais pouvoir ainsi faire un démenti auprès de la presse sénégalaise. Avec mes vifs remerciements. Amadou Mahtar M'BOW ancien Directeur général de l'UNESCO (je suis actuellement à Paris)
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De : Pierre Péan
Date : 27 septembre 2011 15:16
Objet : Re: Campagne de presse menée à Dakar
À : Amadou Mahtar MBow
Cher Monsieur Amadou Mahtar M’Bow,
J’ai bien reçu votre courriel accompagné des articles de presse publiés à Dakar sur mon livre intitulé “La République des mallettes”.Quand ces articles reprennent fidèlement mon texte,je n’ai rien à en dire.Pour les autres,je ne peux que renvoyer les lecteurs à ce que j’ai écrit.
Concernant votre fils,je raconte qu’il a joué un rôle important dans la vie d’Alexandre Djouhri et que les deux ont été proches pendant quelques années.Je raconte également que Djouhri est ,par l’intermédiaire de votre fils,entré en relation avec vous et votre cabinet à l’Unesco et qu’il a par ce canal noué des relations avec des responsables africains.A aucun moment dans mon livre je dis ou suggère que par votre appui ou/et celui de votre fils des actes contraires à la loi ou même à la seule morale aient pu être commis.
Vous pouvez faire état publiquement de mon courriel.
Je vous prie de croire à l’expression de mes sentiments les plus respectueux.Pierre Péan
S'il est interprété de mauvaise foi, ce passage rapide de l'ouvrage risque de créer d'énormes dégâts sur l'image de Fara Mbow. Mais aussi sur celle de son père qui a dirigé une organisation aussi prestigieuse que l'Unesco et qui jouit d'une grande respectabilité dans le monde. Au Sénégal, Amadou Mahtar Mbow a dirigé les "Assises nationales", un cadre de concertation des forces vives qui a abouti à l'élaboration d'une charte de la bonne gouvernance.
Caution morale des Assises nationales, Amadou Mahtar Mbow est la cible du régime qui cherche par tous les moyens à le décrédibiliser. Et qui, devant l'impossibilité de trouver une faille dans le comportement de cet homme exemplaire, ne manquera pas d'instrumentaliser ce passage du livre de Péan relatif à son fils.
Voila pourquoi Mbow a anticipé et a eu l'échange électronique qui suit avec Pierre Péan.
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De : Amadou Mahtar MBow
Date : 27 septembre 2011 12:33
Objet : Campagne de presse menée à Dakar
À : Monsieur Pierre Pean
Cher Monsieur Péan,
Je viens de vous adresser des coupures de presse qui m'ont été envoyées de Dakar par ma fille au sujet d'une campagne de presse entreprise contre moi en s'appuyant soit disant sur des révélations que vous auriez faites dans votre dernier ouvrage concernant Alexandre Dhiouri. Sachant que vous n'avez rien dit de ce qui vous est attribué, je vous serais reconnaissant de bien vouloir me donner acte par lettre que rien de ce qui vous est attribué me concernant ou concernant ma famille ne correspond à la vérité. Je voudrais pouvoir ainsi faire un démenti auprès de la presse sénégalaise. Avec mes vifs remerciements. Amadou Mahtar M'BOW ancien Directeur général de l'UNESCO (je suis actuellement à Paris)
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De : Pierre Péan
Date : 27 septembre 2011 15:16
Objet : Re: Campagne de presse menée à Dakar
À : Amadou Mahtar MBow
Cher Monsieur Amadou Mahtar M’Bow,
J’ai bien reçu votre courriel accompagné des articles de presse publiés à Dakar sur mon livre intitulé “La République des mallettes”.Quand ces articles reprennent fidèlement mon texte,je n’ai rien à en dire.Pour les autres,je ne peux que renvoyer les lecteurs à ce que j’ai écrit.
Concernant votre fils,je raconte qu’il a joué un rôle important dans la vie d’Alexandre Djouhri et que les deux ont été proches pendant quelques années.Je raconte également que Djouhri est ,par l’intermédiaire de votre fils,entré en relation avec vous et votre cabinet à l’Unesco et qu’il a par ce canal noué des relations avec des responsables africains.A aucun moment dans mon livre je dis ou suggère que par votre appui ou/et celui de votre fils des actes contraires à la loi ou même à la seule morale aient pu être commis.
Vous pouvez faire état publiquement de mon courriel.
Je vous prie de croire à l’expression de mes sentiments les plus respectueux.Pierre Péan