La Fédération départementale du PDS de Kolda salue la mise en place de la commission d’enquête parlementaire initiée par le groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement (Pds et Cie). Et cette commission d’enquête parlementaire va se pencher sur les soupçons d’irrégularités dans le processus de vérification des parrainages en vue de la présidentielle du 25 février 2024. Et les soupçons de « corruption » visent directement deux membres du conseil constitutionnel. Ainsi, Dakaractu/Kolda a donné la parole à Ndiogou Dème, SG de la Fédération départementale du Pds, qui s’est prononcé sur la question sans gants. Il estime que ceux qui crient au « deal » entre eux et l’Apr se trompent dans leur scénario. Mais pour eux, il soutient qu’il y a eu des manquements par endroit d’où l’importance de cette commission d’enquête parlementaire pour remettre leur candidat Karim Meïssa Wade dans ses droits.
À l’en croire, « ceux qui disent que c’est un deal politique entre nous et l’Apr se trompent lourdement. Cependant, je rappelle que nous avons un chemin politique tracé par notre mentor, maitre Abdoulaye Wade dont on ne se détournera jamais. Et ces derniers qui crient au « deal » c’est par ce que ça ne les arrange pas. D’ailleurs, on nous avait reproché de ne pas participer à une motion de censure venant de leur part. Et aujourd’hui, le Pds a besoin de leur appui et ils refusent de nous appuyer pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. » Dans la foulée, il précise : « et ce sont les mêmes gens qui se retrouvent pour dire que nous sommes en deal avec l’Apr alors qu’il faut éclairer la lanterne des sénégalais sur un fait. Il faudrait qu’on puisse respecter ce pays. Et je pense que la haute cour de justice, la clé de voûte des institutions est confiée à ce Conseil Constitutionnel qui demain va faire prêter serment au président de la République qui détiendra les clés des institutions. Mais s’il y a déjà des doutes sur cette cour, c’est dangereux pour la démocratie et cela pourrait faire vaciller la république. » C’est pourquoi, il précise : « il faut qu’on éclaire l’opinion sur cette affaire. Et c’est la raison pour laquelle on s’est battu pour la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire. À cet effet, nous sommes tous des citoyens sénégalais et nul n’est au-dessus de la loi! »
Revenant sur le Pds et Karim Wade, il affirme : « le parti n’est jamais mort et aucun parti n’a fait le travail que le Pds a fait au Sénégal. D’ailleurs, nous sommes le seul parti qui a monté des cellules et des secteurs en allant vers une fédération. Il ne nous restait qu’à aller vers l’élection. Avec tout le travail que nous avons fait, les gens croient que ceux qui ont candidaté sont plus valables que nous car ayant fait le tour du Sénégal. Si eux, ont fait le tour du Sénégal, nous, nous avons fait les villages et hameaux les plus reculés pour mettre en place notre parti. » C’est fort de ce constat qu’il avance : « et nous allons utiliser tous les moyens pour qu’on puisse faire valoir nos droits afin que le candidat Karim Meïssa Wade soit rétabli dans la liste des candidats, comme le dit notre résolution. Et de 2019 jusqu’à aujourd’hui, il n’a cessé de demander la déchéance de sa nationalité française. D’ailleurs, je rappelle qu’il a subi des injustices comme la prison et un exil de 7 ans. Malgré cela, il a continué à se battre pour montrer aux sénégalais qu’il est un sénégalais bon teint… »