Au lendemain du drame de la Médina qui a vu 09 talibés périr au cours d’un violent incendie. Les télévisions et une grande frange de l’opinion ont porté le débat sur les daaras et la mendicité des enfants.
Nous avons l’habitude de dire qu’une question bien posée a beaucoup de chance d’être résolue, mais nous risquons, sur ce cas précis, de passer à coté du sujet, tellement le problème est mal posé.
Peut être même que si les talibés étaient restés tard dans la nuit dans la rue, ils auraient survécu au drame.
De quoi s’agit-il ? D’un incendie dans un site mal aménagé, sans voie d’accès. Des enfants ont péri mais des adultes pouvaient être concernés. C’est ce qui s’est passé à Yarakh dans un quartier flottant durant la dernière saison des pluies. Quelques années avant une vieille bâtisse s’est effondrée à Yoff avec son lot de morts.
Le vrai problème, c’est qu’on laisse faire dans la manière d’habiter et d’occuper les espaces. Aux HLM, dans les SICAP et bien d’autres quartiers populaires présentent les mêmes caractéristiques que la Médina, sinon pire.
C’est pour signaler l’étendue du travail qui s’offre à la protection civile que le Président de la République promet de renforcer.
Il est très facile, aujourd’hui, de pointer du doigt les daaras mais d’autres drames sont en attente et devraient faire l’objet de la même mobilisation des hommes politiques.
Le marché Sandaga va s’effondrer, sur l’axe Aéroport- Patte d’oie un accident sanglant de la circulation est à prévoir du fait des piétons qui traversent cette autoroute. Les surcharges dans les « Ndiaga Ndiaye » et autre « tatas » nous réservent d’autres frissons et douleur.
Va-t-on continuer à jouer « au médecin après la mort ».
Nous trouvons le ballet, des hommes politiques sur les lieux du drame, hypocrite et sans objet. C’était une opération de com, pas plus.
Par Doudou Coulibaly, Journaliste
Par Doudou Coulibaly, Journaliste