Domaine marine : GAIPES dénonce 49 bateaux fictifs qui pêchent illégalement sur les côtes depuis 2019


Le Forum Civil et le groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES) ont organisé un atelier dédié à la journée de redevabilité halieutique à l’intention des journalistes. Le thème de cet atelier a porté sur « les enjeux de la publication de la liste des navires de pêche opérant au Sénégal ».



Fatou Niang Ndiaye, membre du bureau de GAIPES a estimé que la publication de la liste des navires battant pavillon au Sénégal leur a permis d’être édifié sur des soupçons.  « Nous avions souhaité que cette liste soit publiée depuis 2019 parce pour nous, c’est un premier trait de la bonne gouvernance. A la lecture de la liste, nous avons noté une centaine d’immatriculation depuis 2018 sur la pêcherie démersale profonde ou en 2019, il n’y avait que deux chalutiers sénégalais. Aujourd’hui il y a une quarantaine de licences attribuée sur cette pêcherie » fait-elle savoir d’emblée.



Ainsi, elle note le premier constat, « nous avons aussi noté à la lecture de cette liste, qu’il y avait près de 49 bateaux immatriculés et qui n’ont pas eu de licences ».

Toutefois, elle interpelle le nouveau régime à matérialiser le jubunti, un des éléments de leur politique de transparence. « Nous souhaitons que les bateaux autorisés à pêcher au Sénégal le fassent en respectant la loi et que tous les bateaux qui ne respectent pas les conditions, ne soient plus autorisés à pêcher. Nous ne demandons ni plus ni moins que l’application de la loi en toute transparence ». 



« Nous attendons que d’autres pas soient posés afin que la gestion de la pêche ne fasse plus l’objet de doute et qu’elle ne soit plus une mamelle de corruption supposée à chaque fois qu’il y a une année électorale au Sénégal » appelle-t-elle.



Revenant sur le carton jaune de l’union européenne adressé aux autorités, elle fait savoir qu’ « il vient corroborer le doute qu’avaient beaucoup d’acteurs sur ces nouvelles immatriculations des bateaux qui avaient un passé de pêche INN et qui débarquent sur nos côtes. Nous avons deux mois pour réfléchir et pour apporter des réponses à l’union européenne. Nous voulons que ce carton jaune puisse apporter des réponses claires à la pêche et que ça ne pose pas d’autres questions à la durabilité sur la pêche » conclut Madame Ndiaye, membre de GAIPES.
Jeudi 30 Mai 2024
Dakaractu