Foncier : « La période d’absence de sanctions est révolue », Moulaye Camara, conseiller municipal à la ville de Guédiawaye


« Opérer une rupture contre certaines pratiques qui donnent l'impression qu'il existe des sénégalais de " premier degré" et d'autres de "second degré " est une nécessité absolue ». Tels sont les propos d’un conseiller municipal de la ville de Guédiawaye. Moulaye Camara se dit en phase avec les décisions fermes prises par le Chef de l’Etat contre le bradage foncier du littoral.

 

« Les actes que vient de poser le Président Diomaye Faye sur le foncier sont salutaires. Par exemple, l'érection des pôles urbains a occasionné des attributions arbitraires qui excluent de manière inquiétante et dangereuse. Les populations autochtones de leur patrimoine foncier en faveur d'autorités encagoulées avec des " prête - noms ". Une telle situation pouvait à tout moment déclencher une révolte populaire désastreuse » déclare le président du mouvement « J’aime le Sénégal » dans une note lue à Dakaractu.

 

Assurer au Sénégal sa souveraineté alimentaire, selon Moulaye Camara, c'est donner d'une part à l'agriculteur un accompagnement conséquent en matériels et en intrants mais c'est aussi et surtout attirer des investissements privés lourds dans l'agro-business. Ce qui va résoudre progressivement du même coup le problème du sous- emploi. A l’en croire, « tant que l'égalité des citoyens devant la justice et la répartition des ressources ne sont pas garanties par l'État, le Sénégal sera toujours en état d'instabilité » dit-il.



Toutefois, le conseiller municipal à la ville de Guédiawaye estime que développer le Sénégal c'est aussi avoir une administration au service du public. « Ce qui va faciliter au secteur privé également de jouer pleinement son rôle dans la perspective d'une économie dynamique. Mais faudra-t-il le reconnaître ! Dans notre pays, l'environnement des affaires est souvent plombé par une administration défaillante où l'absence de sanction est très perceptible face à des agents aux comportements répréhensibles ».



En somme, il souligne qu’il appartient au nouveau régime d'opérer les changements nécessaires pour une politique de décentralisation qui donnera aux collectivités locales plus de ressources et d'autonomie. Leurs compétences doivent être mieux élargies pour décongestionner l'État central. Et à ce niveau, mon séjour actuel en Europe m'a permis d'appréhender le rôle essentiel de relais que peuvent jouer les villes et communes dans les politiques sociales, environnementales, éducatives du Gouvernement.
Vendredi 3 Mai 2024
Dakaractu