ENSEMBLE POUR L’INTERET SUPERIEUR DE LA NATION


Nous pouvons, aujourd’hui, nous glorifier d’avoir hérité d’une véritable nation unifiée par nos ancêtres qui ont accompli leur mission par leur imagination féconde, par la sueur de leur front et quelques fois au prix de leur vie.
Notre jeune nation peut vendre son expérience dans une Afrique marquée par des guerres ethniques, religieuses ou raciales. Oui ! Nous sommes une nation qui a adopté et aimé un Président chrétien dans un pays à 95% musulman. Nous sommes un peuple qui célèbre la différence de ses populations par l’humour et la fraternité. Nous avons connu une première dame blanche et la couleur de la peau ne dicte pas nos réflexes ! Nous sommes une nation.
Le défi qui incombe à la génération actuelle de sénégalais, jeunes et personnes âgées, peut être résumé en un seul mot : le développement.
Pour la conservation de nos acquis, nous n’avons aucunement le droit de ne pas accomplir notre part de la mission commune qui est de porter cette jeune nation vers l’émergence. Ensemble nous avons vaincu les différences qui ont mis à genoux d’autres nations. Avons-nous alors le droit de laisser persister ces autres différences que nous avons-nous même inventées ? Nos intérêts crypto-personnels, ceux de nos partis politiques doivent être relégués loin derrière l’intérêt supérieur de cette jeune et belle nation qu’est la notre : le temps est au développement !
Quand nous sommes tous unis, hommes et femmes, face à un objectif unique et précis, notre destin ne peut être que la victoire. L’histoire est toujours un témoin : quand le prophète Mohamed – SAW - et ses 313 hommes ont combattu contre les 950 Quraychites et leur innombrables chevaux, le but était unique : la survie de l’Islam. La victoire fut éclatante et nous continuons à la célébrer aujourd’hui.
Winston Churchill avait compris quand il déclara le 13 mai 1940 devant la Chambre des Communes à Londres : « Vous me demandez quel est notre but ? Je peux vous répondre en un mot : la victoire, la victoire à tout prix, la victoire en dépit de la terreur, la victoire aussi long et dur que soit le chemin qui nous y mènera car, sans victoire, il n’ya pas de survie ».
Plus près de nous, quand Serigne Modou Moustapha Mbacké entreprit la construction du chemin de fer Diourbel-Touba, préalable à celle de la grande mosquée de Touba, contre une crise mondiale et un déficit de main d’œuvre qualifiée, il n’avait avec lui qu’un engagement ferme et le soutien de ses talibés dévoués. Touba fleurit aujourd’hui comme une ville moderne construite autour de la grande mosquée qui fait la fierté du Sénégal. Il avait compris !  
Nous avons l’obligation de comprendre l’urgence et les enjeux ! Si nous rations le rendez-vous de l’émergence, nous n’aurions pas compris. Il n’est pas nécessaire de nager dans l’ultra-optimisme pour comprendre que nous pouvons y arriver. La clé est dans notre capacité de surseoir à nos différences pour tirer ensemble vers le seul objectif qui vaille.
Le pays est aujourd’hui dirigé par des individus que la majorité des sénégalais a choisis ; la totalité de ces sénégalais doit le comprendre et l’accepter. Nous tous avons le devoir de contribuer, de suggérer, mais personne d’entre nous n’a le droit de nous conduire vers l’échec car notre destin est seul et unique : si rien ne va pour eux, rien ne va pour nous aussi.
Ceux qui nous dirigent ont aussi l’obligation de comprendre que notre destin commun est entre leurs mains, qu’entre le sénégalais qui avait dit oui et celui qui avait choisi le non le différend est réglé depuis l’acceptation de la vérité des urnes : nous sommes un et nous nous devons, ensemble, tirer vers l’objectif unique. Tout groupe d’individus liés par une chose concrète ou abstraite a un devoir d’indentification de son intérêt supérieur ; et quand celui-ci appelle, tous les autres doivent se taire. Un joueur, aussi talentueux qu’il soit, ne peut que dissoudre son talent individuel dans le collectif pour l’intérêt supérieur de son équipe. Quand le village brûle, ou quand le forage est en panne, tous les habitants se mobilisent. Quand un parti politique est menacé de dislocation, les individualités doivent se taire pour conserver le bien commun. Les fédérations sportives, les groupes ethniques, les groupes religieux, les localités, les corps de métiers, etc., sont tous des groupes qui sont liés par un vécu, une histoire ou par la géographie et doivent tout faire pour sauvegarder l’intérêt supérieur de leur groupe.
Aujourd’hui, notre avenir commun nous interpelle. L’heure est grave mais l’espoir est permis ! Le cultivateur comme l’éleveur, l’architecte comme le médecin, l’enseignant comme le footballeur, le jeune comme le vieux, l’homme comme la femme, toi comme moi, avons tous l’obligation de surseoir à nos intérêts personnels pour porter la nation sénégalaise vers le développement : l’intérêt supérieur de la nation nous interpelle !
 
Ndongo Ndiaye
Conseiller technique du Chef de l’Etat
Ancien international sénégalais de basket
Membre du directoire de l’APR
Vendredi 17 Janvier 2014
Daddy Diop