DAKARACTU.COM Après avoir rencontré le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, le 5 juillet, puis le Mouvement des forces vives du 23 juin le 7 juillet, le Groupe des six (G6) multiplie les tractations en coulisses pour rapprocher les positions et créer les conditions de la tenue du dialogue politique. Chacun des six a vu, de son côté, le ou les leaders de l’opposition et de la société civile avec lesquels il a de bons rapports. Une délégation du Groupe a rencontré Alioune Tine, le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), à l’effet de le convaincre de s’investir pour lever tout blocage et contribuer à la mise en place effective d’un dialogue. Après avoir rendu visite au khalife général des Tidjanes, Serigne Mansour Sy, pour l’informer du déroulement de la mission de médiation et solliciter son appui, une autre délégation est passée ce 10 juillet à Touba pour mener la même démarche auprès du khalife général des mourides, Serigne Cheikh Maty Lèye. Ce même 10 juillet, Baïdy Agne, du Groupe des six, a rencontré à Paris l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, arrivé deuxième à la présidentielle de 2007, aujourd’hui de facto à la tête d’un troisième pôle à côté du pouvoir et du Mouvement des forces vives du 23 juin.
Pierre Goudiaby, un autre membre du G6, devrait rencontrer aujourd’hui en fin de journée Bara Tall, patron de Jean-Lefebvre Sénégal, leader du mouvement citoyen Yamalé.
Le lundi 11 juillet, le Groupe des six a pris rendez-vous pour être reçu par le cardinal Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, afin de l’informer de l’état d’avancement des pourparlers, recueillir son point de vue, mais aussi solliciter son soutien. Après quoi le G6 va rencontrer «Y en a marre», ce mouvement de jeunesse qui cristallise aujourd’hui les revendications de la jeunesse. Au-delà des déclarations publiques, une intense diplomatie souterraine tente en coulisse de faire avancer les choses.