L’histoire retient cette mémorable déclaration du Président Macky Sall au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2012. Alors qu’il se préparait à faire face à Abdoulaye Wade, Président sortant, pour les besoins d’un second tour, le fils de Fatick annonçait une révolution plus qu’une innovation en promettant de réduire son mandat. « Je ferai 5 ans! Je réduirai mon mandat si je gagne. J’en prends l’engagement » avait-il dit dans une salle de Dakar. Son élection allait subitement amorcer un débat entretenu par les responsables politiques de son parti et leurs adversaires de l’opposition. Le Président Macky Sall sera esseulé dans son combat de réduire son septennat. Les premières réticences émaneront de ses rangs. Cheikh Kanté, Mor N'gom, Abdou Lahad Seck Sadaga, Moustapha Cissé Lô, Farba N'gom, Mimi Touré, M'baye N'diaye, Youssou Touré ( pour ne citer que ceux-là ) se distingueront par le verbe et par l’engagement en s’opposant à toute idée de réduction. Le débat s’envenimait. Macky Sall se réduira à rappeler sa ferme volonté, toutes les fois qu’il en avait l’occasion, de respecter sa promesse. Lors de sa tournée économique dans le Saloum, il dira d’ailleurs, « je veux appeler tout le monde à mettre fin à ce débat et à s'orienter vers le travail, parce que je ne vois pas l'opportunité de ce débat. Ce que je ne peux pas accepter, c'est que l'Apr mène le débat. Je ne peux pas accepter que les responsables en fassent un débat quotidien. Cela doit arrêter, ça suffit. » M'baye N'diaye répondra au micro de Dakaractu « Oui, mais la terre tourne ! » Cette volonté a, visiblement, été maintenue jusqu’à la dernière seconde.
Et le Conseil Constitutionnel lui tordit le bras
Ce que les différents responsables politiques n’ont pu réussir, les 5 Sages l’ont décrété en un tour de table. Dans une correspondance datée du 12 février 2016, ils ont fait savoir au Chef de l’Etat que sa volonté de réduire le mandat était contraire aux textes de la Constitution. Si on en croit certains leaders de l’Apr, « c’est la mort dans l’âme qu’il s’est plié à respecter l’avis des 5 Sages. » Autrement, le Conseil Constitutionnel a tordu le bras au Président de la République. Fatou Sow Sarr laisse même entendre qu’une amie lui a fait remarquer que le dépit de ne pas donner suite à son engagement se lisait sur le visage de Macky. Bref, entre le marteau d’une promesse non tenue et l’enclume de piétiner la Constitution et les 5 Sages qui la protègent, Macky Sall a préféré respecter le vote des Sénégalais exprimé en 2012.
Et le Conseil Constitutionnel lui tordit le bras
Ce que les différents responsables politiques n’ont pu réussir, les 5 Sages l’ont décrété en un tour de table. Dans une correspondance datée du 12 février 2016, ils ont fait savoir au Chef de l’Etat que sa volonté de réduire le mandat était contraire aux textes de la Constitution. Si on en croit certains leaders de l’Apr, « c’est la mort dans l’âme qu’il s’est plié à respecter l’avis des 5 Sages. » Autrement, le Conseil Constitutionnel a tordu le bras au Président de la République. Fatou Sow Sarr laisse même entendre qu’une amie lui a fait remarquer que le dépit de ne pas donner suite à son engagement se lisait sur le visage de Macky. Bref, entre le marteau d’une promesse non tenue et l’enclume de piétiner la Constitution et les 5 Sages qui la protègent, Macky Sall a préféré respecter le vote des Sénégalais exprimé en 2012.