DAKARACTU.COM Alors que personne ne l’attendait, Ibrahima Fall est en passe de bouleverser la hiérarchie. Ce candidat indépendant, dénué de parti et de passé militant, venu dans la course sur le tard, il y a seulement quelques mois, est l’homme qui monte et qui risque de créer une énorme surprise au soir du 26 février 2012. Les sondages récents sont unanimes sur ce constat. L’un d’entre eux, discrètement commandité par le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, portant sur les 45 départements du Sénégal et sur un échantillon large de 12 000 personnes, a révélé des résultats auxquels personne ne pouvait s’attendre. Ibrahima Fall y est crédité de 13% des intentions de vote, un pourcentage exceptionnel pour un outsider, mais aussi d’une large marge de progression. Ce professeur agrégé de droit, ancien sous-secrétaire général des Nations-Unies, ministre des Affaires étrangères sous l’ère d’Abdou Diouf, mène un travail de fourmi sur le terrain sans crier gare. Voila cinq ans qu’il est retourné au Sénégal après sa carrière internationale et qu’il tisse ses réseaux dans les plus importantes sphères d’influence du pays. Introduit dans la famille maraboutique de Touba, il a grandi à Tivaouane où il a ses entrées et fait un tour du Sénégal depuis plusieurs semaines. Partout où il va, il rencontre les autorités religieuses et coutumières, coopte ceux qu’il peut, organise des visites de proximité. La démarche est on ne peut plus efficace, même si elle n’est pas assortie d’un tintamarre médiatique. Le résultat est là, qui pousse beaucoup de ténors du champ politique à revoir leur stratégie pour intégrer la nouvelle donne Ibrahima Fall. Dakaractu a appris que le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, avait commencé à baliser le terrain à une rencontre avec lui. Mais s’est vite aperçu que les portes et même les fenêtres étaient fermées. Macky Sall et Idrissa Seck, jusque là en ballotage pour rejoindre Wade au second tour si jamais sa candidature est validée, ont commencé à surveiller ce candidat indépendant parti pour les supplanter.
La montée en puissance d’Ibrahima Fall est aussi vertigineuse qu’inexorable. Surtout s’il arrive à être le candidat de Bennoo Alternative 2012. Il est parmi la dizaine de personnalités candidats à la candidature. Après avoir voulu faire cavalier seul, il a été convaincu notamment par Imam Mbaye Niang et Penda Mbow, influents parmi les initiateurs de Bennoo Alternative 2012, de postuler pour porter les couleurs de ladite coalition.
Qu’il soit désigné ou pas, le vieux jeune homme de 69 ans au wolof du terroir et au français châtié est définitivement un candidat avec lequel il faudra compter. D’autant que l’argument selon lequel il est méconnu des plus jeunes Sénégalais, du fait de sa longue absence du pays découlant de sa carrière internationale, a montré ses limites. Au moment où ces lignes sont écrites, avec près de 18 000 fans sur facebook, il devance Abdoulaye Wade, Macky Sall, Idrissa Seck… Signe que la réalité en politique est souvent plus complexe que la caricature.
La montée en puissance d’Ibrahima Fall est aussi vertigineuse qu’inexorable. Surtout s’il arrive à être le candidat de Bennoo Alternative 2012. Il est parmi la dizaine de personnalités candidats à la candidature. Après avoir voulu faire cavalier seul, il a été convaincu notamment par Imam Mbaye Niang et Penda Mbow, influents parmi les initiateurs de Bennoo Alternative 2012, de postuler pour porter les couleurs de ladite coalition.
Qu’il soit désigné ou pas, le vieux jeune homme de 69 ans au wolof du terroir et au français châtié est définitivement un candidat avec lequel il faudra compter. D’autant que l’argument selon lequel il est méconnu des plus jeunes Sénégalais, du fait de sa longue absence du pays découlant de sa carrière internationale, a montré ses limites. Au moment où ces lignes sont écrites, avec près de 18 000 fans sur facebook, il devance Abdoulaye Wade, Macky Sall, Idrissa Seck… Signe que la réalité en politique est souvent plus complexe que la caricature.