Etat des lieux, deux mois après les évènements de Sangalkam.


DAKARACTU.COM  Deux mois après l'installation d'une délégation spéciale à Sangalkam et le redécoupage de cette communauté rurale, la vie reprend peu à peu son cours normal. Autrefois composé de 54 villages, dont certains de la périphérie sont très éloignés du centre, Sangalkam a été fractionné en quatre entités : la communauté rurale de Tivaouane Peulh - Niague, la commune de Sangalkam, la commune de Diakhaye-Niakourabe, et la communauté rurale de Bambilor. Autrefois concentrés à Sangalkam, l'état-civil et certains services de base sont aujourd'hui décentralisés et sont donc devenus plus accessibles à la population. Les habitants de ces localités ne sont pas mécontentes de ces nouvelles facilités et reprennent une vie normale. C'est à Sangalkam que la présence permanente autour du conseil rural d'une vingtaine de gendarmes trahit une certaine tension. La délégation y installée s'occupe des affaires courantes. Et, sur la question du foncier, ultrasensible dans cette zone, elle s'abstient de prendre la moindre décision. Elle ne peut pour le moment pas faire de lotissements. Cette situation de calme généralisé annonce-t-elle la tempête ? Ou est-ce le signe que la stratégie du fait accompli mise en oeuvre par le pouvoir est passée ? Une seule certitude : la période de deuil de 40 jours observée après la mort, le 30 mai, de Malick Bâ, est passée. Et, contrairement à ce qu'avaient promis Oumar Guéye, le président du conseil rural injustement évincé, et ses partisans, rien ne bouge. 
Jeudi 4 Aout 2011