Les récentes dissensions entre une faction des « Patriotes », militants de l'ancien parti politique Pastef, et Mamadou Diakhaté, acteur communautaire et fondateur de l'association «Simple Action Citoyenne », ont créé une atmosphère de méfiance entre les deux camps. La source de ces tensions réside dans la gestion du transport (5.000 à 25.000 fcfa gracieusement donnés aux affranchis) de la prise en charge médicale et de la réinsertion d'une partie des détenus « politiques » récemment libérés, suite à leur arrestation lors des récentes manifestations dans la capitale sénégalaise.
Ancien enseignant de l'école élémentaire publique sénégalaise, initiateur du Clean Up Challenge et fondateur de l'Association « Simple Action Citoyenne », Mamadou Diakhaté est au centre de l'actualité sociopolitique depuis plusieurs semaines, surtout depuis l'affaire des nombreux détenus « politiques » récemment libérés de la maison d'arrêt et de correction de Rebeuss. Sollicité financièrement par le biais de son association pour apporter des soins aux personnes blessées lors des manifestations déclenchées par le report de l'élection présidentielle au Sénégal, «Niintche» s'est retrouvé au cœur d'une vive polémique, alimentée par une rivalité entre les partisans de l'ancien parti politique « Pastef » et l'association « Simple Action Citoyenne ». Les uns réclament la paternité ou du moins la charge de la gestion desdits détenus, tandis que les autres l'accusent de s'adonner à une récupération médiatique en exploitant la misère et le désarroi des détenus récemment libérés de leurs cellules.
« Niintche », qui signifie guerrier ou véritable homme dans la langue manjaque, estime que ces accusations sont la manifestation de la crainte de ceux qui sont dans l'incapacité de faire de même, se sentant ainsi politiquement menacés. Ferait-Il de l’ombre à certains « Patriotes » ? Ou bien cache-t-il très bien son jeu ? En tout cas, on lui prête des ambitions politiques dissimulées, suggérant qu'il attire la sympathie populaire en apportant une aide financière (fonds émanant des donateurs de son association caritative) aux prisonniers libérés.
Cependant, il réfute catégoriquement ces accusations selon lui infondées, précisant qu'il n'a aucun lien avec le leader des Patriotes, Ousmane Sonko, ni avec le président sortant, Macky Sall. Selon Mamadou Diakhaté, son engagement communautaire, qui s'est traduit par la rénovation de 13 écoles et la construction de plus de 108 puits dans les localités privées d'eau potable, dépasse ces considérations. Il rappelle également qu'il avait encouragé ses proches à voter pour Sonko lors de l'élection présidentielle de 2019, et estime que l'acharnement dont il est l'objet est malhonnête, dissimulant une volonté de nuire de la part de certaines personnes qui se cachent derrière leurs claviers.
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