Ces propos, d’une grande lucidité, m’ont été tenus par une amie française qui aime le Sénégal et qui a assez de générosité pour souhaiter aux sénégalais tout le bien que nous pouvons espérer.
A première vue il serait tentant, en effet, de donner une chance aux urnes, d’arrêter le bras de fer, sources de périls, avec le Président Abdoulaye Wade.
Mais, la hantise qui nous habite tous est que les résultats des élections soient, également, tronqués. Car, aussi bien l'esprit (personne ne devrait faire plus de deux mandats à la tête de l'état) que la lettre (l'article 104 nomme le premier mandat de l'actuel président et donc le reconnait et le comptabilise, mieux il précise que toutes les autres dispositions lui sont applicables dont celles de l'impossibilité de postuler à un troisième mandat), tout cela s'opposait à la validation de sa candidature ; pourtant, les juges constitutionnels n'ont même pas eu besoin de se justifier devant le peuple, ils ont proclamé ce que le Président Abdoulaye Wade leur a dicté sans montrer aucun interêt pour ce que pense la grande majorité des sénégalais. Pire, encore, sous l’injonction du Président de la Republique le même conseil constitutionnel a fourni, servilement, des « explications » à une délégation de l’Union Européenne, geste qu’il aura refusé à ceux qui, par la sueur de leurs fronts, leur paye de salaires si faramineux.
La question est donc de savoir si les acteurs politiques seront capables de faire face à l'arsenal de fraude et empêcher qu’un conseil constitutionnel aux ordres n'invalide des résultats défavorables ou ne valide des résultats frauduleux favorables au Président sortant.
Ce qui nous met devant un insoutenable dilemme : crever l'abcès maintenant ou attendre de le faire après les élections à un coût qui pourrait être plus élevé pour la nation et pour la communauté internationale!
Le cas du Président Laurent Gbagbo de Cote d’Ivoire est là dans nos mémoires collectives pour nous inciter à plus de diligence et à moins de tâtonnements dans les réponses nécessaires et douloureuses à apporter à un homme qui a perdu la raison dans un système sans âme.
Abdoulaye Wade ne peut plus apporter à notre peuple que des larmes et du sang, son cœur a fini de s’assécher, de battre humainement au rythme de nos souffrances et de nos peines collectives.
Toute tentative de faire durer sa présence à la tête de notre pays sera interprétée par lui comme un aveu de faiblesse qui le conduira inexorablement à aller plus loin dans ses entreprises insensées de destruction de nos dignités collectives.
Certes, il y a déjà eu trop de morts, certes en continuant la lutte, sur le terrain de l’affrontement, contre la tyrannie et l’aveuglement d’un homme qui ne pense qu’à lui-même, il devrait y avoir encore plus de morts. Mais pouvons-nous faire autrement que le choix de l’affrontement au péril de nos vies et de nos libertés ?
La lutte actuelle contre un troisième mandat pour le Président Wade n’est pas une lutte pour le pouvoir, ce n’est pas une lutte pour les leaders de l’opposition, c’est une lutte pour la dignité, pour l’honneur et pour la bonne réputation de notre peuple, nul ne devrait s’y soustraire.
La lucidité nous recommande, néanmoins, de tirer les leçons des expériences tragiques vécues par les autres peuples, en Afrique ou ailleurs dans le monde pour mieux penser les formes de lutte et d’actions susceptibles de déloger du palais un homme, sans parole et sans aucune once de pitié ou d’humanités, au moindre coût pour notre pays et pour la communauté internationale.
Pour ce faire, il nous faudra mobiliser des forces suffisamment crédibles et redoutables pour éviter que l’arsenal de fraudes ne soit mis en œuvre par Abdoulaye Wade et ses esclaves et, à défaut, mettre en échec toute entreprise de confiscation de la volonté populaire.
Dès lors, il deviendrait possible de sursoir aux manifestations de rue, aux confrontations physiques, de laisser place à la campagne électorale en vue de mobiliser, encore plus, le peuple contre un tyran de manière à l’isoler davantage avant de le déboulonner au moindre frais si, d’aventure, l’envie de se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire ne lui passait.
Mais pour qu’une telle démarche puisse payer il faudra un engagement fort de tous les citoyens épris de paix et désireux d’un avenir meilleur pour notre peuple.
Alors que mille idées germent et que tous se mettent à la tâche pour une lutte méthodique, lucide et sans merci contre le monstre.
Que Dieu bénisse le Sénégal
A bas le tyran !
Tamba Danfakha
Président du MIRA
talantamba@yahoo.fr
A première vue il serait tentant, en effet, de donner une chance aux urnes, d’arrêter le bras de fer, sources de périls, avec le Président Abdoulaye Wade.
Mais, la hantise qui nous habite tous est que les résultats des élections soient, également, tronqués. Car, aussi bien l'esprit (personne ne devrait faire plus de deux mandats à la tête de l'état) que la lettre (l'article 104 nomme le premier mandat de l'actuel président et donc le reconnait et le comptabilise, mieux il précise que toutes les autres dispositions lui sont applicables dont celles de l'impossibilité de postuler à un troisième mandat), tout cela s'opposait à la validation de sa candidature ; pourtant, les juges constitutionnels n'ont même pas eu besoin de se justifier devant le peuple, ils ont proclamé ce que le Président Abdoulaye Wade leur a dicté sans montrer aucun interêt pour ce que pense la grande majorité des sénégalais. Pire, encore, sous l’injonction du Président de la Republique le même conseil constitutionnel a fourni, servilement, des « explications » à une délégation de l’Union Européenne, geste qu’il aura refusé à ceux qui, par la sueur de leurs fronts, leur paye de salaires si faramineux.
La question est donc de savoir si les acteurs politiques seront capables de faire face à l'arsenal de fraude et empêcher qu’un conseil constitutionnel aux ordres n'invalide des résultats défavorables ou ne valide des résultats frauduleux favorables au Président sortant.
Ce qui nous met devant un insoutenable dilemme : crever l'abcès maintenant ou attendre de le faire après les élections à un coût qui pourrait être plus élevé pour la nation et pour la communauté internationale!
Le cas du Président Laurent Gbagbo de Cote d’Ivoire est là dans nos mémoires collectives pour nous inciter à plus de diligence et à moins de tâtonnements dans les réponses nécessaires et douloureuses à apporter à un homme qui a perdu la raison dans un système sans âme.
Abdoulaye Wade ne peut plus apporter à notre peuple que des larmes et du sang, son cœur a fini de s’assécher, de battre humainement au rythme de nos souffrances et de nos peines collectives.
Toute tentative de faire durer sa présence à la tête de notre pays sera interprétée par lui comme un aveu de faiblesse qui le conduira inexorablement à aller plus loin dans ses entreprises insensées de destruction de nos dignités collectives.
Certes, il y a déjà eu trop de morts, certes en continuant la lutte, sur le terrain de l’affrontement, contre la tyrannie et l’aveuglement d’un homme qui ne pense qu’à lui-même, il devrait y avoir encore plus de morts. Mais pouvons-nous faire autrement que le choix de l’affrontement au péril de nos vies et de nos libertés ?
La lutte actuelle contre un troisième mandat pour le Président Wade n’est pas une lutte pour le pouvoir, ce n’est pas une lutte pour les leaders de l’opposition, c’est une lutte pour la dignité, pour l’honneur et pour la bonne réputation de notre peuple, nul ne devrait s’y soustraire.
La lucidité nous recommande, néanmoins, de tirer les leçons des expériences tragiques vécues par les autres peuples, en Afrique ou ailleurs dans le monde pour mieux penser les formes de lutte et d’actions susceptibles de déloger du palais un homme, sans parole et sans aucune once de pitié ou d’humanités, au moindre coût pour notre pays et pour la communauté internationale.
Pour ce faire, il nous faudra mobiliser des forces suffisamment crédibles et redoutables pour éviter que l’arsenal de fraudes ne soit mis en œuvre par Abdoulaye Wade et ses esclaves et, à défaut, mettre en échec toute entreprise de confiscation de la volonté populaire.
Dès lors, il deviendrait possible de sursoir aux manifestations de rue, aux confrontations physiques, de laisser place à la campagne électorale en vue de mobiliser, encore plus, le peuple contre un tyran de manière à l’isoler davantage avant de le déboulonner au moindre frais si, d’aventure, l’envie de se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire ne lui passait.
Mais pour qu’une telle démarche puisse payer il faudra un engagement fort de tous les citoyens épris de paix et désireux d’un avenir meilleur pour notre peuple.
Alors que mille idées germent et que tous se mettent à la tâche pour une lutte méthodique, lucide et sans merci contre le monstre.
Que Dieu bénisse le Sénégal
A bas le tyran !
Tamba Danfakha
Président du MIRA
talantamba@yahoo.fr