Dans les pays où s'est déroulé le « printemps arabe », c'est le bonheur qui domine après l'annonce de la mort de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Mais dans d'autres pays, les réactions sont plus mitigées. Certains rendent même hommage à l'ancien dirigeant libyen.
21/10/2011 - REVUE DE PRESSE AFRIQUE
A la Une : la mort de Kadhafi. Du Maghreb à l’Afrique subsaharienne, les commentaires sont contrastés
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en Afrique, la mort du l'ex-guide libyen est loin de faire l'unanimité. Bien sûr, dans les pays touchés par le « printemps arabe », cette annonce est vécue comme une nouvelle victoire.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, espère que la mort de Kadhafi « tourne la page de la tyrannie » et que les Libyens regardent « l'avenir sans sentiments de rancune ni revanche ».
En Tunisie, dans le quartier de la capitale où se sont réfugiés ceux qui ont fui la révolution libyenne, les habitants sont en liesse. Les « Allah akbar » (« Dieu est grand ») s'élèvent dans les rues.
L'Egypte voisine, qui s'est elle-même libérée du régime Moubarak en début d'année, souhaite « que le peuple libyen ouvrira une nouvelle page et reconstruira son pays après la mort du colonel Mouammar Kadhafi ». Le Caire s'est dit « prêt à aider à la reconstruction de ce pays ».
Au Maroc, à Casablanca c'est un sentiment de soulagement qui domine. Les Marocains se souviennent du soutien de l'ex-guide libyen au mouvement indépendantiste du Front Polisario, qu'il a armé et financé, alors que le Maroc n'a eu de cesse de le combattre.
L'Union africaine a pour sa part constaté qu'un chapitre d'histoire était fini. « Nous espérons que la Libye devienne un pays plus stable, qui s'occupe de réconciliation et de reconstruction », a déclaré une source proche de l'organisation.
Mais dans le reste de l'Afrique, les réactions sont plus tièdes, voire plus désolées. Pas de réaction officielle en Algérie pour le moment. Même si, sous la pression internationale, le gouvernement a reconnu les nouvelles autorités libyennes, le sujet reste délicat. Le pays a d'ailleurs accordé un asile humanitaire à une partie de la famille de l'ex-dirigeant libyen.
Au Tchad, si on semblait s'attendre à cette issue, la tristesse est là et le pays se sent comme orphelin. Tout le monde salue l'homme. Certains se demandent même qui va le remplacer ?
Le Niger est sous le choc après la mort de Mouammar Kadhafi, une « catastrophe » pour le pays. Chacun rappelle tout ce que l'ancien leader libyen a fait pour l'Afrique.
De son côté, le gouvernement sud-africain, qui a longtemps refusé, au nom de la souveraineté africaine, toute intervention extérieure, a souhaité que cette mort amène une cessation des hostilités et un retour de la paix, exhortant le CNT à la « réconciliation ».
21/10/2011 - REVUE DE PRESSE AFRIQUE
A la Une : la mort de Kadhafi. Du Maghreb à l’Afrique subsaharienne, les commentaires sont contrastés
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en Afrique, la mort du l'ex-guide libyen est loin de faire l'unanimité. Bien sûr, dans les pays touchés par le « printemps arabe », cette annonce est vécue comme une nouvelle victoire.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, espère que la mort de Kadhafi « tourne la page de la tyrannie » et que les Libyens regardent « l'avenir sans sentiments de rancune ni revanche ».
En Tunisie, dans le quartier de la capitale où se sont réfugiés ceux qui ont fui la révolution libyenne, les habitants sont en liesse. Les « Allah akbar » (« Dieu est grand ») s'élèvent dans les rues.
L'Egypte voisine, qui s'est elle-même libérée du régime Moubarak en début d'année, souhaite « que le peuple libyen ouvrira une nouvelle page et reconstruira son pays après la mort du colonel Mouammar Kadhafi ». Le Caire s'est dit « prêt à aider à la reconstruction de ce pays ».
Au Maroc, à Casablanca c'est un sentiment de soulagement qui domine. Les Marocains se souviennent du soutien de l'ex-guide libyen au mouvement indépendantiste du Front Polisario, qu'il a armé et financé, alors que le Maroc n'a eu de cesse de le combattre.
L'Union africaine a pour sa part constaté qu'un chapitre d'histoire était fini. « Nous espérons que la Libye devienne un pays plus stable, qui s'occupe de réconciliation et de reconstruction », a déclaré une source proche de l'organisation.
Mais dans le reste de l'Afrique, les réactions sont plus tièdes, voire plus désolées. Pas de réaction officielle en Algérie pour le moment. Même si, sous la pression internationale, le gouvernement a reconnu les nouvelles autorités libyennes, le sujet reste délicat. Le pays a d'ailleurs accordé un asile humanitaire à une partie de la famille de l'ex-dirigeant libyen.
Au Tchad, si on semblait s'attendre à cette issue, la tristesse est là et le pays se sent comme orphelin. Tout le monde salue l'homme. Certains se demandent même qui va le remplacer ?
Le Niger est sous le choc après la mort de Mouammar Kadhafi, une « catastrophe » pour le pays. Chacun rappelle tout ce que l'ancien leader libyen a fait pour l'Afrique.
De son côté, le gouvernement sud-africain, qui a longtemps refusé, au nom de la souveraineté africaine, toute intervention extérieure, a souhaité que cette mort amène une cessation des hostilités et un retour de la paix, exhortant le CNT à la « réconciliation ».
Autres articles
-
Caravane de la Coalition Sàm Sa Kàddu à Tambacounda : Barthélémy Dias, Bougane Guèye Dany et Cie en démonstration de force
-
CNG de lutte : Bira Sène out, Malick Ngom prend les commandes.
-
Projet du Grand Transfert d’Eau (GTE) : les interrogations de Birahime Seck sur un « possible gré à gré » et la réaction du ministère qui ne le convainc pas
-
Justice : l’ex-commissaire Cheikhouna Keïta est libre
-
Affaire Dieynaba Sangaré Ndiaye : le procès renvoyé au 07 novembre prochain