Économie : Les partenaires traditionnels et leur impact à l’ère du régime Diomaye…


Bassirou Diomaye Faye, le candidat alors, choisi par le leader du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) Ousmane Sonko, a été élu au premier tour de l'élection présidentielle au Sénégal, le 24 mars dernier. Il s’était présenté comme le candidat du « changement », mais surtout de la « rupture » au plan intérieur avec une remise en cause du « système » et de lutter contre la corruption. Et il porte la volonté d’établir la souveraineté du Sénégal dans tous les domaines (politique, militaire, économique, monétaire).


L’emprise économique française est pointée du doigt et le Président nouvellement élu, soutient la volonté de faire sortir le Sénégal de la zone franc pour développer des partenariats bénéfiques avec des entreprises d’autres pays dans tous les domaines, réévaluer les contrats passés avec des sociétés pétrolières pour l’extraction de pétrole et de gaz qui devrait commencer cette année, suspendre l’accord de pêche avec l’Union européenne etc. Mais, la réalité de cette entreprise serait confrontée aux faits? 


Le Sénégal qui fait partie de la zone franc, peut toutefois sortir de cette zone comme le convoitent certains. Ce qu’ont fait la Guinée en 1958, le Mali en 1962 (pour demander son retour à la fin des années 70), de même que le Madagascar et la Mauritanie. Chacun peut penser ce qu’il juge bon de l’efficacité de cette  souveraineté monétaire en termes de développement. Le nouveau gouvernement va t-il favoriser d’autres pays notamment ceux de la zone franc UEMOA au détriment de la France?  Une question qui sera probablement évacuée dans les prochains mois au regard de la volonté des autorités françaises et celles sénégalaises. Il faut rappeler que le ministre français des affaires étrangères a rappelé la volonté de la France à poursuivre avec le Sénégal son partenariat. Quelle sera la position future du nouveau régime ? 


En outre, lors de sa compagne électorale récente, le nouveau président avait déclaré vouloir trouver un terrain d’entente avec les partenaires de la CEDEAO pour rediscuter de la question de la souveraineté monétaire de la région. Depuis les indépendances, la France a toujours maintenu son influence dans plusieurs domaines notamment de la pêche et l’agriculture, le Sénégal pourrait faire recours aux produits locaux ( valoriser le Bay Dundé) « produire ce que nous consommons » au détriment des produits extérieur pour la plupart venant de France asphyxiant ainsi les producteurs locaux.


Il faut rappeler que la législation concernant la pêche au Sénégal exige que les navires battant pavillon étrangers ne soient autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises que si un accord a été conclu entre le pays auquel les navires appartiennent et l’État sénégalais, et dans les cas où les navires sont affrétés. Cette loi visait notamment la pratique illégale de la pêche au large de la côte sénégalaise, empêchant plusieurs paysans qui vivent de la pêche.  Toutefois , la pêche illicite sans aucune déclaration de demande de l’accord et non réglementée est l’une des principales menaces du secteur maritime du Sénégal. Concernant ce fléau qui fait perdre au Sénégal plusieurs milliards, les autorités nouvelles sont fortement attendues.
Mardi 9 Avril 2024
Dakaractu




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