Revenons un peu en arrière !
Après le recul du PDS de 2007 et avant le 23 juin 2011, IDY a commis trois types d'erreurs :
il n'a pas cessé de tergiverser entre être un opposant à Wade ou être reconnu par ce dernier comme un fils spirituel de plus grand valeur que Macky et que Karim ;
il ne s'est pas défendu correctement et donc s'est laissé accuser d'être un faux opposant, de négocier en coulisse avec Wade voire de le faire encore au dernier moment à Paris avec Karim inopinément descendu dans le même hôtel ;
il n'a pas cessé de s'absenter du Sénégal au prétexte de gérer ses affaires au lieu de venir occuper le terrain, et il lui a fallu trop de temps pour percevoir la dynamique du M23, puis y adhérer, ce qui l'a obligé ensuite à tenter de se montrer plus que tout autre, digne de confiance et au final plus royaliste que le roi.
Après le 23 juin et jusqu'à la décision de validation ( prévisible et prévue) de la candidature du conseil constitutionnel, Idy a, à peu prés tenu son rang, mais il s'est laissé prendre au piège -comme tous ceux qui sont restés groupés dans le M23-, alors que ce mouvement de la rue, avait été politiquement et constitutionnellement, battu par Wade, et devait donc changer de stratégie, à savoir : soutenir les candidats anti – wade, avec désistement au mieux placé, (ce qui a été fait), mais ce qui impliquait pour IDY en tant que grand leader de l'opposition de renoncer à jouer au cow – boy à Dakar, au – delà d'une ou deux fois pour le principe, et d'appeler à contrer la provocation à la violence et au chaos auxquels WADE poussaient les jeunes légitimement en colère, et de faire campagne dans les villes et les villages. Ce que IDY n'a eu ni le courage, ni l'intelligence de faire.
Le prétexte ou le désir d'être reconnu comme « loyal et fiable » (cf. les déclarations de sa très jolie et inexpérimentée directrice - parachutée- de campagne) étant une attitude non politique, totalement inefficace, pour défendre son image, ses intérêts et se retrouver éventuellement lavé des accusations d'être une girouette, encore et toujours pro WADE, sur le fond .
Idy a complètement sous -estimé le sentiment de peur du chaos que faisait naître les affrontements avec la police vues à la télé, que Idy par sa présence cautionnait ; il a sous estimé l'envie des sénégalais dans leur majorité de retrouver le calme et de chercher et de trouver un recours (qu'il aurat pu être !) contre Wade et la « violence de la rue », auprès du plus calme, du plus apparemment responsable et réaliste : Macky S.
Juste avant et juste après la victoire au premier tour de Macky, dans les premiers jours de l'entre -deux tours, Idy a semblé à nouveau occuper sa place de leader responsable et ainsi a été conduit à soutenir sans condition Macky contre Wade, ce qu'il fallait faire ; mais il n'a pas posé dans le même temps de perspective au – delà de cette consigne , à ses cadres et à son parti, pour faire valoir une vie politique de REWMI après le départ de Wade (en prenant en compte l'inévitable crise au sein du PDS une fois Wade vaincu et la possibilité d'amplifier le sentiment de défiance de beaucoup de Sénégalais voulant éviter que le Sénégal ne fonctionne à nouveau sur les mêmes bases que la coalition pro WADE)
Cela s'est payé d'un flottement dans Rewmi et de défections dans ses rangs en faveur du vote WADE ce qui est venu renforcer l'idée que REWMI et IDY étaient bien mal installés comme opposant sérieux à Wade, et ce qui est venu renforcer chez Idy l'idée qu'il lui fallait donner encore et encore des gages de loyauté et de continuité dans ses engagements auprès de Macky.
Après l'élection de Macky, Le REWMI a été récompensé de son soutien sans condition à Macky par deux ministères importants financièrement et pour la population, mais conservables que pour autant que le REWMI renonce à présenter des candidats au législatives et milite pour la coalition BBY qui, elle, n'avait au départ pour objectif que celui de chasser Wade, (ce qui a été fait !) et de permettre ainsi que se tiennent enfin des élections réellement démocratiques où les opposant à WADE, tous vainqueurs, pourraient s'affronter démocratiquement, « à la loyale ».
Ici Idy a donc à nouveau raté l'occasion de se comporter en grand leader démocratique, garant de l'Esprit du Mouvement du 23 mars et des Assises nationales ; il s'est incliné devant Macky, son frère rival, qui a été, lui, jusqu’à perpétrer le meurtre politique du Père (ce que IDY n'a jamais osé faire !) et alors qu'il s'est distingué des semaines durant par son silence, lui « le grand défenseur du peuple sénégalais » n'a eu aucune parole pour ce peuple quand les dissident du PDS sont venus le relancer ; lui « le grand défenseur de la constitution » en place de l'obélisque est venu défendre l'idée que Macky avait le « droit » de faire campagne pour les légisatives (ce que la constitution interdit).
Et quand les jeunes et les moins jeunes de son parti lui demandent une feuille de route, un discours, un projet, des perspectives, il est juste capable de parler, fort bien au demeurant, des conditions concrètes de reconstitution du parti sur de nouvelles bases d'adhésions mais sans bilan, sans stratégie ni tactique.
Il laisse de fait depuis des semaine, les militants et les cadres dans l’expectative, et leur demande ainsi de servir de main d’œuvre à tout faire pour élire les députés pro Macky et quelque part « anti » Rewmi.
A minima un chef de parti, à défaut d'être un grand homme politique, ne peut pas rester dans le flou aussi longtemps, à moins qu'il y ait là, entre Macky et Idy ce que Martine Aubry appelle « un loup ! », chacun tenant l'autre par la barbichette via les audits annoncés.... qu'on oubliera, les légisatives passées...jusqu'aux municipales ?
Le vieil observateur !
PS : si la rumeur est vraie et que Sarkosy a proposé à Idy la meme chose qu' à Macky concernant les accords économiques et miltaires pour avoir les fonds nécessaires à sa réelection, cela l'honore sur un plan personnel mais l'invalide en tant qu'homme politique déterminé et malin à l'heure du capitalisme mondialisé. Sarkosy n'est plus, et les députés peuvent voter une loi défaisant de tels accords « contraints », s'ils s'avèrent contraire aux intérêts du Sénégal.
Après le recul du PDS de 2007 et avant le 23 juin 2011, IDY a commis trois types d'erreurs :
il n'a pas cessé de tergiverser entre être un opposant à Wade ou être reconnu par ce dernier comme un fils spirituel de plus grand valeur que Macky et que Karim ;
il ne s'est pas défendu correctement et donc s'est laissé accuser d'être un faux opposant, de négocier en coulisse avec Wade voire de le faire encore au dernier moment à Paris avec Karim inopinément descendu dans le même hôtel ;
il n'a pas cessé de s'absenter du Sénégal au prétexte de gérer ses affaires au lieu de venir occuper le terrain, et il lui a fallu trop de temps pour percevoir la dynamique du M23, puis y adhérer, ce qui l'a obligé ensuite à tenter de se montrer plus que tout autre, digne de confiance et au final plus royaliste que le roi.
Après le 23 juin et jusqu'à la décision de validation ( prévisible et prévue) de la candidature du conseil constitutionnel, Idy a, à peu prés tenu son rang, mais il s'est laissé prendre au piège -comme tous ceux qui sont restés groupés dans le M23-, alors que ce mouvement de la rue, avait été politiquement et constitutionnellement, battu par Wade, et devait donc changer de stratégie, à savoir : soutenir les candidats anti – wade, avec désistement au mieux placé, (ce qui a été fait), mais ce qui impliquait pour IDY en tant que grand leader de l'opposition de renoncer à jouer au cow – boy à Dakar, au – delà d'une ou deux fois pour le principe, et d'appeler à contrer la provocation à la violence et au chaos auxquels WADE poussaient les jeunes légitimement en colère, et de faire campagne dans les villes et les villages. Ce que IDY n'a eu ni le courage, ni l'intelligence de faire.
Le prétexte ou le désir d'être reconnu comme « loyal et fiable » (cf. les déclarations de sa très jolie et inexpérimentée directrice - parachutée- de campagne) étant une attitude non politique, totalement inefficace, pour défendre son image, ses intérêts et se retrouver éventuellement lavé des accusations d'être une girouette, encore et toujours pro WADE, sur le fond .
Idy a complètement sous -estimé le sentiment de peur du chaos que faisait naître les affrontements avec la police vues à la télé, que Idy par sa présence cautionnait ; il a sous estimé l'envie des sénégalais dans leur majorité de retrouver le calme et de chercher et de trouver un recours (qu'il aurat pu être !) contre Wade et la « violence de la rue », auprès du plus calme, du plus apparemment responsable et réaliste : Macky S.
Juste avant et juste après la victoire au premier tour de Macky, dans les premiers jours de l'entre -deux tours, Idy a semblé à nouveau occuper sa place de leader responsable et ainsi a été conduit à soutenir sans condition Macky contre Wade, ce qu'il fallait faire ; mais il n'a pas posé dans le même temps de perspective au – delà de cette consigne , à ses cadres et à son parti, pour faire valoir une vie politique de REWMI après le départ de Wade (en prenant en compte l'inévitable crise au sein du PDS une fois Wade vaincu et la possibilité d'amplifier le sentiment de défiance de beaucoup de Sénégalais voulant éviter que le Sénégal ne fonctionne à nouveau sur les mêmes bases que la coalition pro WADE)
Cela s'est payé d'un flottement dans Rewmi et de défections dans ses rangs en faveur du vote WADE ce qui est venu renforcer l'idée que REWMI et IDY étaient bien mal installés comme opposant sérieux à Wade, et ce qui est venu renforcer chez Idy l'idée qu'il lui fallait donner encore et encore des gages de loyauté et de continuité dans ses engagements auprès de Macky.
Après l'élection de Macky, Le REWMI a été récompensé de son soutien sans condition à Macky par deux ministères importants financièrement et pour la population, mais conservables que pour autant que le REWMI renonce à présenter des candidats au législatives et milite pour la coalition BBY qui, elle, n'avait au départ pour objectif que celui de chasser Wade, (ce qui a été fait !) et de permettre ainsi que se tiennent enfin des élections réellement démocratiques où les opposant à WADE, tous vainqueurs, pourraient s'affronter démocratiquement, « à la loyale ».
Ici Idy a donc à nouveau raté l'occasion de se comporter en grand leader démocratique, garant de l'Esprit du Mouvement du 23 mars et des Assises nationales ; il s'est incliné devant Macky, son frère rival, qui a été, lui, jusqu’à perpétrer le meurtre politique du Père (ce que IDY n'a jamais osé faire !) et alors qu'il s'est distingué des semaines durant par son silence, lui « le grand défenseur du peuple sénégalais » n'a eu aucune parole pour ce peuple quand les dissident du PDS sont venus le relancer ; lui « le grand défenseur de la constitution » en place de l'obélisque est venu défendre l'idée que Macky avait le « droit » de faire campagne pour les légisatives (ce que la constitution interdit).
Et quand les jeunes et les moins jeunes de son parti lui demandent une feuille de route, un discours, un projet, des perspectives, il est juste capable de parler, fort bien au demeurant, des conditions concrètes de reconstitution du parti sur de nouvelles bases d'adhésions mais sans bilan, sans stratégie ni tactique.
Il laisse de fait depuis des semaine, les militants et les cadres dans l’expectative, et leur demande ainsi de servir de main d’œuvre à tout faire pour élire les députés pro Macky et quelque part « anti » Rewmi.
A minima un chef de parti, à défaut d'être un grand homme politique, ne peut pas rester dans le flou aussi longtemps, à moins qu'il y ait là, entre Macky et Idy ce que Martine Aubry appelle « un loup ! », chacun tenant l'autre par la barbichette via les audits annoncés.... qu'on oubliera, les légisatives passées...jusqu'aux municipales ?
Le vieil observateur !
PS : si la rumeur est vraie et que Sarkosy a proposé à Idy la meme chose qu' à Macky concernant les accords économiques et miltaires pour avoir les fonds nécessaires à sa réelection, cela l'honore sur un plan personnel mais l'invalide en tant qu'homme politique déterminé et malin à l'heure du capitalisme mondialisé. Sarkosy n'est plus, et les députés peuvent voter une loi défaisant de tels accords « contraints », s'ils s'avèrent contraire aux intérêts du Sénégal.