Un sujet ultra-sensible : la dévaluation. Une rumeur, lancée par un quotidien ivoirien pro-Gbagbo. Il n'en fallait pas moins pour que la planète Franc CFA s'enflamme.
Partie de Côte d’Ivoire à la mi-novembre, la rumeur d’une dévaluation du franc CFA à la date du 1er janvier 2012 s’est répandue comme une traînée de poudre sur internet à travers toute l’Afrique francophone et en France même. « Absurde, il n’y a aucun groupe de travail spécifique sur le sujet. C’est une pure manipulation », explique-t-on au ministère français des Finances. « La dévaluation n’est pas d’actualité », confirme Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la Beac.
Le buzz est né le 21 novembre d’un article du quotidien ivoirien Notre voie, proche de Gbagbo et dont des journalistes ont été arrêtés depuis, se fondant sur « une source diplomatique européenne ». Il n’en a pas fallu davantage pour réveiller le spectre de la dévaluation de 1994. « Les indicateurs susceptibles de justifier une telle opération – un déficit public insoutenable associé à une faible croissance – ne sont pas réunis, alors qu’ils l’étaient il y a dix-sept ans », explique Hugues Olivier Bagneki, responsable commercial et marketing de la Coface en Afrique de l’Ouest.
Deuxième rumeur
Autre rumeur infondée : l’Allemagne ferait pression sur la France, parce que le franc CFA coûterait trop cher à l’Europe. « Il n’en a jamais été question, affirme-t-on à Bercy, parce que la convertibilité n’est pas un engagement de l’Europe, mais de la France. Ni l’Allemagne ni la Banque centrale européenne ne sont concernées. » La prochaine réunion de la zone franc se tiendra en avril 2012, au Mali.
( JEUNE AFRIQUE )
Partie de Côte d’Ivoire à la mi-novembre, la rumeur d’une dévaluation du franc CFA à la date du 1er janvier 2012 s’est répandue comme une traînée de poudre sur internet à travers toute l’Afrique francophone et en France même. « Absurde, il n’y a aucun groupe de travail spécifique sur le sujet. C’est une pure manipulation », explique-t-on au ministère français des Finances. « La dévaluation n’est pas d’actualité », confirme Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la Beac.
Le buzz est né le 21 novembre d’un article du quotidien ivoirien Notre voie, proche de Gbagbo et dont des journalistes ont été arrêtés depuis, se fondant sur « une source diplomatique européenne ». Il n’en a pas fallu davantage pour réveiller le spectre de la dévaluation de 1994. « Les indicateurs susceptibles de justifier une telle opération – un déficit public insoutenable associé à une faible croissance – ne sont pas réunis, alors qu’ils l’étaient il y a dix-sept ans », explique Hugues Olivier Bagneki, responsable commercial et marketing de la Coface en Afrique de l’Ouest.
Deuxième rumeur
Autre rumeur infondée : l’Allemagne ferait pression sur la France, parce que le franc CFA coûterait trop cher à l’Europe. « Il n’en a jamais été question, affirme-t-on à Bercy, parce que la convertibilité n’est pas un engagement de l’Europe, mais de la France. Ni l’Allemagne ni la Banque centrale européenne ne sont concernées. » La prochaine réunion de la zone franc se tiendra en avril 2012, au Mali.
( JEUNE AFRIQUE )