Les explosions simultanées qui ont touché des bipeurs appartenant au Hezbollah au Liban ont réveillé chez certains utilisateurs les craintes en cas de piratage de leur smartphone.
Ces bipeurs ou "pagers", très utilisés dans les années 1980 et 1990 pour transmettre de brefs messages, ont été rendus obsolètes par l'arrivée des smartphones. Ces petits boitiers utilisent leur propre fréquence radio sans passer par les réseaux de téléphonie mobile, qui peuvent connaître interruptions, problèmes de connections ou interception des communications.
Si le mode opératoire utilisé pour faire exploser des appareils au Liban n'est pas encore déterminé, les vidéos des dégâts ont fait naître des questions sur les risques associés à l'utilisation de smartphones ou d'ordinateurs.
. La batterie, seul élément à risque
"Le seul élément qui peut brûler dans un smartphone, c'est la batterie. C'est d'ailleurs le problème des batteries lithium-ion", explique Adrien Demarez, ingénieur en télécom.
Ces pièces, qui équipent les téléphones portables, ordinateurs, ou encore les voitures, vélos et trottinettes électriques, peuvent ainsi devenir de "petites bombes", en raison d'un risque de combustion de leurs composants, déroule l'expert.
Si de tels accidents arrivent régulièrement, ils restent relativement rares en comparaison du nombre d'appareils en circulation, tempère Sylvain Chevallier, spécialiste en télécoms et associé du cabinet de conseil Bearing Point.
Quant à la puissance de l'explosion de ces composants, elle reste elle aussi limitée. "Avec la taille d'une batterie de smartphone, on n'est pas sur le même genre d'explosion que ce qui circule sur les vidéos des bipeurs du Hezbollah", pointe Adrien Demarez.
. Une opération quasi impossible
"Des attaques sur le matériel, ça existe", relève Adrien Demarez, évoquant une expérience menée en 2020 par un laboratoire du géant chinois Tencent.
Baptisant leur opération "BadPower", les chercheurs avaient alors soutenu être capables de déclencher la combustion d'un smartphone en piratant des chargeurs, afin de provoquer une surcharge.
Néanmoins, ces attaques passaient par un contact direct entre un chargeur et un smartphone. "Je n'ai pas connaissance d'un quelconque moyen de faire exploser une batterie à distance sur du matériel standard non modifié tel qu'un smartphone", explique M. Demarez.
Dans le cas extrême où un piratage pourrait parvenir à faire chauffer une batterie de téléphone ou d'ordinateur, l'opération serait également progressive et sans effet de détonation.
Un pirate informatique avec des compétences d'une telle ampleur "aura probablement mieux à faire que d'essayer de faire chauffer un iPhone", tranche Sylvain Chevallier. Le risque principal en cas de piratage reste le vol de données.
- Le risque des chaînes de production
Dans l'hypothèse d'une charge explosive introduite dans les bipeurs qui ont explosé, la sécurité des chaînes de production soulève aussi des inquiétudes.
Sylvain Chevallier rappelle à ce titre que le contrôle de la fabrication "dépend de chacune des entreprises" mais demeure cruciale au regard de "l'image de marque" qu'elles souhaitent assurer.
Dans un tout autre registre, en 2016, des risques d'incendie de téléphones Samsung avaient obligé la firme à rappeler 2,5 millions d'appareils en raison de leur défectuosité. Le groupe sud-coréen avait conclu que les batteries étaient à l'origine du problème et avait finalement renoncé à commercialiser le modèle.
Ces bipeurs ou "pagers", très utilisés dans les années 1980 et 1990 pour transmettre de brefs messages, ont été rendus obsolètes par l'arrivée des smartphones. Ces petits boitiers utilisent leur propre fréquence radio sans passer par les réseaux de téléphonie mobile, qui peuvent connaître interruptions, problèmes de connections ou interception des communications.
Si le mode opératoire utilisé pour faire exploser des appareils au Liban n'est pas encore déterminé, les vidéos des dégâts ont fait naître des questions sur les risques associés à l'utilisation de smartphones ou d'ordinateurs.
. La batterie, seul élément à risque
"Le seul élément qui peut brûler dans un smartphone, c'est la batterie. C'est d'ailleurs le problème des batteries lithium-ion", explique Adrien Demarez, ingénieur en télécom.
Ces pièces, qui équipent les téléphones portables, ordinateurs, ou encore les voitures, vélos et trottinettes électriques, peuvent ainsi devenir de "petites bombes", en raison d'un risque de combustion de leurs composants, déroule l'expert.
Si de tels accidents arrivent régulièrement, ils restent relativement rares en comparaison du nombre d'appareils en circulation, tempère Sylvain Chevallier, spécialiste en télécoms et associé du cabinet de conseil Bearing Point.
Quant à la puissance de l'explosion de ces composants, elle reste elle aussi limitée. "Avec la taille d'une batterie de smartphone, on n'est pas sur le même genre d'explosion que ce qui circule sur les vidéos des bipeurs du Hezbollah", pointe Adrien Demarez.
. Une opération quasi impossible
"Des attaques sur le matériel, ça existe", relève Adrien Demarez, évoquant une expérience menée en 2020 par un laboratoire du géant chinois Tencent.
Baptisant leur opération "BadPower", les chercheurs avaient alors soutenu être capables de déclencher la combustion d'un smartphone en piratant des chargeurs, afin de provoquer une surcharge.
Néanmoins, ces attaques passaient par un contact direct entre un chargeur et un smartphone. "Je n'ai pas connaissance d'un quelconque moyen de faire exploser une batterie à distance sur du matériel standard non modifié tel qu'un smartphone", explique M. Demarez.
Dans le cas extrême où un piratage pourrait parvenir à faire chauffer une batterie de téléphone ou d'ordinateur, l'opération serait également progressive et sans effet de détonation.
Un pirate informatique avec des compétences d'une telle ampleur "aura probablement mieux à faire que d'essayer de faire chauffer un iPhone", tranche Sylvain Chevallier. Le risque principal en cas de piratage reste le vol de données.
- Le risque des chaînes de production
Dans l'hypothèse d'une charge explosive introduite dans les bipeurs qui ont explosé, la sécurité des chaînes de production soulève aussi des inquiétudes.
Sylvain Chevallier rappelle à ce titre que le contrôle de la fabrication "dépend de chacune des entreprises" mais demeure cruciale au regard de "l'image de marque" qu'elles souhaitent assurer.
Dans un tout autre registre, en 2016, des risques d'incendie de téléphones Samsung avaient obligé la firme à rappeler 2,5 millions d'appareils en raison de leur défectuosité. Le groupe sud-coréen avait conclu que les batteries étaient à l'origine du problème et avait finalement renoncé à commercialiser le modèle.