L’Association des patrons de presse (APRESS) condamne ‘’l’attaque’’ perpétrée récemment contre les locaux de la station régionale de la RTS à Kaolack (centre) et demande aux pouvoirs publics de créer les conditions d’un exercice correct du métier de journaliste, rapporte un communiqué
‘’Les pouvoirs publics doivent admettre (…) que le travail des journalistes doit être libre et protégé. Ils doivent créer les conditions pour que le métier de journaliste s’exerce de manière correcte’’, estime l’APRESS.
Des manifestations violentes se multiplient depuis vendredi soir à Dakar et d’autres villes du pays, suite à la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus pour la présidentielle. Un jeune policier a été tué et il y a eu d’importants dégâts.
Vendredi et samedi, des individus avaient pris d’assaut les locaux des stations régionales de la RTS à Kaolack et à Fatick (centre-ouest), y occasionnant d’importants dégâts matériels, dont un véhicule incendié, des vitres cassés et des studios saccagés.
APS
Le Conseil des diffuseurs et des éditeurs de presse du Sénégal (CDPES) et le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) ont condamné ces agressions perpétrées contre les journalistes et les saccages desdites stations.
Des individus ont tenté de mettre à sac lundi à Thiès la station régionale de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), a appris l’APS auprès d’un responsable local de la radio publique.
‘’Ces individus ont commencé par lancer des pierres sur la radio, mais j’ai pu alerter la police qui est intervenue pour procéder à la dispersion des assaillants (…)’’, a confié Maguette Diop, chef de la station régionale.
Après l’échec de cette attaque, Mme Diop a toutefois fait part de ses inquiétudes quant au niveau d’exposition de ses agents, bien qu’ils soient sortis indemnes du raid de lundi. ‘’Il faut que les journalistes soient protégés.’’
A l’appel du Mouvement protestataire du 23-Juin (M-23), les manifestants continuent de combattre la candidature du président Abdoulaye Wade pour un nouveau mandat, après ceux de 2000 et 2007.
Le Conseil constitutionnel a validé dimanche soir les candidatures d’Abdoulaye Wade, de ses ex-Premiers ministres Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, ainsi que celles des anciens ministres Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall, Djibril Ngom et Doudou Ndoye.
Parmi les candidatures retenues, il y a aussi celles de deux femmes, la styliste Diouma Diakhaté et le professeur d’université Amsatou Sow Sidibé, celle de l’expert-comptable Mor Dieng et celles des ingénieurs Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye (Bamba) et Oumar Hassimou Dia.
Cependant, les juges ont rejeté trois des 17 candidatures qui lui étaient soumises, dont celles du chanteur Youssou Ndour, des financiers Abdourahmane Sarr et Kéba Keinde, faute d’avoir présenté les 10.000 signatures valides requises.
Plusieurs personnalités, organisations et partenaires, au Sénégal et à l’extérieur, ont montré leurs inquiétudes de la situation politique dans le pays, appelant les protagonistes au dialogue, à la retenue et au sens des responsabilités, face à un conflit pré-électoral qui a entraîné trois morts.