C’est la question qui agite tous les amoureux de football africain, à quelques heures du coup d'envoi de la CAN 2017 : qui va gagner la plus prestigieuse compétition sportive du continent, le dimanche 5 février à Libreville ?
Les Gabonais – tout de moins ceux qui ne sont pas opposés à l’organisation de ce tournoi – espèrent évidemment que les « Panthères » [surnom des joueurs de l’équipe nationale, Ndlr] seront présentes à ce rendez-vous.
La liste des prétendants à la victoire finale semble toutefois très longue, cette année.
Une Côte d’Ivoire moins forte ?
Il y a tout d'abord la sélection ivoirienne, tenante du titre. Elle semble toutefois moins forte qu’il y a deux ans, suite aux retraites internationales du milieu de terrain Yaya Touré et du défenseur Kolo Touré, ainsi qu’à la blessure de l’attaquant Gervinho. Certains joueurs importants seront donc absents au Gabon et d’autres sont en méforme (Wilfried Bony, Max Gradel, etc.).
Les « Eléphants » seront-ils par ailleurs aussi exaltés qu’en 2015 ? En décrochant enfin ce titre qu’on leur promettait depuis de nombreuses années, les Ivoiriens auront peut-être perdu cette ardeur, ce supplément d’âme, qui les avait portés en Guinée équatoriale.
Les Ghanéens lassés d’attendre
Les Ghanéens, finalistes malheureux en 2015, ne risquent pas, eux, d’être blasés. Ils courent en effet après leur cinquième sacre en Coupe d’Afrique depuis 1982.
Les « Black Stars » se rendent en outre au Gabon avec un effectif assez similaire à celui présent à la CAN 2015. Avec presque les mêmes joueurs et le même entraîneur – l’Israélien Avram Grant – la sélection ghanéenne a de sérieux arguments à faire valoir.
La RDC monte en puissance
C’est aussi le cas de la République démocratique du Congo. Après un passage à vide au cœur des années 2000, le football congolais a repris des couleurs. Les clubs de RDC brillent lors des compétitions continentales. Les « Léopards » ont remporté le CHAN – la coupe d’Afrique réservée aux joueurs locaux – en 2009 et en 2016.
Troisièmes de la CAN 2015, la sélection congolaise semble en outre plus forte qu’en Guinée équatoriale. Son entraîneur, Florent Ibenge, ne manque jamais de rappeler que le Congo vise le trophée pour 2019 au plus tard, au Cameroun.
L’Algérie, oui mais…
Parmi les autres prétendants, difficile de ne pas citer l’Algérie, brillante lors de la Coupe du monde 2014. Les Algériens auraient même été les grandissimes favoris de cette CAN 2017 s’ils n’avaient pas changé trois fois d’entraîneur en l’espace de neuf mois. Le départ du Français Christian Gourcuff en avril 2016 a généré une grande instabilité à la tête des « Fennecs ».
Le Belge Georges Leekens, nommé en octobre 2016, n’a eu que peu de temps pour travailler sur le point faible de la sélection algérienne : sa défense. En attaque, en revanche, tout va bien, avec des éléments de talent, comme Riyad Mahrez, désigné Joueur africain de l’année 2016.
Des équipes d’Egypte, du Maroc et de Tunisie solides
Le Maroc a un peu des problèmes inverses à ceux de l'Algérie. Si les « Lions de l’Atlas » se sont montrés solides ces derniers mois, ils n’ont en revanche pas marqué beaucoup de buts en 2016 (14 en 10 matches). De surcroît, deux joueurs importants, les Prix Marc-Vivien Foé 2012 et 2016 Younès Belhanda et Sofiane Boufal, ont dû déclarer forfait sur blessure. Les Marocains peuvent toutefois compter sur leur entraîneur, Hervé Renard, pour trouver la bonne stratégie. Le Français a en effet remporté les éditions 2012 et 2015, respectivement avec la Zambie et la Côte d’Ivoire.
De son côté, la Tunisie, à défaut d’aller toujours loin durant le tournoi, est très régulière. Les « Aigles de Carthage » vont ainsi disputer leur treizième Coupe d’Afrique des nations de suite. Une expérience qui pourrait jouer en leur faveur, au Gabon.
Les Egyptiens, eux, n’ont plus goûté aux joies de la CAN depuis leur incroyable passe de trois, en 2006, 2008 et 2010. La nation la plus titrée du continent, avec sept victoires, retrouve les sommets, après avoir manqué les trois dernières éditions (2012, 2013 et 2015). Avec leur entraîneur expérimenté, l’Argentin Hector Cuper, les « Pharaons » semblent en tout cas avoir suffisamment de talent pour se rappeler au bon souvenir des amateurs de football africain.
Cameroun, Mali et Sénégal, des outsiders ?
Ne dites surtout pas à Aliou Cissé, l’entraîneur du Sénégal, que son équipe fait partie des favoris de la CAN 2017. Il aimerait que ses protégés restent dans la peau d’outsiders, malgré un parcours parfait en éliminatoires, avec six victoires en six matches. Il est vrai que les « Lions de la Téranga » se sont souvent vu trop beaux et ont beaucoup déçu leurs supporters ces dernières années…
Quid, enfin, du Cameroun et du Mali ? Les « Lions indomptables » (sacrés en 1984, 1988, 2000 et 2002) et les « Aigles » version 2017 semblent nettement moins forts que par le passé. Mais les exemples de la Zambie, vainqueur-surprise de la CAN 2012, ou du Burkina Faso, finaliste de la CAN 2013, prouvent qu’une bonne sélection, au meilleur de sa forme, peut aller au bout du tournoi…
Les Gabonais – tout de moins ceux qui ne sont pas opposés à l’organisation de ce tournoi – espèrent évidemment que les « Panthères » [surnom des joueurs de l’équipe nationale, Ndlr] seront présentes à ce rendez-vous.
La liste des prétendants à la victoire finale semble toutefois très longue, cette année.
Une Côte d’Ivoire moins forte ?
Il y a tout d'abord la sélection ivoirienne, tenante du titre. Elle semble toutefois moins forte qu’il y a deux ans, suite aux retraites internationales du milieu de terrain Yaya Touré et du défenseur Kolo Touré, ainsi qu’à la blessure de l’attaquant Gervinho. Certains joueurs importants seront donc absents au Gabon et d’autres sont en méforme (Wilfried Bony, Max Gradel, etc.).
Les « Eléphants » seront-ils par ailleurs aussi exaltés qu’en 2015 ? En décrochant enfin ce titre qu’on leur promettait depuis de nombreuses années, les Ivoiriens auront peut-être perdu cette ardeur, ce supplément d’âme, qui les avait portés en Guinée équatoriale.
Les Ghanéens lassés d’attendre
Les Ghanéens, finalistes malheureux en 2015, ne risquent pas, eux, d’être blasés. Ils courent en effet après leur cinquième sacre en Coupe d’Afrique depuis 1982.
Les « Black Stars » se rendent en outre au Gabon avec un effectif assez similaire à celui présent à la CAN 2015. Avec presque les mêmes joueurs et le même entraîneur – l’Israélien Avram Grant – la sélection ghanéenne a de sérieux arguments à faire valoir.
La RDC monte en puissance
C’est aussi le cas de la République démocratique du Congo. Après un passage à vide au cœur des années 2000, le football congolais a repris des couleurs. Les clubs de RDC brillent lors des compétitions continentales. Les « Léopards » ont remporté le CHAN – la coupe d’Afrique réservée aux joueurs locaux – en 2009 et en 2016.
Troisièmes de la CAN 2015, la sélection congolaise semble en outre plus forte qu’en Guinée équatoriale. Son entraîneur, Florent Ibenge, ne manque jamais de rappeler que le Congo vise le trophée pour 2019 au plus tard, au Cameroun.
L’Algérie, oui mais…
Parmi les autres prétendants, difficile de ne pas citer l’Algérie, brillante lors de la Coupe du monde 2014. Les Algériens auraient même été les grandissimes favoris de cette CAN 2017 s’ils n’avaient pas changé trois fois d’entraîneur en l’espace de neuf mois. Le départ du Français Christian Gourcuff en avril 2016 a généré une grande instabilité à la tête des « Fennecs ».
Le Belge Georges Leekens, nommé en octobre 2016, n’a eu que peu de temps pour travailler sur le point faible de la sélection algérienne : sa défense. En attaque, en revanche, tout va bien, avec des éléments de talent, comme Riyad Mahrez, désigné Joueur africain de l’année 2016.
Des équipes d’Egypte, du Maroc et de Tunisie solides
Le Maroc a un peu des problèmes inverses à ceux de l'Algérie. Si les « Lions de l’Atlas » se sont montrés solides ces derniers mois, ils n’ont en revanche pas marqué beaucoup de buts en 2016 (14 en 10 matches). De surcroît, deux joueurs importants, les Prix Marc-Vivien Foé 2012 et 2016 Younès Belhanda et Sofiane Boufal, ont dû déclarer forfait sur blessure. Les Marocains peuvent toutefois compter sur leur entraîneur, Hervé Renard, pour trouver la bonne stratégie. Le Français a en effet remporté les éditions 2012 et 2015, respectivement avec la Zambie et la Côte d’Ivoire.
De son côté, la Tunisie, à défaut d’aller toujours loin durant le tournoi, est très régulière. Les « Aigles de Carthage » vont ainsi disputer leur treizième Coupe d’Afrique des nations de suite. Une expérience qui pourrait jouer en leur faveur, au Gabon.
Les Egyptiens, eux, n’ont plus goûté aux joies de la CAN depuis leur incroyable passe de trois, en 2006, 2008 et 2010. La nation la plus titrée du continent, avec sept victoires, retrouve les sommets, après avoir manqué les trois dernières éditions (2012, 2013 et 2015). Avec leur entraîneur expérimenté, l’Argentin Hector Cuper, les « Pharaons » semblent en tout cas avoir suffisamment de talent pour se rappeler au bon souvenir des amateurs de football africain.
Cameroun, Mali et Sénégal, des outsiders ?
Ne dites surtout pas à Aliou Cissé, l’entraîneur du Sénégal, que son équipe fait partie des favoris de la CAN 2017. Il aimerait que ses protégés restent dans la peau d’outsiders, malgré un parcours parfait en éliminatoires, avec six victoires en six matches. Il est vrai que les « Lions de la Téranga » se sont souvent vu trop beaux et ont beaucoup déçu leurs supporters ces dernières années…
Quid, enfin, du Cameroun et du Mali ? Les « Lions indomptables » (sacrés en 1984, 1988, 2000 et 2002) et les « Aigles » version 2017 semblent nettement moins forts que par le passé. Mais les exemples de la Zambie, vainqueur-surprise de la CAN 2012, ou du Burkina Faso, finaliste de la CAN 2013, prouvent qu’une bonne sélection, au meilleur de sa forme, peut aller au bout du tournoi…