Enseignement : les enseignants stagiaires de la Fastef dénoncent le non-paiement de leurs bourses et menacent de passer à la vitesse supérieure


Les enseignants stagiaires de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Éducation et de la Formation (Fastef) ont tenu un point de presse ce lundi 23 septembre à Dakar pour dénoncer le non-paiement de leurs bourses. Réunis sur le campus de la Fastef, ils ont exprimé leur frustration face à ce qu'ils considèrent comme une discrimination dans le traitement des enseignants stagiaires, malgré les dispositions légales en vigueur.

La formation de ces enseignants, débutée en novembre 2023, se déroule dans un contexte complexe, marqué par la transition d'un enseignement présentiel à une formation à distance. Pour accompagner ces "vaillants soldats du savoir", en vertu de l'article 23 du statut général de la loi numéro 71 de mars 1971 cité par ces derniers, l'État du Sénégal s'engage à offrir des facilités de formation professionnelle et d'accès aux corps hiérarchiquement supérieur à tous les fonctionnaires remplissant les conditions requises. Et selon cette même loi, à l’article  61, les fonctionnaires désignés pour suivre des stages de formation professionnelle ont droit à une rémunération d'activité correspondante à leur grade pendant toute la durée de leur stage. 

Cependant, malgré ces dispositions, seuls 144 enseignants stagiaires sur les 375 éligibles ont reçu leur bourse, créant ainsi un sentiment de frustration et d'injustice parmi la majorité des stagiaires fonctionnaires qui font 519 au total. Les enseignants concernés ont déclaré ainsi une « connivence » entre la Direction des bourses et la Fastef, soulignant que cette situation met en péril leur formation et leur capacité à accomplir leur mission éducative.

Ces enseignants, venus de toutes les régions du pays, ont aussi souligné les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour suivre cette formation. En plus de devoir quitter leurs postes pour se rendre à Dakar, ils font face à des coûts de logement, de transport, de restauration et de connexion internet, souvent très élevés. De plus, le mauvais réseau dans certaines zones rurales complique encore plus leur suivi des cours à distance.

À l'approche des examens de fin d'année, prévus pour le 1ᵉʳ octobre prochain, les stagiaires exigent que leurs droits soient rétablis dans les plus brefs délais. "Nous invitons les autorités compétentes, en particulier le ministère de l'Éducation nationale et la Direction des bourses, à réparer cette injustice le plus rapidement possible pour l'intérêt du système éducatif", ont-ils déclaré. 

Ainsi, les enseignants stagiaires de la Faculté des Sciences et Technologies de l'Éducation et de la Formation mettent en garde les autorités compétentes  de "passer à la vitesse supérieure", si aucune solution n'est rapidement trouvée, laissant ainsi entrevoir d'éventuelles actions de protestation pour faire entendre leur voix.

Mercredi 25 Septembre 2024
Alain Bonang