Pour Fillon, le chemin est sans doute encore long d’ici à mai 2017 tant la situation politique de la France est chaotique. L’ancien Premier ministre a mené une campagne de longue haleine, entamée dès la déroute cataclysmique de 2012, quand l’Ump fut à deux doigts d’exploser avec les tricheries du vote de novembre 2012. Fillon aurait pu rompre le parti. S’il accepte sa défaite discutable, c’est uniquement parce qu’il obtient en échange le principe d’une primaire pour désigner le prochain candidat à la présidentielle.
Fillon va recomposer les trois droites
Alain Juppé chute lourdement ce soir. Le maire de Bordeaux met un point final à sa carrière nationale ; il annonce se consacrer à son mandat municipal. François Fillon aura désormais à cœur de rassembler sa famille politique entre d’un côté les identitaires (anciens sarkozystes orphelins de leur chef), les libéraux modérés (les juppéistes) et ses propres partisans qui sont parvenus à édifier une synthèse entre le libéralisme de la droite et le conservatisme. Juppé a mené dans l’entre-deux-tours une campagne sans concession, en s’appuyant sur la sociologie politique. Il a d’abord cherché à attirer l’électorat féminin, d’où la polémique sur l’Ivg. Il a cherché à mobiliser les fonctionnaires en dénonçant le caractère irréalisable et «injuste» des coupes dans les effectifs (500 000) affichées par son adversaire. Il s’est distingué de François Fillon sur la filiation au sein des mariages gay afin de confirmer ses appuis sur un public libéral et tolérant dans les mœurs.
Il a défendu le modèle actuel de la Sécurité sociale afin de regagner du terrain dans une France qui vieillit et s’inquiète pour ses vieux jours… Cela n’a pas suffi à renverser la vapeur. Le rapport de force établi par François Fillon dès le premier tour, avec les ralliements de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson, a été confirmé par les reports de voix au second tour.
Fillon va bien entendu enrichir son programme pour aller à la conquête de l’ensemble des Français. Il devra aussi – ce qu’il a commencé à faire – pardonner à ceux de ses soutiens qui l’ont lâché au fil du temps : Éric Woerth, François Baroin, Éric Ciotti, Pierre Lellouche et plus récemment Valérie Pécresse. Le grand rassemblement sera sa tâche du mois de décembre. À lui d’intégrer toutes les composantes de la droite au sein de son équipe de campagne mais aussi dans l’état-major du parti dont il devient le chef à la faveur de sa victoire à la primaire.
lepoint.fr
Fillon va recomposer les trois droites
Alain Juppé chute lourdement ce soir. Le maire de Bordeaux met un point final à sa carrière nationale ; il annonce se consacrer à son mandat municipal. François Fillon aura désormais à cœur de rassembler sa famille politique entre d’un côté les identitaires (anciens sarkozystes orphelins de leur chef), les libéraux modérés (les juppéistes) et ses propres partisans qui sont parvenus à édifier une synthèse entre le libéralisme de la droite et le conservatisme. Juppé a mené dans l’entre-deux-tours une campagne sans concession, en s’appuyant sur la sociologie politique. Il a d’abord cherché à attirer l’électorat féminin, d’où la polémique sur l’Ivg. Il a cherché à mobiliser les fonctionnaires en dénonçant le caractère irréalisable et «injuste» des coupes dans les effectifs (500 000) affichées par son adversaire. Il s’est distingué de François Fillon sur la filiation au sein des mariages gay afin de confirmer ses appuis sur un public libéral et tolérant dans les mœurs.
Il a défendu le modèle actuel de la Sécurité sociale afin de regagner du terrain dans une France qui vieillit et s’inquiète pour ses vieux jours… Cela n’a pas suffi à renverser la vapeur. Le rapport de force établi par François Fillon dès le premier tour, avec les ralliements de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson, a été confirmé par les reports de voix au second tour.
Fillon va bien entendu enrichir son programme pour aller à la conquête de l’ensemble des Français. Il devra aussi – ce qu’il a commencé à faire – pardonner à ceux de ses soutiens qui l’ont lâché au fil du temps : Éric Woerth, François Baroin, Éric Ciotti, Pierre Lellouche et plus récemment Valérie Pécresse. Le grand rassemblement sera sa tâche du mois de décembre. À lui d’intégrer toutes les composantes de la droite au sein de son équipe de campagne mais aussi dans l’état-major du parti dont il devient le chef à la faveur de sa victoire à la primaire.
lepoint.fr