L'attaque la plus grave s'est produite lundi soir à une heure de pointe à un arrêt de bus particulièrement fréquenté, non loin de l'endroit de la précédente attaque, également perpétrée à la grenade, la veille. "Une personne a été tuée et plusieurs blessées. Nous avons envoyé une équipe à l'hôpital pour établir le nombre exact de personnes qui s'y trouvent", a indiqué à l'AFP Peter Mabeya, chef de la police criminelle du centre de Nairobi, estimant à une dizaine au moins les blessés hospitalisés, dont certains dans un état grave. Ces blessés ont été emmenés à l'hôpital Kenyatta, un des principaux de la ville.
A l'endroit de l'explosion, des inspecteurs de police recueillaient d'éventuels indices entre les flaques de sang, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. "L'explosion a eu lieu peu avant 20h00 (locales, 17h00 GMT) alors que beaucoup de personnes retournaient chez eux", a témoigné auprès de l'AFP un officier de police sur place.
Une précédente attaque à la grenade dans la nuit de dimanche à lundi avait fait 14 blessés, dans une petite discothèque bar du même quartier du centre ville de Nairobi. "Nous faisons le lien entre l'attaque à la grenade et les menaces qui ont été lancées par les shebab," avait alors déclaré Antony Kibuchi, chef de la police de la région de Nairobi. Sans être aussi catégorique, le chef de la police nationale, Mathew Iteere, avait également évoqué la piste somalienne. "Nous sommes dans la deuxième semaine de notre engagement au-delà de la frontière et il s'agit là de certaines des répercussions que nous avions anticipées", a déclaré M. Iteere. Le chef de la police a toutefois reconnu ne disposer d'aucun élément matériel à ce stade pour identifier les auteurs de l'attaque.
Les shebab, qui se revendiquent d'Al-Qaïda, ont multiplié les menaces de représailles sur le sol kényan depuis que ce pays a lancé une offensive militaire contre eux dans le sud somalien il y a une semaine.
Nairobi tient les shebab pour responsables de récents enlèvements d'Européennes dans l'est du Kenya, près de la Somalie. Les islamistes ont, eux, formellement nié toute implication dans ces rapts. Ils n'avaient pas réagi lundi soir aux deux attaques à la grenade de Nairobi. Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed, pourtant confronté à l'insurrection armée des shebab, a de son côté critiqué lundi l'intervention militaire kényane en indiquant qu'il n'avait pas donné son accord préalable.
Au cours du week-end, les Etats-Unis avaient mis en garde contre le risque imminent "d'attaques terroristes" contre des étrangers au Kenya en raison des menaces émanant des shebab. L'ambassade américaine à Nairobi avait mis en garde contre de possibles agressions visant des centres commerciaux ou des discothèques.
La petite discothèque visée, appelée Mwauras, était fréquentée essentiellement par des Kényans, dans un quartier du centre ville où ne s'aventurent guère de touristes la nuit.
Le renforcement de la sécurité demeurait peu visible lundi à Nairobi. Aucun policier en uniforme ne patrouillait devant un des principaux centres commerciaux, dépourvu de tout contrôle de sécurité à l'entrée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Nairobi a été à ce jour épargné par des attentats d'ampleur depuis celui perpétré contre l'ambassade des Etats-Unis le 7 août 1998, qui avait fait 213 morts et environ 5.000 blessés en plein centre ville. (afp)
A l'endroit de l'explosion, des inspecteurs de police recueillaient d'éventuels indices entre les flaques de sang, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. "L'explosion a eu lieu peu avant 20h00 (locales, 17h00 GMT) alors que beaucoup de personnes retournaient chez eux", a témoigné auprès de l'AFP un officier de police sur place.
Une précédente attaque à la grenade dans la nuit de dimanche à lundi avait fait 14 blessés, dans une petite discothèque bar du même quartier du centre ville de Nairobi. "Nous faisons le lien entre l'attaque à la grenade et les menaces qui ont été lancées par les shebab," avait alors déclaré Antony Kibuchi, chef de la police de la région de Nairobi. Sans être aussi catégorique, le chef de la police nationale, Mathew Iteere, avait également évoqué la piste somalienne. "Nous sommes dans la deuxième semaine de notre engagement au-delà de la frontière et il s'agit là de certaines des répercussions que nous avions anticipées", a déclaré M. Iteere. Le chef de la police a toutefois reconnu ne disposer d'aucun élément matériel à ce stade pour identifier les auteurs de l'attaque.
Les shebab, qui se revendiquent d'Al-Qaïda, ont multiplié les menaces de représailles sur le sol kényan depuis que ce pays a lancé une offensive militaire contre eux dans le sud somalien il y a une semaine.
Nairobi tient les shebab pour responsables de récents enlèvements d'Européennes dans l'est du Kenya, près de la Somalie. Les islamistes ont, eux, formellement nié toute implication dans ces rapts. Ils n'avaient pas réagi lundi soir aux deux attaques à la grenade de Nairobi. Le président somalien Sharif Cheikh Ahmed, pourtant confronté à l'insurrection armée des shebab, a de son côté critiqué lundi l'intervention militaire kényane en indiquant qu'il n'avait pas donné son accord préalable.
Au cours du week-end, les Etats-Unis avaient mis en garde contre le risque imminent "d'attaques terroristes" contre des étrangers au Kenya en raison des menaces émanant des shebab. L'ambassade américaine à Nairobi avait mis en garde contre de possibles agressions visant des centres commerciaux ou des discothèques.
La petite discothèque visée, appelée Mwauras, était fréquentée essentiellement par des Kényans, dans un quartier du centre ville où ne s'aventurent guère de touristes la nuit.
Le renforcement de la sécurité demeurait peu visible lundi à Nairobi. Aucun policier en uniforme ne patrouillait devant un des principaux centres commerciaux, dépourvu de tout contrôle de sécurité à l'entrée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Nairobi a été à ce jour épargné par des attentats d'ampleur depuis celui perpétré contre l'ambassade des Etats-Unis le 7 août 1998, qui avait fait 213 morts et environ 5.000 blessés en plein centre ville. (afp)