Suivant une seconde lecture du texte de loi levant l’interdiction des mutilations génitales féminines, le 18 mars 2024, cette mesure problématique n'a finalement pas été votée et passera plutôt en commission pour un vote à une date pour le moment méconnue.
Mais, étant toujours proie à l'inquiétude, bien des personnes s'interrogent sur la raison pour laquelle une soudaine insistance sur le retour de la pratique de l'excision chez les filles refait surface en Gambie.
C'est une vieille habitude dont les femmes gambiennes n'appréhendaient nullement le retour, jusqu'à aujourd'hui. Depuis la date du 4 mars, l’examen d’un texte de loi levant l’interdiction des mutilations génitales féminines, en vigueur depuis 2015, fait l'objet d'un intense débat politique et social. Bien que sa seconde lecture, effectuée le 18 mars, n'a rapporté aucun vote, ce code demeure malgré tout en suspens.
Le parlementaire responsable de l'introduction de cette proposition de loi, Almameh Gibba, d'ailleurs grandement soutenu par le Conseil suprême islamique de Gambie, fustige l'interdiction de cette pratique qui se résume à "enfreindre le droit des Gambiens à pratiquer leurs coutumes et une tradition profondément enracinée".
En effet, selon les récents chiffres 2024 révélé par l'Unicef, l'on observe l'usage, toujours présent, de l'excision au sein du pays, et cela même depuis son interdiction en 2015 : 73% des femmes gambiennes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées, dont la plupart l'ont été avant l'âge de 5 ans.
Monsieur Gibba se musarde à faire comprendre que l'excision n’est d'aucune nécessité en Islam, et pourtant il se remarque tout de même une pression importante de la part des religieux musulmans influents, pour la levée de l’interdiction.
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