Grand Yoff : Le maire accuse la présidence de bloquer ses cinq voitures

Les difficultés que vit le maire de Grand Yoff comme ses collègues des autres communes avec l’attitude du percepteur de Dakar Bourguiba, se sont invitées en conseil municipal, de ladite commune. Si Madiop Diop n’a pas voulu entrer dans les détails, il a quand même consenti à faire quelques révélations sur les relations heurtées entre les maires et l’autorité administrative. A preuve, il déclare que la mairie de Grand Yoff court depuis deux mois derrière l’acquisition de quatre voitures de marque L200. Selon lui, toute la procédure a été faite. Mais la présidence refuse toujours de livrer les voitures.


Le maire de Grand Yoff a fait le bilan de ses douze mois passés à la tête de la commune. Si les conseils municipaux lui reconnaissent des efforts dans certains domaines, Madiop Diop invite l’Etat à arrêter les peaux de banane qu’il lui glisse.
Entourés pratiquement de tous les conseillers dont Khalifa Sall et Aminata Diallo, l’édile de Grand Yoff  accuse en effet l’Etat de bloquer l’acquisition de quatre véhicules de marque L200 qu’il voulait acheter. Toutes les procédures ont été respectées, l’appel d’offre a été lancé, des soumissionnaires se sont présentés, le marché gagné par une entreprise après avis de la Dcmp. Mais jusqu’à ce jour aucune voiture n’a été livrée. « Le marché a été dépouillé, validé par la Dcmp et depuis des mois, on peine à avoir l’accord de la présidence de la république pour la livraison de ces quatre voitures ou cinq de marque L200 », indique Madiop Diop qui comprend parfaitement que les autorités ne veuillent pas lui faciliter la tâche.
Ce qui intéresse le pouvoir en place, dit-il dans les colonnes de L’As, « c’est de voir comment récupérer Grand Yoff des mains du Parti Socialiste. Nous sommes dans un Etat très politique, je sais que tous ce qui les intéresse, c’est de récupérer Grand Yoff. C’est pourquoi nous sommes bloqués dans l’acquisition des véhicules que nous avons demandés pour pouvoir accomplir notre mission. Nous ne pouvons pas aller sans le pouvoir, comme aussi le pouvoir ne peut pas aller sans nous. Loin de moi de défier l’autorité, mais il faut que l’on nous mette dans les conditions de poursuivre le travail déjà entamé. Nous sommes bloqués » soutient-il. Mais avant de poursuivre son réquisitoire en soulevant d’autres griefs contre le pouvoir, Cheikh N’diaye de l’Apr et le conseiller économique et Social Mbaye Samb l’ont interrompu pour démentir ses allégations...    
 
Mercredi 26 Aout 2015
Mame Diarra Bousso Diop