Echange épistolaire entre Macky Sall et Navi Pillay, haut commissaire des Nations-unies aux droits de l’homme.


DAKARACTU.COM  C’est un Macky Sall atteint et révulsé par le spectacle morbide qu’il a vu à Suma Assistance, le soir de l’assassinat de Mamadou Diop lors de la manifestation du 31 janvier du M23, qui a alors pris à cet instant la décision de saisir officiellement les instances onusiennes dédiées aux droits de l’homme, pour dénoncer les dérives du régime de Wade. Dans la lettre que le leader de l’APR envoie dès le lendemain, 1er  février, à Navi Pillay, haut commissaire des Nations-unies aux droits de l’homme, il note avant toute chose la « violation flagrante faite aux droits fondamentaux des Sénégalais qui s’est affichée les 30 et 31 janvier ». Macky Sall précise que lors de ces manifestations, 5 personnes ont trouvé la mort et que des dizaines ont été blessées. Il dénonce « une violence d’Etat pour museler le peuple, plus particulièrement sa jeunesse qui refuse ce troisième mandat ». Pour finir sa lettre, le candidat de la coalition Macky 2012 demande à Navi Pillay d’interpeller dans les meilleurs délais l’Etat du Sénégal, pour le mettre devant ses responsabilités. Madame le haut commissaire a été sensible à l’adresse faite à elle et surtout à l’organisation qu’elle dirige, d’autant que les préoccupations de cette organisation autant que ses avis sont déterminants dans le jugement des Nations-unies sur les Etats délinquants en matière des droits de l’homme. Navi Pillay a répondu à Macky Sall, prenant en compte ses préoccupations légitimes, puisqu’elle a dénoncé ce jeudi  « un possible usage excessif de la force par les autorités du Sénégal, qui est préoccupant étant donné la tradition du Sénégal en matière de respect des libertés d’association, de rassemblement et d’expression ». Elle a ensuite « exhorté les autorités à la modération et appelé tous les candidats à la présidentielle à renoncer et à décourager toute nouvelle tentative de violence ou d’incitation à la violence ».
A bon entendeur… Salut.  Le Sénégal serait-il sous surveillance des organisations de droits de l’homme ? 
Samedi 4 Février 2012