Dans la parution du jour de l'Obs, une collègue commente l'hypothèse d'une démission collective des 5 sages, membres du Conseil constitutionnel. Un débat qui mérite d'être posé vu la pression que ces sages subissent au quotidien. La dernière en date est celle d'une lettre au vitriol qui a valu au secrétaire général de Convergence socialiste, Malick Noël Seck, d'être placé sous mandat de dépôt par le procureur qui estime que cette missive contient des menaces à prendre au sérieux. La panique s'installe quand on se souvient de l'assassinat de Me Babacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel, en 1993. Interrogé par notre consoeur, Me Ahmet Ndiaye, professeur en droit constitutionnel explique: "le Conseil constitutionnel est en amont et en aval du processus électoral, de la validation des candidatures à la publication des résultats. D'ailleurs, c'est le conseil qui reçoit le serment du nouveau président." Toujours de l'avis du professeur Ahmet Ndiaye "si un seul membre du Conseil démissionne, le processus électoral sera bloqué car ce serait interprété comme un malaise au sein de cette structure." Et M. Ndiaye de préciser: "c'est vraiment un scénario extraordinaire. Nous avons réfléchi à toutes les autres pistes, sauf à celle-là, mais ce serait la meilleure situation pour ne pas organiser des élections." Et si le président Wade avait pensé à cette "bonne idée" ? "C'est l'élection de tous les dangers", ajoute Ahmet Ndiaye pour qui la seule solution pour éviter le chaos est que Me Wade ne se présente pas. Au soir du 27 janvier 2012, espérons que les juges du Conseil auront compris que la grandeur d'un homme est dans sa décision d'être plus fort que sa condition.
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