Elle est baptisée «opération sirène». D'après Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion libyenne, l'offensive est actuellement en cours à Tripoli pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi, jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.
Depuis plusieurs jours, les insurgés multiplient les succès militaires et gagnent du terrain. Cette fois-ci, il semblerait que la victoire soit proche.
Déclenchée samedi soir dans la capitale libyenne, l'opération sirène «se déroule en coordination entre le Conseil national de transition (CNT, l'organe politique de rebelles) et les combattants rebelles». Toujours selon Ahmed Jibril, «l'Otan est également impliquée».
En effet depuis mars, les frappes de l'Otan viennent appuyer les forces rebelles. La contestation du peuple libyen a débuté à la mi-février, après le soulèvement d'autres pays arabes (dans la Tunisie voisine et en Egypte).
18h20. Le gouvernement libyen appelle à un cessez-le-feu. Lors d'une conférence de presse, Moussa Ibrahim, porte-parole du régime de Kadhafi, demande l'arrêt des affrontements et réclame des pourparlers pour parvenir à un règlement pacifique du conflit.
18 heures. Kadhafi a-t-il quitté Tripoli ? Un ancien proche du leader libyen passé dans le camp des rebelles, révèle sur Al Jazeera que le colonel Kadhafi ne se trouvait très probablement plus dans la capitale.
17h45. Pour Obama, les jours de Kadhafi sont comptés. John Brennan, conseiller sur la question de l'antiterrorisme informe en temps réel le président américain de la situation en Libye. «Nous pensons que les jours de Kadhafi sont comptés et que le peuple libyen mérite un avenir juste, démocratique et pacifique», estime la Maison Blanche.
17h22. La chute de Tripoli «imminente». Pour l'un des chefs militaires des rebelles, Abdelhakim Belhaj, la capitale libyenne, bastion du colonel Kadhafi, «tombera d'ici demain».
17h11. Une société de téléphones mobiles prise d'assaut. Des rebelles racontent avoir saisi le siège d'une société qui gère des téléphones mobiles. Certains tenteraient maintenant de pénétrer dans les locaux d'un radio pro-gouvernementale.
VIDEO. Une speakerine de la TV d'Etat dégaîne une arme en direct
«Avec cette arme, soit je tue, soit je meurs aujourd'hui. Vous ne prendrez pas la chaîne Al-Libya, al Jamahiriya, ni Tripoli ou même toute la Libye. Ceux qui n'ont pas d'armes ici sont près à faire office de boucliers pour protéger leurs collègues. Nous voulons devenir des martyrs»
17h10. Plusieurs quartiers de Tripoli sous le contrôle des insurgés. D'après le correspondant d'Al Jazeera, les combattants anti-Kadhafi ont entièrement pris possession des quartiers de Tajoura, Souk al-Jumaa, Arada et al-Sabaa. Les affrontements sont toujours en cours à Ben Ashhour, Fashlom et Zawiyat al-Dahmani, d'autres quartiers de Tripoli.
17h04. Les rebelles prennent le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli. Des centaines de rebelles sont entrés dans l'enceinte d'une base militaire, située à l'ouest de la capitale, sur la route de Zawiyah. Les rebelles se sont emparés d'armes et de munitions.
17 heures. Des rebelles libyens libèrent plusieurs détenus anti-Kadhafi. Enfermés jusque-là dans prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, les prisonniers, blafards et certains très amaigris, ont été emmenés dans des voitures au milieu des tirs, raconte le correspondant de l'AFP. Certains portent encore des traces de coups ou de tortures.
16h30. Le QG fortifié de Kadhafi attaqué. D'après la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, l'Otan bombarde la caserne de Bab al Aziziya, le complexe fortifié de Mouammar Kadhafi situé dans le centre de Tripoli.
16 heures. Tripoli «manque de tout». Sur BFM-TV, un habitant de Tripoli témoigne de l'assaut en cours. Il explique surtout que la capitale «manque de tout».
15h47. Des rebelles par la mer. Des rebelles libyens venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata (à 200 km à l'est de Tripoli) infiltrent la capitale et participent aux combats.
15h20. Tunis reconnaît le CNT. La Tunisie décide de reconnaître le CNT comme représentant légitime du peuple libyen. Pour les rebelles, il s'agit d'un «autre message au colonel Kadhafi qui signifie que la fin est proche».
14h14. L'évacuation des étrangers est impossible. Il n'est plus possible d'évacuer les étrangers. Le navire maltais qui devait évacuer des ressortissants de plusieurs nationalités de Tripoli vers Malte n'est pas entré dans le port à cause des tirs qu'il a essuyés. «Des discussions se poursuivent avec les rebelles pour permettre au navire d'entrer dans le port et évacuer les étrangers en toute sécurité», déclare une porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères.
14 heures. «Tripoli est toujours défendu». Le régime libyen ne s'avoue pas vaincu. Son porte-parole, Moussa Ibrahim, indique que «Tripoli est toujours défendu». «Nous avons des milliers de soldats professionnels et des milliers de volontaires qui protègent la ville. Ces gens ne sont pas seulement patriotes mais ils ont des familles et des maisons qu'ils veulent protéger et ils comprennent bien que si les rebelles entrent, le sang sera partout», assure-t-il.
Le porte-parole du régime libyen. (Al-Jazeera)
12h49. BHL expéditif. Le «soulèvement» en cours à Tripoli a été «minutieusement préparé» depuis des mois, estime Bernard-Henri Lévy. Selon lui, la progression des rebelles libyens va permettre d'en finir «dans un bref délai» avec le régime de Mouammar Kadhafi.
12h20. L'ex-numéro deux du régime en Italie. Abdessalem Jalloud, qui a fui Tripoli vendredi, se trouve en Italie, d'après le ministre de la Défense italien Ignazio La Russa. Ex-numéro deux du régime libyen, tombé en disgrâce au milieu des années 1990, il a rejoint vendredi la rébellion après avoir réussi à fuir la capitale libyenne. Arrivé avec sa famille en Tunisie, il est ensuite reparti vers l'Italie.
11h47. Une forêt conquise. Les rebelles prennent une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de Tripoli après des combats meurtriers qui les ont opposés le matin aux forces de Kadhafi.
11h24. Le Foreign Office visionnaire. Le «soulèvement à Tripoli» a commencé, et la situation dans le pays est «à un point extraordinairement crucial», estime le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères Alistair Burt dans un entretien à la chaîne privée Sky News.
11h10. Selon l'Italie, «la tragédie touche à sa fin». La «tragédie» du conflit en Libye «touche à sa fin», juge le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini dans une interview à Il Mattino parue dimanche. Le ministre italien pense également qu'un changement de régime en Libye serait une chance pour les entreprises italiennes.
«Nos entreprises peuvent être rassurées. Le nouveau gouvernement libyen respectera tous les contrats», dit-il encore, soulignant que des ingénieurs de la société Saipem, filiale du groupe pétrolier italien ENI, travaillent déjà à la remise en état d'infrastructures pétrolières en Libye.
10h15. «La fin est proche». A Sabratah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, la population, massée autour des téléviseurs, manifeste sa joie dans les rues. Pour eux, la fin du régime est proche. A Benghazi, «capitale» rebelle, des milliers de personnes en liesse se rassemblent pour soutenir le «soulèvement» à Tripoli. «Au revoir Kadhafi!», «Dieu est grand!», scandaient les manifestants.
9 heures. Le président du CNT craint «une véritable boucherie». «Je m'attends à une fin catastrophique pour lui et les siens. Je m'attends aussi à ce qu'il créé une situation [d'anarchie] dans Tripoli. J'espère que je me trompe». Il appelle aussi les habitants de la capitale à «protéger la vie et les biens de la population», mais également à «protéger les institutions et les biens publics».
4 heures. Explosions. Plusieurs explosions et des échanges de tirs nourris retentissent et plusieurs quartiers sont le théâtre de violents affrontements entre des insurgés et des forces loyales au régime du colonel Mouammar Kadhafi.
3h30. «La situation est désormais sous contrôle». C'est ce qu'affirme le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim dans des déclarations diffusées par la télévision officielle libyenne. Il dénonce une «attaque médiatique» contre le régime. Toutefois, des tirs nourris et des explosions retentissent toujours dans la capitale.
2 heures. «Attaque médiatique» contre le régime. Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim confirme des «petits affrontements» dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour, non loin du centre de la capitale. Mais il assure que les volontaires et les forces libyennes sont venus à bout des insurgés qui se sont «inflitrés» dans la capitale.
( Avec Le parisien )