C'est parti pour l'interrogatoire de l'Imam Aliou Ndao. Tout de blanc vêtu, le religieux a décliné son identité et a révélé au tribunal avoir vu le jour à Ndalane. Son apprentissage coranique, l'Imam Ndao l'a fait au Daara de Coki alors qu'il venait juste de boucler ses 7 ans. Après 3 ans dans cette école de renom, il atteint son premier objectif. En 1970, il mémorise le Coran. Il poursuit son instruction dans différents "Daara" avant de voler de ses propres ailes. En 1998, il s'installe à Ngane Extension, sur des terres à lui données par une famille qui était installée à Ngane Alassane. Il construit sa mosquée et son école coranique pour "contribuer" la formation des jeunes. C'est dans ce daara qu'il a fait la connaissance de Matar Diokhané.
Mais l'Imam Ndao de confier que lors de leur première rencontre, Diokhané était encore élève et voulait poursuivre son apprentissage coranique. "J'étais vraiment impressionné qu'un élève qui suivait des cours à l'école française veuille également maitriser le Coran", affirme le religieux devant la barre. Questionné sur les évènements de Diourbel, l'Imam Ndao a reconnu avoir été au courant de qui s'est passé car il a été avisé par Abdou Karim Ndour dont la mosquée a été attaquée par des talibés mourides. "Il m'a appelé pour m'aviser de l'attaque dont il venait d'etre victime. Je lui ai suggéré de prévenir la police (...) Il m'a appelé une nouvelle fois pour me dire que ses agresseurs ont promis de revenir. J'ai alors demandé à huit de mes talibés d'aller le soutenir mais pas dans la violence", révèle l'Imam Ndao. Qui ajoute avoir fait des démarches pour que le calme revienne.
Quant à l'installation d'un groupe d'auto-défense par des jeunes sunnites, Imam Ndao dit l'ignorer. "Je n'étais pas au courant d'une telle initiative et je n'ai pas été consulté à ce propos", réfute l'accusé. Pourtant, devant la barre, Matar Diokhané avait soutenu que beaucoup de sages du milieu Ibadou ont été consultés et certains d'entre eux ont donné leur aval. "En tout cas, je n'en fais pas partie", s'exclut d'office Imam Ndao.
Sur les différents voyages de Matar Diokhané au Nigeria et au Niger, il nie être au courant. Tout ce qu'il sait par contre, c'est qu'à son retour du Nigeria, Matar Diokhané a tenté à plus de deux reprises de le rencontrer, en vain. "Il a ensuite envoyé Ibrahima Diallo pour récupérer le livre qu'il m'avait envoyé pour correction", ajoute l'Imam Aliou Ndao. De ses diffèrentes entrevues avec Ibrahima Diallo dit Abou Omar, Imam Ndao qui en a dénombré trois, précise que la première fois, son invité a récupéré le livre de Matar Diokhané. La seconde visite, c'était pour chercher du travail. Ibrahima Diallo est revenu une troisième fois pour lui exposer un projet de commerce, mais il en a profité pour s'enquérir de la situation du "daara" et voir si l'Imam n'avait pas des besoins particuliers. "En ce moment, je voulais installer un panneau solaire chez moi. Il m'a prêté un million en coupures de trois billets de 500 euros", informe l'Imam Ndao qui ajoute en outre que son hôte dont il n'a pas cherché l'origine de l'argent qu'il lui prêtait, lui avait confié 8 millions en coupures de 25 billets de 500 euros.
Ses relations avec l'autorité locale, l'Imam Ndao les décrit bonnes. "Ce sont les mêmes relations que j'ai avec les autorités religieuses de ce pays", confie l'accusé.
Mais l'Imam Ndao de confier que lors de leur première rencontre, Diokhané était encore élève et voulait poursuivre son apprentissage coranique. "J'étais vraiment impressionné qu'un élève qui suivait des cours à l'école française veuille également maitriser le Coran", affirme le religieux devant la barre. Questionné sur les évènements de Diourbel, l'Imam Ndao a reconnu avoir été au courant de qui s'est passé car il a été avisé par Abdou Karim Ndour dont la mosquée a été attaquée par des talibés mourides. "Il m'a appelé pour m'aviser de l'attaque dont il venait d'etre victime. Je lui ai suggéré de prévenir la police (...) Il m'a appelé une nouvelle fois pour me dire que ses agresseurs ont promis de revenir. J'ai alors demandé à huit de mes talibés d'aller le soutenir mais pas dans la violence", révèle l'Imam Ndao. Qui ajoute avoir fait des démarches pour que le calme revienne.
Quant à l'installation d'un groupe d'auto-défense par des jeunes sunnites, Imam Ndao dit l'ignorer. "Je n'étais pas au courant d'une telle initiative et je n'ai pas été consulté à ce propos", réfute l'accusé. Pourtant, devant la barre, Matar Diokhané avait soutenu que beaucoup de sages du milieu Ibadou ont été consultés et certains d'entre eux ont donné leur aval. "En tout cas, je n'en fais pas partie", s'exclut d'office Imam Ndao.
Sur les différents voyages de Matar Diokhané au Nigeria et au Niger, il nie être au courant. Tout ce qu'il sait par contre, c'est qu'à son retour du Nigeria, Matar Diokhané a tenté à plus de deux reprises de le rencontrer, en vain. "Il a ensuite envoyé Ibrahima Diallo pour récupérer le livre qu'il m'avait envoyé pour correction", ajoute l'Imam Aliou Ndao. De ses diffèrentes entrevues avec Ibrahima Diallo dit Abou Omar, Imam Ndao qui en a dénombré trois, précise que la première fois, son invité a récupéré le livre de Matar Diokhané. La seconde visite, c'était pour chercher du travail. Ibrahima Diallo est revenu une troisième fois pour lui exposer un projet de commerce, mais il en a profité pour s'enquérir de la situation du "daara" et voir si l'Imam n'avait pas des besoins particuliers. "En ce moment, je voulais installer un panneau solaire chez moi. Il m'a prêté un million en coupures de trois billets de 500 euros", informe l'Imam Ndao qui ajoute en outre que son hôte dont il n'a pas cherché l'origine de l'argent qu'il lui prêtait, lui avait confié 8 millions en coupures de 25 billets de 500 euros.
Ses relations avec l'autorité locale, l'Imam Ndao les décrit bonnes. "Ce sont les mêmes relations que j'ai avec les autorités religieuses de ce pays", confie l'accusé.
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