Les sympathisants de gauche retournent aux urnes dimanche pour choisir qui, de François Hollande ou Martine Aubry, portera les couleurs du PS français pour la présidentielle de 2012. Comme au premier tour de cette primaire, dimanche dernier, les 9.474 bureaux de vote de métropole ont ouvert à 09H00, même si en outre-mer certaines collectivités ont commencé à voter dès samedi, de même que les Français installés dans les pays de la zone Amérique.
Le décompte des voix ne démarrera qu'à la fermeture des bureaux de l'Hexagone, à 19H00. Le résultat final estimé devrait l'être vers 21H30/22H00. Scrutin inédit en France, les primaires ont connu un important succès de participation au 1er tour, avec 2.665.000 électeurs pour départager les six candidats en lice : Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Manuel Valls, et le radical de gauche Jean-Michel Baylet. Un chiffre largement supérieur à la barre du million de votants fixé par le PS.
L'audience des quatre débats télévisés de la compétition a également montré l'intérêt des Français. Le premier, le 15 septembre sur France 2, a attiré 4,9 millions de téléspectateurs, tandis que le duel de l'entre-deux tours Aubry/Hollande sur la même chaîne a fait encore mieux (5,9 millions).
Cet engouement populaire a semé une belle pagaille à droite, jusqu'au sommet de l'exécutif : mardi, Nicolas Sarkozy, qui selon toute vraisemblance s'apprête à briguer un deuxième mandat, a sèchement démenti son Premier ministre François Fillon, qui avait salué "un processus moderne".
Le chef de l'Etat a lui jugé les primaires contraires à l'esprit de la Ve République. Jusqu'au premier tour, les six candidats ont réussi à éviter le piège de la division, débattant sans concession de leur projet mais sans verser dans des attaques frontales ou personnelles, qui auraient mis définitivement à mal l'unité du parti pour 2012.
L'ambiance s'est toutefois gâtée dans l'entre-deux tours, où la tension n'a cessé de monter entre les deux finalistes. Devancée de près de neuf points par François Hollande (39,17% contre 30,42%), Martine Aubry a choisi l'offensive pour combler son retard, accusant son rival de représenter une "gauche molle" et "floue", alors qu'elle se veut la représentante d'"une gauche forte", qui "dit vrai". La Haute Autorité des primaires est intervenue pour demander d'"éviter les pièges du dénigrement comparatif", rappelant que l'unité est "la condition du succès en 2012".
Mathématiquement, M. Hollande est dans une dynamique favorable puisqu'il dispose du soutien des quatre éliminés du 1er tour : Manuel Valls (5,63%) et Jean-Michel Baylet (PRG, 0,64%) mais surtout Ségolène Royal, son ex-compagne (6,95%) et le "faiseur de roi" Arnaud Montebourg (17,19%).
La grande inconnue reste le report de voix. M. Montebourg, chantre de "la démondialisation", a apporté son soutien personnel au député de Corrèze mais sans donner de consigne de vote à ses électeurs. Or ces derniers, plutôt très à gauche, pourraient lui préférer la maire de Lille. Samedi, les deux concurrents ont observé une trêve, promettant chacun le rassemblement après le 2e tour: Mme Aubry a assuré qu'elle ferait "la fête" avec François Hollande pour "la 3e mi-temps". Ce dernier a appelé à préparer dès lundi "le match principal" de la présidentielle.
Après avoir voté dimanche matin dans leurs fiefs respectifs, à Tulle et Lille, les finalistes reviendront à Paris, pour le moment de vérité. Rue de Solférino, quelque 300 journalistes sont attendus et le siège du PS sera, cette fois-ci, également ouvert aux militants. (afp)
Le décompte des voix ne démarrera qu'à la fermeture des bureaux de l'Hexagone, à 19H00. Le résultat final estimé devrait l'être vers 21H30/22H00. Scrutin inédit en France, les primaires ont connu un important succès de participation au 1er tour, avec 2.665.000 électeurs pour départager les six candidats en lice : Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Manuel Valls, et le radical de gauche Jean-Michel Baylet. Un chiffre largement supérieur à la barre du million de votants fixé par le PS.
L'audience des quatre débats télévisés de la compétition a également montré l'intérêt des Français. Le premier, le 15 septembre sur France 2, a attiré 4,9 millions de téléspectateurs, tandis que le duel de l'entre-deux tours Aubry/Hollande sur la même chaîne a fait encore mieux (5,9 millions).
Cet engouement populaire a semé une belle pagaille à droite, jusqu'au sommet de l'exécutif : mardi, Nicolas Sarkozy, qui selon toute vraisemblance s'apprête à briguer un deuxième mandat, a sèchement démenti son Premier ministre François Fillon, qui avait salué "un processus moderne".
Le chef de l'Etat a lui jugé les primaires contraires à l'esprit de la Ve République. Jusqu'au premier tour, les six candidats ont réussi à éviter le piège de la division, débattant sans concession de leur projet mais sans verser dans des attaques frontales ou personnelles, qui auraient mis définitivement à mal l'unité du parti pour 2012.
L'ambiance s'est toutefois gâtée dans l'entre-deux tours, où la tension n'a cessé de monter entre les deux finalistes. Devancée de près de neuf points par François Hollande (39,17% contre 30,42%), Martine Aubry a choisi l'offensive pour combler son retard, accusant son rival de représenter une "gauche molle" et "floue", alors qu'elle se veut la représentante d'"une gauche forte", qui "dit vrai". La Haute Autorité des primaires est intervenue pour demander d'"éviter les pièges du dénigrement comparatif", rappelant que l'unité est "la condition du succès en 2012".
Mathématiquement, M. Hollande est dans une dynamique favorable puisqu'il dispose du soutien des quatre éliminés du 1er tour : Manuel Valls (5,63%) et Jean-Michel Baylet (PRG, 0,64%) mais surtout Ségolène Royal, son ex-compagne (6,95%) et le "faiseur de roi" Arnaud Montebourg (17,19%).
La grande inconnue reste le report de voix. M. Montebourg, chantre de "la démondialisation", a apporté son soutien personnel au député de Corrèze mais sans donner de consigne de vote à ses électeurs. Or ces derniers, plutôt très à gauche, pourraient lui préférer la maire de Lille. Samedi, les deux concurrents ont observé une trêve, promettant chacun le rassemblement après le 2e tour: Mme Aubry a assuré qu'elle ferait "la fête" avec François Hollande pour "la 3e mi-temps". Ce dernier a appelé à préparer dès lundi "le match principal" de la présidentielle.
Après avoir voté dimanche matin dans leurs fiefs respectifs, à Tulle et Lille, les finalistes reviendront à Paris, pour le moment de vérité. Rue de Solférino, quelque 300 journalistes sont attendus et le siège du PS sera, cette fois-ci, également ouvert aux militants. (afp)