DAKARACTU.COM Un comité des prestataires non-payés du Fesman III a été formé ces derniers jours. Leurs rangs ne cessent de grossir depuis qu’ils ont décidé de se faire entendre. Pour l’instant, ils réclament environ 100 millions de francs cfa au comité d'organisation du 3e Festival mondial des arts nègres. Et aujourd’hui, après leur assemblée générale, ils comptent bien transformer la maison du ministre Aziz Sow en «Place Tahrir», jusqu’à l’obtention de leur dû. Syndjély Wade, déléguée générale adjointe, ne sera pas épargnée. Bientôt elle recevra devant le Palais, ces «révoltés», décidés à en découdre avec elle.
Les tambours des festivités du 3e Festival mondial des arts nègres ont fini de raisonner. Mais les trompettes de la réclamation, elles, continuent de plus belle. Le collectif des prestataires non-payés du troisième Festival mondial des arts nègres est composé pour l’instant de dix ténors, en attendant les résultats de la réunion d’hier et l’Assemblée générale prévue aujourd’hui. Ces dix prestataires en question ont évalué leur dû à environ 100 millions de francs Cfa. Mais ce chiffre peut très vite doublé, voire triplé, car plus d’une dizaine de personnes dans la même situation se sont déjà signalées. «EIles n’attendent que la rencontre que nous devons avoir avec elles à 18h (Ndlr : hier)», fait savoir Libasse Mbaye, le porte-parole du comité. Interpellé sur l’effectif actuel des prestataires non-payés, il informe qu’ils seraient en tout une cinquantaine à Dakar, sans compter ceux des régions.
En réalité, contrairement aux affirmations de Aziz Sow, Délégué général à l’organisation du Fesman III, qui faisait savoir dans la presse que tous les prestataires seraient payés au plus tard en fin janvier 2011, ce ne fut pas le cas. Plus de dix mois après la tenue de ce rendez-vous culturel international, ils sont nombreux encore, ceux à qui l’Etat doit toujours de l’argent. Plus inquiétant encore, les responsables du Fesman sont incapables de leur fournir des explications claires. Raison pour laquelle, Libasse Mbaye et ses collègues «révoltés», las d’attendre, ont enfin décidé d’agir en se faisant entendre par l’opinion. «Après notre Assemblée générale du jeudi, nous allons assiéger la devanture de la maison de Aziz Sow. Ou il nous paye notre argent, ou il ne bougera pas», promet, Libasse Mbaye. Le coordonnateur du comité Serigne Guèye, d’ajouter qu’après cette étape, lui et ses camarades vont organiser un sit-in devant le Palais. «Nous sommes prêts à recevoir les coups de matraque. On nous paye notre argent ou l’opinion saura que nous sommes victimes d’une injustice. Et si l’on ne fait pas attention, nous allons passer à des révélations fracassantes», avertit-il. Mais avant d’en arriver là, il demande à tous les chefs religieux et coutumiers d’intervenir pour le règlement de ce conflit. Le collectif prend également l’opinion à témoin de tout ce qui peut arriver.
Le Délégué général du Fesman rattrapé par ses contrevérités
Composés essentiellement de particuliers qui emploient chacun plus d’une dizaine de personnes, ces «indignés» ont couru de promesses en promesses, sans entrer dans leurs fonds. Pourquoi ont-ils attendu presque un an après le festival, pour décider de réagir ? D’après les dirigeants du comité, juste après le festival, on leur a expliqué que les pays africains n’ont pas donné les cotisations qu’on attendait d’eux. Et par conséquent, ils vont devoir attendre que l’Etat trouve lui-même les moyens de les payer. Par la suite, des fonds ont été débloqués à deux reprises. «Mais à chaque fois, ils (les responsables du Fesman) payent une poignée de personnes pour dire que l’argent est fini. Or, ceux qui sont payés ne sont personnes d’autres que les gens de leur cercle», regrette M. Guèye. Il renseigne qu’après la korité, certaines factures impayées du Fesman ont commencé par être réglées. Mais en quelques jours, l’on a encore observé un arrêt des paiements. A la suite de cela, indique-t-il, l’Assemblée nationale a voté un budget de 20 milliards pour éponger les dettes du Fesman. C’est alors que les prestataires impayés du Fesman sont allés voir jeudi dernier, le ministre Aziz Sow pour recevoir des explications sur les raisons qui justifient l’arrêt des paiements. Mais, à Serigne Guèye et son équipe, le Délégué général fait savoir que c’est l’Inspection générale d’Etat (Ige) qui a bloqué les dossiers. Un argument que M. Guèye juge irrecevable. «Le directeur des services techniques Abdou Diouf, a appelé devant moi le commissaire de l’Ige. Ce dernier lui a dit que son institution n’y est pour rien. C’est plutôt au niveau de Aziz Sow et Loum Diagne, propriétaire de l’Hôtel les Almadies. C’est lui qui paye parce qu’il a acheté les crédits de l’Etat», détaille M. Guèye.
Exaspéré par ces contrevérités, les membres du comité des prestataires non-payés du Fesman III, estiment que cette affaire est «une nébuleuse». Surtout que disent-ils, lors de leur rencontre, Aziz Sow a tout fait pour les dissuader d’aller voir la presse. Aussi, en même temps que le ministre délégué se dit incapable d’avancer une date de paiement, il se plaint lui-même de ne pas être payé depuis maintenant deux ans. Pendant ce temps, notent les révoltés, Sindiely Wade, la deuxième unité du tandem du festival, n’apparaît que quand il y a de l’argent. Et aussitôt qu’elle disparaît, on leur dit qu’il n’y en a plus et que le reste de la vague des non-payés doit attendre. «Si toutefois on met la main sur elle, elle va nous payer jusqu’au dernier centime avant de bouger, comme elle l’a fait avec ses cousins blancs», préviennent-ils. Ne comprenant pas pourquoi la majorité des étrangers sont payés et les nationaux courent toujours après leur dû, ils estiment que «cela dénote un manque de considération vis-à-vis des prestataires nationaux». «Ils jouent avec notre honneur et notre dignité. Pendant des décennies, chacun parmi nous a monté ses affaires sans l’aide de l’Etat. Personne ne nous connaissait et nous payions correctement nos employés. Il a fallu que nous nous frottions à eux une fois seulement, pour nous retrouver à terre. Mais nous ne nous laisserons pas faire. Ce sera notre argent ou la mort», tonne Serigne Guèye. Toutes nos tentatives pour joindre le ministre Aziz Sow et le faire réagir sont restées vaines et son numéro de téléphone qui nous a été donné par les membres de la coordination du Fesman III était sous répondeur toute la soirée d’hier.
( Le Quotidien )
Les tambours des festivités du 3e Festival mondial des arts nègres ont fini de raisonner. Mais les trompettes de la réclamation, elles, continuent de plus belle. Le collectif des prestataires non-payés du troisième Festival mondial des arts nègres est composé pour l’instant de dix ténors, en attendant les résultats de la réunion d’hier et l’Assemblée générale prévue aujourd’hui. Ces dix prestataires en question ont évalué leur dû à environ 100 millions de francs Cfa. Mais ce chiffre peut très vite doublé, voire triplé, car plus d’une dizaine de personnes dans la même situation se sont déjà signalées. «EIles n’attendent que la rencontre que nous devons avoir avec elles à 18h (Ndlr : hier)», fait savoir Libasse Mbaye, le porte-parole du comité. Interpellé sur l’effectif actuel des prestataires non-payés, il informe qu’ils seraient en tout une cinquantaine à Dakar, sans compter ceux des régions.
En réalité, contrairement aux affirmations de Aziz Sow, Délégué général à l’organisation du Fesman III, qui faisait savoir dans la presse que tous les prestataires seraient payés au plus tard en fin janvier 2011, ce ne fut pas le cas. Plus de dix mois après la tenue de ce rendez-vous culturel international, ils sont nombreux encore, ceux à qui l’Etat doit toujours de l’argent. Plus inquiétant encore, les responsables du Fesman sont incapables de leur fournir des explications claires. Raison pour laquelle, Libasse Mbaye et ses collègues «révoltés», las d’attendre, ont enfin décidé d’agir en se faisant entendre par l’opinion. «Après notre Assemblée générale du jeudi, nous allons assiéger la devanture de la maison de Aziz Sow. Ou il nous paye notre argent, ou il ne bougera pas», promet, Libasse Mbaye. Le coordonnateur du comité Serigne Guèye, d’ajouter qu’après cette étape, lui et ses camarades vont organiser un sit-in devant le Palais. «Nous sommes prêts à recevoir les coups de matraque. On nous paye notre argent ou l’opinion saura que nous sommes victimes d’une injustice. Et si l’on ne fait pas attention, nous allons passer à des révélations fracassantes», avertit-il. Mais avant d’en arriver là, il demande à tous les chefs religieux et coutumiers d’intervenir pour le règlement de ce conflit. Le collectif prend également l’opinion à témoin de tout ce qui peut arriver.
Le Délégué général du Fesman rattrapé par ses contrevérités
Composés essentiellement de particuliers qui emploient chacun plus d’une dizaine de personnes, ces «indignés» ont couru de promesses en promesses, sans entrer dans leurs fonds. Pourquoi ont-ils attendu presque un an après le festival, pour décider de réagir ? D’après les dirigeants du comité, juste après le festival, on leur a expliqué que les pays africains n’ont pas donné les cotisations qu’on attendait d’eux. Et par conséquent, ils vont devoir attendre que l’Etat trouve lui-même les moyens de les payer. Par la suite, des fonds ont été débloqués à deux reprises. «Mais à chaque fois, ils (les responsables du Fesman) payent une poignée de personnes pour dire que l’argent est fini. Or, ceux qui sont payés ne sont personnes d’autres que les gens de leur cercle», regrette M. Guèye. Il renseigne qu’après la korité, certaines factures impayées du Fesman ont commencé par être réglées. Mais en quelques jours, l’on a encore observé un arrêt des paiements. A la suite de cela, indique-t-il, l’Assemblée nationale a voté un budget de 20 milliards pour éponger les dettes du Fesman. C’est alors que les prestataires impayés du Fesman sont allés voir jeudi dernier, le ministre Aziz Sow pour recevoir des explications sur les raisons qui justifient l’arrêt des paiements. Mais, à Serigne Guèye et son équipe, le Délégué général fait savoir que c’est l’Inspection générale d’Etat (Ige) qui a bloqué les dossiers. Un argument que M. Guèye juge irrecevable. «Le directeur des services techniques Abdou Diouf, a appelé devant moi le commissaire de l’Ige. Ce dernier lui a dit que son institution n’y est pour rien. C’est plutôt au niveau de Aziz Sow et Loum Diagne, propriétaire de l’Hôtel les Almadies. C’est lui qui paye parce qu’il a acheté les crédits de l’Etat», détaille M. Guèye.
Exaspéré par ces contrevérités, les membres du comité des prestataires non-payés du Fesman III, estiment que cette affaire est «une nébuleuse». Surtout que disent-ils, lors de leur rencontre, Aziz Sow a tout fait pour les dissuader d’aller voir la presse. Aussi, en même temps que le ministre délégué se dit incapable d’avancer une date de paiement, il se plaint lui-même de ne pas être payé depuis maintenant deux ans. Pendant ce temps, notent les révoltés, Sindiely Wade, la deuxième unité du tandem du festival, n’apparaît que quand il y a de l’argent. Et aussitôt qu’elle disparaît, on leur dit qu’il n’y en a plus et que le reste de la vague des non-payés doit attendre. «Si toutefois on met la main sur elle, elle va nous payer jusqu’au dernier centime avant de bouger, comme elle l’a fait avec ses cousins blancs», préviennent-ils. Ne comprenant pas pourquoi la majorité des étrangers sont payés et les nationaux courent toujours après leur dû, ils estiment que «cela dénote un manque de considération vis-à-vis des prestataires nationaux». «Ils jouent avec notre honneur et notre dignité. Pendant des décennies, chacun parmi nous a monté ses affaires sans l’aide de l’Etat. Personne ne nous connaissait et nous payions correctement nos employés. Il a fallu que nous nous frottions à eux une fois seulement, pour nous retrouver à terre. Mais nous ne nous laisserons pas faire. Ce sera notre argent ou la mort», tonne Serigne Guèye. Toutes nos tentatives pour joindre le ministre Aziz Sow et le faire réagir sont restées vaines et son numéro de téléphone qui nous a été donné par les membres de la coordination du Fesman III était sous répondeur toute la soirée d’hier.
( Le Quotidien )
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