Habituellement à l’image du pays, une campagne présidentielle est très animée et suscite l’engouement des populations. Mais à Kolda, pour cette présidentielle, c’est tout à fait le contraire car la campagne n’a pas beaucoup suscité l'engouement des populations. Dans cette lancée, les fouladounabé se posent mille questions sur cet évènement.
Pour en savoir plus, nous avons approché les citoyens dont certains précisent que l’effet ramadan, la chaleur et les remous concernant l’élection seraient une raison de ce non-engouement. Ainsi, au quatrième jour de cette campagne électorale, les évènements se suivent et se ressemblent à part quelques sorties de l’opposition et de la mouvance présidentielle (hier mardi 12 mars).
A en croire Ramata Diallo, une mère de famille assise devant sa porte en compagnie de ses amies estime qu’on ne sent même pas la campagne électorale. A ce titre, elle soutient « d’habitude, les rues sont animées chaque partisan distribue des flyers de leur programme, des caravanes de coalitions circulent en ville ou dans le monde rural. Cependant, on ne sent aucun parfum de la campagne électorale. C’est comme si la population s’est désintéressée de la chose politique. D’ailleurs, même à la télé on ne la sent pas réellement… »
Cependant, il faut reconnaitre la présence de l’opposition depuis le début de la campagne électorale. En ce sens, même si ce n’est pas avec le rythme habituel mais elle est quand même présente sur le terrain.
Casquette bleue, pantalon kaki bleu, Ousmane Sanding est un de ces nombreux jeunes qui regardent de près la campagne électorale. Dans cette dynamique, il soutient « je n’ai jamais vécu une campagne électorale pareille au Sénégal. A ce titre, je me demande ce qui a créé cette situation de mi-figue mi-raisin. Peut-être, j’ai pensé à la chaleur de kolda avec l’effet ramadan ou bien les gens sont découragés par la tournure des évènements. » D’ailleurs, il souligne « nous les jeunes attendons beaucoup de cette élection mais c’est comme s’il n’y avait pas de campagne électorale. »
Dans les rues, les marches, les garages tout le monde vaque à ses occupations sans souci réel du prochain scrutin. Et d’habitude ces lieux sont reconnus pour leur ambiance en temps de campagne électorale.
En tout cas au Fouladou pour le moment, la présidentielle ne suscite pas encore cet engouement habituel entrevu lors d’une véritable campagne électorale. A quoi, cela est dû et quelle lecture le pouvoir et l’opposition devront faire de cette situation?
Autres articles
-
Les femmes musulmanes du Sénégal s’opposent à l’agenda du genre : « Nous préservons nos valeurs... »
-
L'armée syrienne confirme la présence de combattants antirégime dans de "larges parties" d'Alep
-
Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l'Otan protège les territoires contrôlés par Kiev
-
Tchad et Sénégal: Paris trébuche de nouveau dans sa "réorganisation" militaire en Afrique
-
Syrie: la moitié d'Alep sous contrôle des forces jihadistes et rebelles (ONG)