Les Etats-Unis et le monde entier se retrouvent mercredi devant un paysage politique radicalement transformé après la victoire sans appel de Donald Trump, qui a battu Kamala Harris lors d'un spectaculaire "come-back" à la Maison Blanche.
Ce retour fracassant du républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations, une condamnation au pénal, une rhétorique incendiaire et alors que d'anciens conseillers l'ont taxé de "fasciste".
Le pays s'attendait à une longue attente tant les sondages donnaient Kamala Harris et Donald Trump au coude-à-coude. Au final, l'issue de la présidentielle a été rapidement pliée.
L'ancien président a fait tomber un à un les Etats les plus disputés, de la Géorgie à la Pennsylvanie en passant par le Wisconsin enterrant les derniers espoirs des démocrates. Mercredi, il a encore conforté son avance en gagnant l'ancien bastion démocrate du Michigan.
"Je suis heureux ce matin", explique à l'AFP Mark Perry. Cet électeur de Donald Trump de l'Indiana dit maintenant "prier pour l'unité" et espère des mesures économiques fortes.
- Harris concède sa défaite -
Dans son discours de victoire, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à cette "unité", exhortant les Américains à mettre "les divisions des quatre dernières années derrière (eux)".
Après avoir, lui-même, durant la campagne, agoni sa rivale d'injures et accusé les migrants d'"empoisonner le sang du pays".
La vice-présidente Kamala Harris a appelé Donald Trump pour le féliciter de sa victoire, concédant ainsi sa défaite, et évoqué une passation pacifique du pouvoir, selon un conseiller.
Les Américains ont encore la mémoire vive du 6 janvier 2021, lorsque des centaines de ses partisans avaient pris d'assaut le Capitole, temple de la démocratie américaine, pour tenter d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.
Sous les radars depuis les résultats, Mme Harris s'exprimera à 21H00 GMT à l'université Howard de Washington. C'est dans cette "Harvard noire" que ses partisans s'étaient réunis la veille dans l'espoir vain de vivre un "moment historique".
- Jugé sur ses "actes" -
Donald Trump a reçu une pluie de félicitations de responsables étrangers, du Français Emmanuel Macron à l'Ukrainien Volodymyr Zelensky en passant par l'Israélien Benjamin Netanyahu.
Il s'est entretenu par téléphone avec le président français, exprimant selon l'Elysée leur "volonté d’œuvrer au retour de la paix et de la stabilité" face aux "grandes crises internationales en cours", ainsi qu'avec M. Netanyahu avec qui il a discuté de la "menace iranienne".
Le président russe Vladimir Poutine ne prévoit pas de féliciter Donald Trump qui sera jugé sur ses "actes", selon le Kremlin.
En attendant les résultats de quatre derniers Etats, le républicain de 78 ans cumulait un total de 292 grands électeurs contre 224 pour sa rivale. Le seuil est de 270 pour remporter ce scrutin au suffrage indirect.
Et il semble aussi en passe de remporter le vote populaire, ce qui serait une première pour lui.
Si son retour à la Maison Blanche plonge des millions d'Américains, notamment des zones rurales, dans l'euphorie, autant d'autres sont sonnés, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure.
Freddy Lane, new-yorkais de 29 ans est sous le choc: "Ça craint, putain". Ce jeune développeur se dit "inquiet" de voir "encore plus de haine" dans le pays.
Donald Trump, second président américain à remporter deux mandats non consécutifs en plus d'un siècle, avait quitté la Maison Blanche dans le chaos voici quatre ans, sans reconnaître sa défaite.
Mais le tribun républicain est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu'il comprenait leurs difficultés du quotidien mieux que personne. Mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a mené une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden.
Reste que cette seconde présidence de Donald Trump, au caractère imprévisible, pourrait se traduire par des bouleversements.
Elle provoque déjà un tourbillon sur les marchés mondiaux, entre record du bitcoin, envolée du dollar, grand huit sur les indices boursiers européens et ouverture en fanfare à Wall Street.
Sur l'économie, Donald Trump veut "voler les emplois d'autres pays" à coup de baisses d'impôts et de taxes douanières.
Très critique des milliards de dollars débloqués pour l'Ukraine, il a promis de régler ce conflit avant même de prêter serment -- une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.
- Expulsion de migrants -
La guerre au Proche-Orient sera elle aussi résolue rapidement, assure le magnat de l'immobilier, qui n'a pas non plus expliqué comment.
Climatosceptique notoire, le républicain s'est engagé à claquer de nouveau la porte de l'Accord de Paris et à forer du pétrole "à tout va".
Il a proposé la "plus grande opération" jamais vue d'expulsion de migrants, dès le premier jour.
Il reste bien plus flou quand il s'agit du droit à l'avortement, considérablement fragilisé par des juges à la Cour suprême qu'il se targue d'avoir nommés.
Le nouveau président pourra s'appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates. Reste à voir si son parti conserve la Chambre des représentants, et réalise ainsi le grand chelem.
En élisant Donald Trump, les Américains placent aux commandes de la première puissance mondiale un homme de 78 ans, qui deviendra en janvier le plus vieux président à prêter serment.
Ce retour fracassant du républicain est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations, une condamnation au pénal, une rhétorique incendiaire et alors que d'anciens conseillers l'ont taxé de "fasciste".
Le pays s'attendait à une longue attente tant les sondages donnaient Kamala Harris et Donald Trump au coude-à-coude. Au final, l'issue de la présidentielle a été rapidement pliée.
L'ancien président a fait tomber un à un les Etats les plus disputés, de la Géorgie à la Pennsylvanie en passant par le Wisconsin enterrant les derniers espoirs des démocrates. Mercredi, il a encore conforté son avance en gagnant l'ancien bastion démocrate du Michigan.
"Je suis heureux ce matin", explique à l'AFP Mark Perry. Cet électeur de Donald Trump de l'Indiana dit maintenant "prier pour l'unité" et espère des mesures économiques fortes.
- Harris concède sa défaite -
Dans son discours de victoire, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à cette "unité", exhortant les Américains à mettre "les divisions des quatre dernières années derrière (eux)".
Après avoir, lui-même, durant la campagne, agoni sa rivale d'injures et accusé les migrants d'"empoisonner le sang du pays".
La vice-présidente Kamala Harris a appelé Donald Trump pour le féliciter de sa victoire, concédant ainsi sa défaite, et évoqué une passation pacifique du pouvoir, selon un conseiller.
Les Américains ont encore la mémoire vive du 6 janvier 2021, lorsque des centaines de ses partisans avaient pris d'assaut le Capitole, temple de la démocratie américaine, pour tenter d'empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.
Sous les radars depuis les résultats, Mme Harris s'exprimera à 21H00 GMT à l'université Howard de Washington. C'est dans cette "Harvard noire" que ses partisans s'étaient réunis la veille dans l'espoir vain de vivre un "moment historique".
- Jugé sur ses "actes" -
Donald Trump a reçu une pluie de félicitations de responsables étrangers, du Français Emmanuel Macron à l'Ukrainien Volodymyr Zelensky en passant par l'Israélien Benjamin Netanyahu.
Il s'est entretenu par téléphone avec le président français, exprimant selon l'Elysée leur "volonté d’œuvrer au retour de la paix et de la stabilité" face aux "grandes crises internationales en cours", ainsi qu'avec M. Netanyahu avec qui il a discuté de la "menace iranienne".
Le président russe Vladimir Poutine ne prévoit pas de féliciter Donald Trump qui sera jugé sur ses "actes", selon le Kremlin.
En attendant les résultats de quatre derniers Etats, le républicain de 78 ans cumulait un total de 292 grands électeurs contre 224 pour sa rivale. Le seuil est de 270 pour remporter ce scrutin au suffrage indirect.
Et il semble aussi en passe de remporter le vote populaire, ce qui serait une première pour lui.
Si son retour à la Maison Blanche plonge des millions d'Américains, notamment des zones rurales, dans l'euphorie, autant d'autres sont sonnés, angoissés par sa rhétorique de plus en plus dure.
Freddy Lane, new-yorkais de 29 ans est sous le choc: "Ça craint, putain". Ce jeune développeur se dit "inquiet" de voir "encore plus de haine" dans le pays.
Donald Trump, second président américain à remporter deux mandats non consécutifs en plus d'un siècle, avait quitté la Maison Blanche dans le chaos voici quatre ans, sans reconnaître sa défaite.
Mais le tribun républicain est parvenu, comme en 2016, à convaincre les Américains qu'il comprenait leurs difficultés du quotidien mieux que personne. Mieux, en tout cas, que Kamala Harris qui a mené une campagne éclair après le retrait spectaculaire de Joe Biden.
Reste que cette seconde présidence de Donald Trump, au caractère imprévisible, pourrait se traduire par des bouleversements.
Elle provoque déjà un tourbillon sur les marchés mondiaux, entre record du bitcoin, envolée du dollar, grand huit sur les indices boursiers européens et ouverture en fanfare à Wall Street.
Sur l'économie, Donald Trump veut "voler les emplois d'autres pays" à coup de baisses d'impôts et de taxes douanières.
Très critique des milliards de dollars débloqués pour l'Ukraine, il a promis de régler ce conflit avant même de prêter serment -- une perspective qui donne des sueurs froides à Kiev.
- Expulsion de migrants -
La guerre au Proche-Orient sera elle aussi résolue rapidement, assure le magnat de l'immobilier, qui n'a pas non plus expliqué comment.
Climatosceptique notoire, le républicain s'est engagé à claquer de nouveau la porte de l'Accord de Paris et à forer du pétrole "à tout va".
Il a proposé la "plus grande opération" jamais vue d'expulsion de migrants, dès le premier jour.
Il reste bien plus flou quand il s'agit du droit à l'avortement, considérablement fragilisé par des juges à la Cour suprême qu'il se targue d'avoir nommés.
Le nouveau président pourra s'appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates. Reste à voir si son parti conserve la Chambre des représentants, et réalise ainsi le grand chelem.
En élisant Donald Trump, les Américains placent aux commandes de la première puissance mondiale un homme de 78 ans, qui deviendra en janvier le plus vieux président à prêter serment.